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Dublin : le sentiment d’appartenir

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L'art de la photo

Une banale façade de "pub", la fameuse convivialité dublinoise ne se suggérant qu'à travers la chaude fenêtre en haut à gauche.

Sur une banale façade de “pub”, la fameuse convivialité dublinoise ne se soupçonne que par la chaleureuse fenêtre en haut à gauche.

A venir : « Dublin », exposition de photos par Patricia Poulain, Bibliothèque municipale, 3 au 28 mars. Vernissage samedi 7 mars à 18h, avec la lecture de textes d’auteurs irlandais.

Il y a des gens qui voyagent par amour de tel pays, ou pour en découvrir de nouveaux, ou pour profiter du soleil, de la plage ou de la montagne, ou même parce qu’ils s’ennuient à la maison. La photographe Patricia Poulain, elle, voyage par sentiment d’appartenance. Ainsi, son passage en Irlande a duré dix ans : « Chaque fois que le bus de l’aéroport arrivait dans O’Connell street, je me disais « Je suis chez moi. » Elle ne l’a quittée que pour un autre pays où elle se sentait chez elle : le Japon. Elle y est restée deux ans.

Née à Soissons, elle a grandi plutôt dans le nord, et a obtenu son diplôme de photographe à Lille. A treize ans elle rêvait déjà d’Irlande. Elle a attendu bien des années avant d’y aller, puis est retournée tout de suite pour travailler en tant que stagiaire fleuriste, puis réceptionniste dans un grand hôtel de Dublin. Elle a appris l’anglais, si bien qu’à son retour à Soissons en 2012 elle donnait des cours particuliers.

Ayant connu des Japonais à Dublin, elle a fait cinq voyages au pays puis, la sixième fois, s’est installée à Kyoto pour travailler avec un célèbre fleuriste. A nouveau, elle avait le sentiment d’y être chez elle, s’est fait beaucoup d’amis, a appris le japonais. « Encore un pays qui m’a changée. »

Seul un traumatisme à la main, venu des gestes répétés de son travail, a pu mettre fin à sa vie japonaise. Elle est rentrée à Soissons « parce que j’y suis née ».

Loin d’étaler les beautés familières de l’Irlande campagnarde et côtière, ses photos sont de Dublin : « Je voulais montrer la ville, le paysage urbain. »

Pour que ses images soient associées aux lettres irlandaises, je lirai des extraits de quelques auteurs lors de l’inauguration : Yeats, Joyce, Heaney, et un autre bien moins connu.

Le kiosque à musique de Dun Laoghaire sur la page d’accueil illustre le style de Patricia Poulain : loin du pittoresque convenu, l’image trempée fait tout de même voir la pluie, source de la couleur vert émeraude qui fait la gloire de l’île. C’est l’envers du décor.

denis.mahaffey@gmail.com

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