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Musique

Une passion amoureuse à la CMD

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L'art de la musique Romantique

Quatre harpes pour Berlioz.

Quatre harpes pour Berlioz.

« Symphonie fantastique » de Berlioz, orchestre Les Siècles à la CMD   

Même un Martien, descendant les marches de l’auditorium pour la première fois, et ne connaissant rien à la musique terrienne, se serait douté que ce concert n’allait pas être fait de petites touches, formes subtiles, développements impressionnistes. Côté jardin trônaient quatre harpes, signe de la grandeur démesurée du génie musical d’Hector Berlioz. L’orchestre Les Siècles était au plus que complet pour l’occasion.

Le programme a commencé doucement, par un extrait de « Roméo et Juliette », évoquant la tristesse solitaire du héros, puis a plongé la salle dans les éclats combatifs de l’ouverture.

L’orchestre est passé sans entracte – pas de répit, pour maintenir l’ambiance enflammée –à la « Symphonie fantastique » qui raconte en cinq séquences les affres, effets et dérives d’une passion amoureuse. En une heure, Berlioz fait vivre les espoirs déçus, les angoisses et la désespérance générés par une telle situation.

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Un lion sur la harpe de Coline Jaget.

L’œuvre appartient à la catégorie de la musique dite « à programme » c’est-à-dire ayant un sujet qu’elle illustre ou raconte. Mais il n’est nullement nécessaire de connaître ce schéma pour aimer Berlioz, pour se laisser emporter par sa musique, pleine de nouveautés, de retournements, de surprises, de soudains changements. Grandiose et spectaculaire, sa musique l’apparente aux symphonistes allemands et russes, ce qui explique peut-être qu’il ait mis si longtemps à être aimé en France.

Comme pour Chostakovitch joué en mars par l’orchestre national de Lorraine, cette « Symphonie fantastique » vibrera longtemps, comme si l’on allait à une boum et se trouvait encore à danser dans la rue en rentrant au petit matin.

denis.mahaffey@levase.fr

Un incident acoustique
L’acoustique de la salle est si précise que rien n’échappe aux oreilles du public. Une mentonnière d’alto tombée par terre a fait un bruit d’instrument de percussion. Plus grave, un portable a sonné dans la salle. Le chef d’orchestre François-Xavier Roth a jeté un regard sévère en arrière ; puis c’était l’incident. Il a arrêté l’orchestre, dévisagé la salle, et repris au début. Sa bonne humeur revenue à la fin du concert, il a pris la parole. « Nous faisons la musique tous ensemble, alors n’ayez pas peur d’être silencieux. »

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