Femmes d’ombre dans la lumière

De g. à dr. Jean-Marc Vasseur, responsable culturel, Abbaye de Chaalis ;*Nicolas Bondenet, responsable du musée Alexandre Dumas; Monique Judas, présidente de l’association Chapelle Saint-Charles ; Madeleine Rondin, présidente de l’association Camille et Paul Claudel ; Alain Arnaud, président de l’association Jean Racine.

Derrière l’exposition « Derrière chaque écrivain une femme », trois femmes». L’histoire commence par Micheline Blangy du Réseau de Maisons d’Ecrivains en Picardie, voe-présidente des Amis de Condorcet. « Je suis Présidente de l’association « With women . J’ai voulu agir, et j’ai pensé à monter cette exposition sur le rôle des femmes auprès des écrivains. » Elle propose à Madeleine Rondin, présidente de l’association Camille et Paul Claudel en Tardenois, de recevoir l’exposition à la maison Claudel à Villeneuve-sur-Fère. « Comme c’était impossible » explique celle-ci « nous avons demandé à Monique Judas ». Présidente de l’association de Sauvegarde de la Chapelle Saint-Charles, celle-ci accepte.

D’où cette présentation dense, sur des panneaux montés autour de l’ancienne chapelle, des femmes qui ont accompagné, aidé, soutenu, inspiré, aimé et parfois contrarié les écrivains en Picardie..

Racine, Rousseau, La Fontaine, Condorcet, Saint-Just, Calvin, Dumas, Jules Verne et Paul Claudel, tous originaires de ou rattachés au pays picard : l’exposition fait connaître les femmes, épouses, compagnes, amies ou maîtresses, la plupart restées obscures, qui ont contribué au rayonnement de ces grands hommes. Parmi elles Marguerite Hessein, protectrice de La Fontaine ; Mélanie Waldor, muse d’Alexandre Dumas ; Rosalie Vecht, amante de Paul Claudel ; Marie de Gournay, éditrice de Montaigne, rien de moins.

Même Rousseau le misogyne – placé d’ailleurs au bout de la salle, comme s’il était au coin – a vécu des aventures avec plusieurs femmes, détaillées sur le panneau.

La Bibliothèque municipale participe à l’exposition en prêtant de vieux livres avec des textes des auteurs concernés.

Cette exposition est plutôt pédagogique par sa sobriété et par les textes détaillés, œuvre de responsables associatifs. Selon Micheline Blangy, l’exposition entend « mettre en lumière les femmes qui existèrent dans l’ombre de nos grands écrivains. » Voilà un objectif qui peut être considéré comme féministe.

Chapelle Saint-Charles, vendredi, samedi et dimanche 14h-17h30 jusqu’au 30 octobre. Les matins sont réservés aux groupes scolaires.

denis.mahaffey@levase.com