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Musique

De Haarlem à Ambleny : les cordes de Kennemer

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L'art de l'ensemble musical

L’église d’Ambleny offre un cadre à la fois spacieux et intime pour la musique. Un orchestre peut s’installer au bout de la nef, pour éviter des barrières acoustiques, et le double transept et chœur, très grands pour une petite église de campagne, donne de la profondeur derrière les musiciens.

Le Kennemer Consort de Haarlem dans les Pays-Bas, ensemble de cordes amateur, connait bien le lieu, où elle est déjà venu plusieurs fois préparer son « concert du printemps » en quatre jours de répétition intensive.

Pour leur quatrième visite, les membres de l’orchestre ont logé comme d’habitude dans le gîte de la Ferme de la Montagne à Ressons-le-Long, en haut d’Ambleny. Le séjour de cinq jours est décrit ainsi sur le site de l’orchestre.

« En France nous poursuivrons l’étude du programme dans la journée sous la direction de Jean-Pierre Gabriël. A côté de cela, il y a le temps pour tout le monde de se balader, faire la cuisine, boire et manger ensemble, et surtout de faire beaucoup de musique de chambre. »

Le dimanche, les musiciens sont descendus de leur gîte à l’église et ont pris place devant le public.

L’ensemble a choisi cette année de mettre au programme des compositeurs d’une même époque, celle qui chevauche les 19e et 20e siècles : Respighi, Max Bruch, Puccini et Bartók. Ces instrumentistes non-professionnels obtiennent un son rond et chaud que beaucoup pourraient envier, et quelques petits flottements n’ont pas réduit le plaisir de les écouter.

La troisième suite d’airs et danses anciennes de Respighi est loin d’être archaïsante, mais plutôt pleinement Romantique.

Pour Max Bruch, autre Romantique, il est toujours intéressant d’entendre autre chose que son concerto pour violon.

Dans Crisantemi, Puccini atteint un ton élégiaque assez loin de la musique dramatique de ses opéras.

Pour finir, les Danses populaires roumaines de Bártok qui, dans leurs harmonies, apportent un autre son, celui de l’Europe centrale et de la musique moderne qui s’annonce. C’était une nouvelle écoute de l’oeuvre, qui avait figuré au programme du dernier concert du Cercle Musical.

Le concert terminé, les musiciens ont pris leurs instruments sous le bras et sont montés dans une flotte de voitures aux plaques jaunes des Pays-Bas. Ils reprenaient la route de retour à la maison.

denis.mahaffey@levase.fr

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