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Danse

La danse classique : nature vivante et nature morte

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L'art de la danse classique

Les élèves du cycle 1.3 dans l'amphithéâtre.

L’année du Conservatoire a pris fin dans un double événement sous le titre Sites et Danse.

Les élèves de la classe de danse classique de Virginie Lebourg ont fait une présentation de travaux, en occupant tour à tour les différents locaux de la Cité de la Musique et de la Danse, l’auditorium, l’amphithéâtre, la salle de danse classique, l’atrium à l’entrée, et l’« avenue » qui traverse le bâtiment, et même les bassins extérieurs dans lesquels se reflète la façade de la CMD.

En photo….

Ce qui aurait pu être une simple démonstration de compétences techniques aux différents niveaux est devenu un spectacle, grâce à la chorégraphie conçue par Virginie Lebourg pour chaque niveau de chaque cycle. Jaime De Hagen, accompagnateur de la classe de danse, a quitté son tabouret de pianiste pour gérer les différentes bandes sonores.

Pour le second niveau du cycle d’initiation, par exemple, les spectateurs sont restés sur le plateau du grand auditorium, et les élèves se sont cachées derrière les fauteuils, d’où émergeaient les mains gantées de noir, ou les pieds, ou les corps comme des diables. C’était une façon de montrer que même de jeunes débutants peuvent maîtriser l’essentiel de la danse classique, la dissimulation de tout effort derrière la grâce des mouvements. L’humour faisait partie de la prestation.

En une autre séquence simple mais parfaitement conçue, les élèves du cycle 1.2 ont dansé autour d’un bassin dehors, les corps reflétés dans l’eau, donnant un frisson supplémentaire aux spectateurs quand elles évoluaient sur le rebord autour du bassin. Aux haut-parleurs, Porz Goret pour piano, de YannThiersen.

… et en vrai, le cycle d’Initiation

A voir la maîtrise non seulement technique mais aussi artistique à chaque niveau, les spectateurs pouvaient avoir un seul regret : l’absence de danseurs parmi les danseuses. Il eût été possible de conclure que la danse classique correspond au physique des filles, à leur corpulence et leurs membres. Comme les garçons doivent sauter et porter, ils révèlent encore plus clairement que la grâce aérienne est une discipline à apprendre. Les danseurs classiques ont besoin de souplesse, mais surtout de force et d’endurance, s’ils veulent nous convaincre que tout est fait sans effort. Le côté laborieux est caché, c’est l’anomalie et la beauté du ballet.

Cet éparpillement de moments de danse marquait le vernissage d’une exposition. En 2018 Geoffroy Gobry, photographe, musicien-compositeur, un temps responsable du Pôle de musiques actuelles du Conservatoire, avait exposé des photos de la classe de danse moderne ; cette année, il a accompagné la classe de danse classique. Ses images en noir et blanc – ou plutôt en nuances multiples de gris – sont prises à l’intérieur de la CMD, mais aussi dans le parc du donjon de Septmonts et sur les amoncellements de roches de la Hottée du Diable. Les corps sont immobilisés, comme s’ils faisaient partie de la nature, de l’architecture qui les entourent.

C’est devant ces compositions statiques que les même corps sont entrés en mouvement. Natures mortes et natures vivantes.


Sites et Danse reste ouverte jusqu’au 26 septembre.

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