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L'art de la musique en plein air

Alix Lecuyer et Martin Barral ont besoin d'aide pour tenir la partition au vent.

La grande salle de la Cité de la Musique et de la Danse a une acoustique si fidèle que les bruits accidentels, comme la chute d’une embouchure, s’entendent aussi nettement que la musique qu’ils interrompent. En plein air c’est la nature qui fournit l’acoustique et, de façon inattendue, la musique est enchâssée par les bruits environnants. La brise souffle, les voitures passent. Il en résulte une partition différente, avec cette improvisation naturelle qui s’ajoute.

La CMD a pris une nouvelle initiative envers ses élèves de Conservatoire et ceux qui se trouveraient, de dessein ou par hasard, devant le bâtiment à l’heure du déjeuner. Elle a programmé quatre récitals de plein air (en amplifiant tout de même les instruments), appelés joliment des « Pauses musicales », dont le premier vient d’avoir lieu.

Christine Moitié au violoncelle et Eleonora Spina au piano, ayant toujours besoin d’aide

Avec au piano Eleonora Spina, accompagnatrice au Conservatoire (« J’accompagne deux cents élèves »), Christine Moitié a joué le premier mouvement d’un des concertos pour violoncelle de Georg Goltermann, dont les œuvres servent souvent à apprendre aux apprentis violoncellistes les bases techniques de l’instrument. C’est le morceau qu’elle venait de présenter pour son examen. Elle a été suivie par Alix Lecuyer qui a joué, avec Martin Barral, son professeur de violoncelle au Conservatoire, un duo pour deux violoncelles d’Offenbach.

Ils ont joué devant les portes vitrées de la Cité, face à l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes a quelques centaines de mètres. Le public est resté dispersé, assis sur les rebords des plans d’eau dans lesquels la façade de la Cité serait reflétée s’il y avait eu de l’eau…

En écoutant ces spectateurs ont profité du soleil doux de printemps, ou ont mangé une casse-croûte. Trois jeunes hommes plus loin avaient chacun une canette de bière. S’y trouvaient-ils sans en avoir l’intention d’écouter de la musique classique ? De toute façon ils ont applaudi comme tout le monde, sont restés jusqu’à la fin.

Le propre d’un tel événement est d’être bref, une pause dans une journée pleine d’autres activités. Christine Moitié était arrivée tout juste du travail, et le reprenait sans doute aussitôt après.

Il y a le plaisir de cette écoute informelle, du simple plaisir d’entendre de la musique sans s’enfermer dans une salle. On peut supposer que Benoît Wiart, directeur de la Cité, y voit encore une occasion de placer ses élèves, non pas à côté de leur professeur pour un cours, mais devant le public. Le Conservatoire entend produire des musiciens qui joueront pour les autres, non pas enfermés chez eux.

Il y aura encore trois « pauses » avant l’été, chaque fois à 12h15. Les 29 mai et 12 juin il y aura des musiques actuelles, et le 26 juin ce sera à nouveau du violoncelle. La série a commencé sous le soleil ; pour les trois autres ce sera, comme on dit, « au bon vouloir de la météo ».

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