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Musique

La Cité de la musique se prépare

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L'art de construire


La future Cité de la musique de Soissons vue de dedans

Comme beaucoup d’autres, je connaissais la nouvelle Cité de la musique de l’extérieur. Elle réplique à Saint-Jean des Vignes en face, mais comme un reflet trouble dans une flaque d’eau, ses arcs gothiques fracturés et réassemblés. Les opinions divergent : une cathédrale de la musique, ou du Corbusier mal digéré.
    L’intérieur, au stade de la réception technique, n’a été visible que pour ceux qui y travaillent, quelques groupes, et pendant les Journées du patrimoine. J’ai pu m’attacher aux membres de l’association du Quartier de la gare avec, comme guide, Jean-Marie Carré, président de l’Agglomération soissonnaise maître d’ouvrage de ce nouvel équipement public, qui comprendra à la fois le Conservatoire et des salles de concert.

[im_quotes class=”pullquote” align=”left” width=”100″]Avant que ne retentisse la première note de musique, ce bâtiment a une âme.[/im_quotes]

    Son enthousiasme dépasse la satisfaction d’un élu qui a réussi un projet. Avant de passer à l’intérieur, il définit les qualités esthétiques, techniques et environnementales de sa « Cité », ultime œuvre de l’architecte Henri Gaudin. Jean-Marie Carré y sent quelque chose qui dépasse la future fonction : « Avant que ne retentisse la première note de musique, ce bâtiment a une âme. »
    La première impression en entrant est d’une complexité en résonance avec les formes extérieures. La « rue » qui traverse le bâtiment est à la fois grandiose et accueillante, éclairée par la lumière de jour. Un escalier qui la longe contre un mur donne un sens à la grande hauteur.
Un côté du bâtiment est attribué au Conservatoire, avec trente salles de cours. Beaucoup de bruit, alors ? Chaque salle est insonorisée indépendamment de toutes les autres. Pour les cours d’instruments les plus sonores, comme les cuivres et les percussions, un sas les isole du couloir. L’acoustique est soignée : des panneaux au plafond constituent des baffles ; il y a même un rideau à tirer devant les placards.

     Au dessus d’une passerelle en haut, un cadre ressemble à une fenêtre de toit, mais s’ouvre sur un espace intérieur. Elle donne accès au toit, en cas d’engorgement d’une noue. La conception devrait éviter de tels ennuis, « mais j’ai insisté pour qu’on puisse y accéder au besoin » explique Jean-Marie Carré, entrepreneur de toitures dans une autre vie.
    L’autre côté du bâtiment comprend trois salles de concert et leurs équipements annexes. Il y a une petite salle à gradins, alors que de bien beaux fauteuils en panneaux de bois clair avec des coussins équipent un amphithéâtre de cent places, et la grande salle de cinq cents places. « Et le Mail, alors ? » demande un membre du groupe. » Le guide le rassure : « Il restera mais pour d’autres formes de spectacle. »
    Nous finissons dans le hall d’entrée, face à Saint Jean des Vignes, perçue pourtant à travers bien des vitres dans les différents locaux.

    La Cité de la musique, avec des ouvriers qui mettent des dernières touches, des matériaux en attente, même de la poussière de plâtre dans un escalier, invite déjà les yeux à explorer ses espaces, et les pieds à la parcourir dans tous les sens, vers tous ses recoins.

La Cité de la musique ouvrira le 7 février avec un concert par l’orchestre en résidence, Les Siècles.

denis.mahaffey@levase.fr

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