Mission « Sauvez Pic’Arts »
Le festival Pic’Arts des 28 et 29 juin à Septmonts a rassemblé 9 500 personnes, soit plus ou moins la moitié de festivaliers présents en comparaison avec les éditions précédentes : « L’organisation a été confrontée à des difficultés exceptionnelles mettant en péril le maintien de l’événement, concède Jean-Marie Carré. C’est un déficit de 110 000 € auquel les organisateurs doivent faire face aujourd’hui. » Le président de l’agglomération avance les facteurs expliquant ce bilan financier négatif : « Un facteur météorologique avec une canicule retardant l’arrivée sur site des festivaliers. Mais aussi la présence d’un autre événement gratuit à quelques dizaines de kilomètres (NDLR : le Grand Live à Laon) qui a engendré une très forte baisse de fréquentation sur la journée du vendredi. »
Avec une trésorerie positive de 60 000 €, il reste donc à compenser un différentiel de 50 000 € sur le déficit. Pour sauver Pic’Arts, GrandSoissons a alors accordé au festival une subvention supplémentaire de 30 000 € (NDLR : en plus des 40 000 € déjà votés pour l’édition 2019). Le solde des 20 000 € est pour sa part pris en charge par la région des Hauts-de-France. Jean-Marie Carré justifie cette décision du fait que « ce festival a un impact important, tant socialement qu’économiquement sur le territoire soissonnais, dans la mesure où il implique 180 bénévoles actifs, rémunère 186 intermittents du spectacle et se traduit par 250 nuitées dans les hôtels du secteur. L’organisation de ce festival injecte en direct 120 000 € dans l’économie locale. »
Olivier Engrand, conseiller soissonnais mais également conseiller régional, ajoute : « Il faut avant tout éviter le télescopage avec le Grand Live de Laon. Ce n’est pas gagné, mais il faudra trouver un compromis. » Moins diplomate, le président de l’agglo confirme : « Il faut régler ce problème dans le mois qui vient. Sinon cela sera mortel pour un festival payant comme les Pic’Arts, d’autant plus que l’autre ce n’est pas un festival mais un karaoké géant ! » Alain Crémont tempère alors : « Si nous avons une fin de non-recevoir de Laon, nous serons obligés de changer la date des Pic’Arts, mais nous n’en sommes pas là du tout. » Marc Couteau, le maire de Vauxrezis, glisse finalement avec le sourire : « Pourquoi pas changer la date, à Vauxrezis on a bien reculé notre fête à cause de la Fête du Haricot ! »