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Danse

Qu’est-ce qu’est la danse ?

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L'art du mouvement, de la danse et du son

Thomas Guerry entouré de Mathieu Ben Hassen (à g.), Clément Ducol et Emmanuelle Gouiard.

Thomas Guerry entouré de Mathieu Ben Hassen (à g.), Clément Ducol et Emmanuelle Gouiard.

Deux percussionnistes, Clément Ducol et Mathieu Ben Hassen, qui jouent sur trois xylophones et qui sont aussi danseurs ; plus deux danseurs, Emmanuelle Gouiard et Thomas Guerry, qui sont aussi percussionnistes, en frappant sur tout ce qui bouge (dont leur corps) ou ne bouge pas ; plus un chorégraphe, encore Thomas Guerry : c’est la troupe lyonnaise d’Arcosm qui a donné « Echoa » au théâtre du Mail.

Sur un assemblage de plateaux à différents niveaux, quelquefois avec un effet d’ombre chinoise créé par l’éclairage derrière eux, ils jouent, sautent, courent, virevoltent, s’attrapent, se lèvent, se regardent, se taquinent. Les rythmes sont complexes, la coordination parfaite. Leur agilité étonne, leur grâce fait plaisir. La répétition soutenue des gestes et des sons confèrent une qualité presque incantatoire à ce qui se fait sur scène.

Parfois, assis ensemble, ils multiplient des grimaces, comme des pitres qui se moqueraient du public – sauf que le rythme reste soutenu, la coordination admirable. Ils savent ce qu’ils font.

Mais que font-ils, en fait ? A travers une longue explosion de bonne humeur, « Echoa » poursuit la recherche entreprise par Arcosm, sa tentative de faire éclater les formes d’un spectacle.

Clément Ducol et Thomas Guerry.

Clément Ducol et Thomas Guerry.

Surtout, celui-ci se place sur la ligne qui sépare le mouvement et la danse. A quel niveau une série de gestes et de mouvements devient-elle une danse ? Doit-elle être gracieuse pour correspondre à la danse ? Qu’est-ce qui distingue le saut d’un athlète du saut d’un danseur ?

La réponse d’« Echoa » est de mélanger intimement et avec insouciance les deux, sans en fournir une analyse. C’est l’intensité qui compte, non pas le classement. Même la débauche de grimaces est une façon de faire danser le visage.

Il n’y a pas d’histoire, mais les quatre personnages se préoccupent constamment les uns des autres. L’un est troublé ? Les autres le regardent, cherchent à le soutenir. Les relations entre eux donnent une profondeur humaine à ce qui aurait pu se limiter au plaisir pris et donné en faisant danser – ou bouger – le corps d’un homme, d’une femme.

denis.mahaffey@levase.fr

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