Pour l’année 2019, environ 6,5 M€ ont été engagés pour la rénovation de la RN2 sur le territoire. A savoir ce secteur de la forêt de Retz et Villers-Cotterêts (2,2 M€), puis à partir de cet hiver le secteur de Soissons – Belleu, la côte de Crouy et le carrefour de la champignonnière (3,85 M€), et enfin le secteur d’Urcel et Chavignon (0,53 M€). En 2020, sont programmés les secteurs de la forêt de Retz et Villers-Cotterêts dans l’autre sens (3 M€) et de Villeneuve-Saint-Germain (0,6 M€). A noter également que le secteur de Belleu a déjà été réalisé en 2017/18 (2,8 M€). Par ailleurs, le préfet annonce qu’un autre budget de 17 M€ est attendu dans les trois années à venir pour sécuriser et améliorer la fluidité du trafic entre Laon et Avesnes-sur-Helpe.
La 2×2 voies depuis Paris
Au-delà des travaux d’amélioration de la chaussée et ici pour la partie axonaise, l’aménagement s’inscrit dans un plan plus global de la RN2 à 2×2 voies depuis Paris. Un investissement de 83,2 M€ a déjà été acté pour la réalisation de gros ouvrage. De 2015 à 2018, il comprend : la déviation de Vaumoise (27 M€) et la déviation de Gondreville (28 M€). A partir de 2020 : démarrage des travaux de la déviation Perroy-les-Gombries (26,2 M€) et construction de l’échangeur de Silly-le-Long (2 M€).
Pour argumenter son désaccord, le collectif prend en exemple les impacts possibles sur des lignes existantes : « Outre le RER B, et en ricochet le RER D, la ligne K et le TER Picardie, ce projet aura aussi de lourds impacts sur la circulation des trains de la ligne P venant de Meaux, La Ferté-Milon ou Château-Thierry, voire du RER E du fait de l’utilisation de la gare de l’Est comme terminus, avec 3 voies, voire 4 en situation perturbée, dévolues au seul CDG Express, compromettant toutes possibilités de développement. Dénonçons également le passage en force du gouvernement qui lançait des travaux sur Mitry-Mory alors que la concertation était en cours. »
Pour l’association « Non au CDG Express », le projet est ni plus ni moins « une opération purement financière au service d’intérêts privés, au moment où l’Etat veut privatiser “Aéroports de paris” et que Vinci est sur les rangs pour se l’accaparer, une société qui bénéficie déjà des larges rentes des autoroutes dans une période où le scandale de leurs privatisations refait l’actualité avec la hausse des péages. »