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Théâtre

La musique du théâtre

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L'art du théâtre

Elèves de la classe d’art dramatique du Conservatoire

Les musiques remplissaient la Cité de la Musique et de la Danse pour la Fête de la Musique. Cordes, vents, percussions, chant et piano se succédaient dans les espaces, jusqu’au grand couloir qui la traverse, et que l’architecte de la CMD Henri Gaudin a appelé « la rue ». Musique de rue, donc, et de salles, dans une ambiance où semblait compter moins la performance pour éblouir que la joie du partage entre musicien et auditeur.

Au milieu de tous ces sons, le grand auditorium a fait une place à la musique de la langue parlée. D’abord, quelques élèves de la classe d’art dramatique du Conservatoire ont commencé par montrer une « séance de travail » sur  la pièce qu’ils présentent le 30 juin à la CMD. Leur professeur Vincent Dussart, par ailleurs directeur artistique de la Compagnie de l’Arcade, les guide, en lisant les répliques des élèves manquants. Dans « Un obus dans le cœur » l’auteur Wajdi Mouawad fait le récit d’un homme en chemin vers sa mère mourante, un voyage rempli de pensées, de souvenirs, un réflexion sur la relation mère-fils. Le texte devient une œuvre chorale, chaque acteur avançant pour prendre la parole. Le personnage du récit devient ainsi une personne à de multiples facettes, alors que chacun y apporte sa contribution individuelle.

Vincent Dussart écoute Oriane Mary.

Les voix sont claires, les attitudes aussi. Les élèves ont déjà appris que la force d’un acteur émerge quand il ne se cache pas derrière des gestes parasites, se laisse regarder tel qu’il est devant une salle.

Ensuite, les spectateurs qui avaient regardé ont été invités à monter sur scène eux-mêmes – ou descendre sur le plateau, le terme serait plus exact pour le grand auditorium – et rejoindre les élèves d’art dramatique. Tous n’ont pas voulu. Votre chroniqueur a osé.

Le grand cercle de ceux qui ont osé

Il fallait former un grand cercle, puis annoncer son nom à un autre membre du groupe, qui devait à son tour interpeller un autre. Le jeu s’est répété, mais cette fois il fallait lancer, non pas son nom, mais un ballon imaginaire. Que faisions-nous, a demandé le maître de jeu. Eh bien, nous apprenions des qualités d’acteur : être disponibles et attentifs, improviser et, surtout, savoir regarder quelqu’un d’autre dans les yeux, en se laissant regarder par tous les autres. Un acteur se construit sur ces bases d’honnêteté, plutôt qu’en simulant un « personnage ». La voix avec laquelle l’acteur dit son texte, le corps avec lequel il occupe la scène, doivent être aussi clairs que les notes que produit un musicien.

denis.mahaffey@levase.fr

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