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Horodateurs : la ville répond à nos interrogations

La mise en place des nouveaux horodateurs dans le centre-ville de Soissons en avril 2018, et avec eux du Forfait Post Stationnement à la place des anciennes amendes ont bouleversé les habitudes des automobilistes. Le nouveau système a soulevé beaucoup d’interrogations, voire d’incompréhensions. Pierre Bureau, conseiller municipal délégué aux transports et au stationnement, et Guillaume Droineau, chef de la police municipale, nous ont répondu :

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Pourquoi la Ville de Soissons a-t-elle changé ses horodateurs et le système de contravention ?
La Ville a été dans l’obligation de se mettre en conformité par rapport à la loi MAPTAM (modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles) promulguée en 2014 et mise en action en 2018. Les villes ont en effet récupéré la compétence du stationnement payant qui était auparavant géré par l’Etat. Il fallait de fait dépénaliser le stationnement qui ne pouvait plus être sanctionné par une amende de police. C’est aujourd’hui un FPS qui est un loyer d’occupation du domaine public.

Quelles modifications la Ville a-t-elle dû apporter ?
Il y avait auparavant 56 horodateurs qui couvraient le centre-ville. Certains étaient anciens et nous en avons profité pour les moderniser. Ce sont aujourd’hui 40 horodateurs qui sont en place, dont un neuf et 39 qui ont été reconditionnés, ils sont tous connectés entre eux. Nous en avons en effet supprimé plusieurs, comme ceux de la place de la République par exemple, et ils sont désormais écartés l’un de l’autre de 80 m au lieu de 40 m auparavant. Nous avons également dû mettre en place une commission pour gérer la réglementation, les contentieux et les poursuites, ce qui est tout nouveau pour la commune.

Quel coût ces modifications ont-elles engendré ?
La municipalité s’y était préparée puisque nous devions nous conformer à la loi. Cela représente un investissement total de 162 000 € TTC, soit environ 4 000 € par horodateur et 9 000 € pour l’horodateur neuf de la rue Georges Muzart. La Ville a tout géré pour les installations sans faire appel à des entreprises extérieures, mais nous poursuivons avec le fournisseur Parkeon pour le fonctionnement et le suivi du parc à distance. C’est un forfait de 12 696 € par an.

Cela demande-t-il une mobilisation de personnel supplémentaire ?
Six ASVP se chargent toujours du contrôle du stationnement, mais ce que nous n’avions pas avant, c’est le travail de la commission des contentieux, le suivi administratif et informatique de même que les frais de courriers. On peut dire que cette compétence du stationnement qui nous a été imposée par l’Etat est une charge de travail supplémentaire, de même qu’une charge financière.

Les recettes du FPS reviennent pourtant à la Ville maintenant ?
La redevance du FPS est en effet reversée à la Ville, mais elle n’en retire pas de gain par rapport au coût de fonctionnement. Même si l’amende était de 17 € et le nouveau FPS de 20 € à Soissons, il n’y a pas de bénéfice car la municipalité a fixé le stationnement de 2 heures à 1,20 €, dont 15 min gratuites. Et surtout, nous avons constaté que depuis avril 2018, nous avons établi 1 500 redevances pour 6 mois, ce qui est beaucoup moins qu’avant. Le nouveau système est plus respecté par les automobilistes.

La Ville ne fait pas de bénéfices avec le FPS ?
Avant tout, les nouveaux horodateurs n’ont pas été mis en place pour créer des recettes et d’autres villes ont d’ailleurs fixé leur FPS à plus de 20 €. Dans tous les cas, la Ville de Soissons n’en retire pas de bénéfices. Et il faut ajouter que les ASVP ne sont évidemment pas payés au PV ou au quota, la meilleure preuve en est que le nouveau système est justement totalement numérisé.

Quel est alors l’objectif de la municipalité avec cette politique du payant en centre-ville ?
L’objectif est de créer un turn-over, un roulement des véhicules dans le centre-ville et faire en sorte qu’il n’y ait pas de voitures ventouses qui occupent les places sans jamais bouger. Ce que nous voulons aussi, c’est proposer une offre diversifiée de stationnement, entre places payantes, parkings gratuits et zone bleue.

Pourquoi ne pas instaurer une zone bleue partout ?
Avec 1 900 places de stationnement en cœur de ville, ce serait une charge de travail beaucoup trop importante pour contrôler chaque disque, et cela sans compter les automobilistes qui changeraient les horaires de leurs disques et resteraient ainsi toute la journée sur la même place. Toutefois, la municipalité est en constante réflexion pour adapter tel mode de stationnement à tel endroit.

L’utilisation des nouveaux horodateurs a malgré tout gêné les automobilistes, que faire ?
Il est vrai que c’est un peu plus long, mais ce n’est pas plus compliqué. Il ne faut pas se précipiter, tout est indiqué sur l’écran. Nous avons également constaté qu’il y avait plus de queues à certains endroits et nous réfléchissons à la possibilité de doubler les horodateurs de la place Fernand Marquigny par exemple. Par ailleurs, il y a toujours la possibilité de contester le FPS et celui-ci peut être annulé si les personnes sont de bonne foi.
Nous en profitons pour dire que les cartes résidentielles de stationnement sont toujours en fonctionnement. Ce sont des forfaits au mois à 24 € et au trimestre à 70 €. Elles sont utilisables pour les places Fernand Marquigny, Dauphine, du Cloître, Mantoue et square Bonnenfant.

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