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Danse

Le cirque des sourires

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Les arts du cirque

A simple space : la troupe de cirque australienne Gravity and other Myths a joué son spectacle à la CMD.

La grande salle de concert de la Cité, sobre et neutre, tout en fauteuils grèges et boiseries miel, pourrait sembler mal adapté à un spectacle de cirque et à ses extravagances. Pourquoi l’avoir choisie pour A simple space, au lieu d’investir le théâtre du Mail avec sa scène à coulisses, ses murs sombres et l’étendue de velours rouge des fauteuils ?

Mais la CMD offre une plus grande hauteur pour les cascades et pyramides humaines, et surtout elle permet l’installation sur le plateau de l’orchestre une plateforme surélevée comme un ring de combat, avec une surface adaptée aux acrobaties. De chaque côté de ce carré, et donc sur le plateau même, des chaises sont installées. Ainsi les spectateurs entourent les artistes de cirque sur trois côtés, comme dans un chapiteau.

Les neuf acrobates de la troupe, sept hommes et deux femmes, instaurent dès le début une ambiance enjouée. Comme dans une cour de récréation, ils se mettent en concurrence amicale, se lancent des défis d’endurance et d’agilité, les poursuivant jusqu’à désigner un gagnant. Tout est fait franchement : pas d’effet d’esbroufe, pas de fausse tension avant un tour réussi. Surtout, ils ont le sourire facile : pas fixe comme un masque, mais qui émerge à chaque tour joué, à chaque réussite, à chaque contact avec le public.

Le succès de cette compagnie, primée partout et qui fait des tournées internationales avec ce spectacle, le plus récent, tient à cette informalité. Elle enlève à la fois l’épate du cirque et le sérieux de l’athlétisme, et les remplace la une joie de vivre, de sauter, de grimper, de prendre des risques. Il n’y a presque aucun équipement : ces hommes et femmes servent les uns aux autres de trapèze, de balançoire, d’installation d’escalade.

L’informalité n’interdit cependant pas un vrai sens du spectacle. Ils savent créer une attente que suivra inévitablement un tonnerre d’applaudissements.

Pas de costumes bigarrés, de paillettes ni de maquillage. Les femmes sont en juste-au-corps et short, les hommes en tee-shirt et pantalon beige. L’informalité ne fait que dégager la grâce et la force de ces corps d’athlète.

Après le spectacle, dans la « rue » qui traverse la Cité, ils sont là, disponibles pour des photos et les échanges, encore pleins d’énergie, arborant encore de grands sourires.

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