Sa méthode de travail spécifique remet l’humain au cœur d’un aspect indispensable et pourtant souvent négligé car peu agréable : suivre le compte client et se faire payer. Rencontre avec la fondatrice Céline Férard.
A qui s’adressent vos services et pourquoi ?
De formation comptable, je me suis spécialisée dans la comptabilité client des TPE, PME, artisans depuis plus de 10 ans, et ce dans tous les domaines d’activités. A force de constater les faillites d’entreprises en raison de l’absence de poste « compta client » et donc une trésorerie en difficulté, j’ai fondé Recouvrement Positif. Le recouvrement tel que je l’envisage est dans la continuité du commercial. Il faut veiller à transformer le chiffre d’affaires en cash. Les petites entreprises n’ont pas forcément le temps ni le goût de s’y consacrer vraiment. Si l’automatisation des relances est une solution, il en existe d’autres comme l’externalisation de la gestion du poste client et rajouter de l’humain permet toujours de consolider la relation commerciale.
Quelle est votre approche ?
En remettant l’humain au cœur de la relation dès le départ, cela permet de savoir si l’interlocuteur est de mauvaise foi ou non. Soit on trouvera une solution, soit l’approche sera en conséquence. Un client n’est pas un numéro, c’est le sens de ma prestation. Mon travail est un mélange entre un compte client à temps partagé et une externalisation, avec pour chaque entreprise un process différent en fonction de l’activité. Un interlocuteur unique, des rapports réguliers, et des dossiers suivis jusqu’au bout en toute transparence, font que le client se concentre sur son métier et non sur les retards de paiements. En amont afin de sécuriser les paiements, je propose également à mes clients trois niveaux de vérification de solvabilité d’une entreprise : l’adhésion au Fichier National des Incidents de Paiements (FNIP), Crédit Safe et Infolégale.
Quels sont les enjeux actuels ?
Il y a une augmentation des défaillances d’entreprises et des impayés. On voit déjà de grands groupes qui ferment, et entraînent de fait les petites entreprises qui gravitent autour. Il ne faut pas hésiter à faire respecter la loi LME sur les délais de paiement et ne pas hésiter à avoir recours au recouvrement. Par exemple, quand on dépasse 6 mois de retards de paiements, il faut en moyenne compter le double pour récupérer l’argent. Il ne faut pas attendre d’être dépassé, en particulier en ce moment.