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Exposition

Le sens d’une exposition

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L'art de la cohérence artistique

Les sept Artistes Axonais Associés – Annie-Claire Alvoët, Daniel Amadou, Maryse Bonneau, Migas Chelsky, Caroline Dahyot, Hélène Loret et Eric Meyer – se sont associés par affinité. Cela veut dire qu’ils sont sensibles au travail des uns et des autres.

Ils ne forment pas une école, ne partagent pas un style ni une technique, même si plusieurs ont le même goût « des matériaux usés, anciens, récupérés, réanimés », selon le dossier de leur exposition actuelle à l’ancienne chapelle Saint-Charles.

Catherine Jubert-Asencio

Ils partagent aussi un sens social de l’art, de la responsabilité d’un artiste à être conscient de ce qui l’entoure, d’être – même accessoirement – un ferment créatif pour ceux qui regardent leurs œuvres. L’amateur, l’apprenti qui parcourt cette exposition peut très bien appliquer, avec plus ou moins de bonheur, ce qu’il voit. Ils ont même fait l’effort de mettre des exemples de leur travail à la disposition du public à un prix accessible.

Pour la première fois depuis la création de l’association en 2015, ils ont invité – encore en agissant par affinité – sept autres artistes à faire cette exposition avec eux : Marie Audin, Suzon Claure, Patricia Béglet, Sylvain Gasqui, Catherine Jubert-Asencio, Caroline Monzain et Catherine Xerri.

Des maisons abandonnées de Migas Chelski aux grands pans de couleur de Maryse Bonneau, des ustensiles déformés et transformés de Daniel Amadou aux musiciens attrapés avec quelques traits d’Annie-Claire Alvoët, des assemblages minutieux de Hélène Loret aux personnages lisses et narquois d’Eric Meyer, ceux qui ont vu les expositions précédentes reconnaîtront quelque chose, tout en admettant que les artistes évoluent.

Un assemblage de Hélène Loret

Les invités s’ajoutent à cet ensemble, éveillant comme les fondateurs le regard des visiteurs.

Parmi eux, Catherine Jubert-Asencio admet en riant « Je l’ai inventée ! » en parlant de sa démarche. Elle prend de vieilles photos, les met sous verre, puis les congèle. Parfois le verre se casse, ou le papier se déchire, ou l’eau crée des auréoles. Ce sont précisément ces accidents qui rendent les images mystérieuses, les peuplant de présences fantomatiques.

Sylvain Gasqui avait un double rôle : exposer des toiles qui, par la répétition de motifs, des carrés ou ce qui ressemble à des caractères chinois, font penser au Pop art ; et, placé comme un soliste de concert sur l’estrade du fond, jouer son violoncelle. Sa musique – ou plutôt celle de Bach – n’interrompait pas les conversations, elle leur donnait une autre dimension.

L’exposition est ouverte tous les jours sauf lundi de 14h à 18h30 jusqu’au 15 avril.

denis.mahaffey@levase.fr

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