Les inégalités face à l’emploi subsistent si l’on vient d’un quartier dit « difficile » ou si l’on habite un riche centre-ville. A diplôme, âge et parcours équivalents, il est en effet toujours plus difficile d’accéder à un travail pour les habitants des Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV). C’est bien à l’intention des habitants des QPV que les « emplois francs » ont été expérimentés sur certains territoires. A Soissons, les quartiers de Presles, Chevreux et Saint-Crépin sont concernés.
Le principe des emplois francs consiste à aider financièrement tout employeur (entreprise, association) qui recrute un demandeur d’emploi ou un jeune suivi par une mission locale et résidant dans un QPV, dans le cadre d’un CDI ou d’un CDD d’au moins 6 mois. Après un an et demi d’expérimentation, l’Etat a décidé de le généraliser depuis le 1er janvier 2020 sur l’ensemble du territoire pour une durée d’un an.
Avec ces emplois francs, le but est bien sûr de relancer l’embauche. Les entreprises qui souhaite recruter avec ce dispositif doivent adresser leur demande d’aide à Pôle Emploi dans les trois mois qui suivent la signature du contrat de travail. Le montant de l’aide financière de l’État accordée à l’employeur pour un emploi franc est à hauteur de :
- 5 000 € par an sur 3 ans en CDI.
- 2 500 € par an sur 2 ans en CDD d’au moins 6 mois.
Dans le département de l’Aisne, on compte actuellement 17 Quartiers Prioritaires de la Ville répartis dans neuf villes (Saint-Quentin, Soissons, Laon, Château-Thierry, Hirson, Chauny, Tergnier, La Fère et Villers-Cotterêts). Au total, près de 6 800 demandeurs d’emploi domiciliés dans ces quartiers prioritaires peuvent bénéficier du dispositif Emplois francs (données au 31 décembre 2019).