Plusieurs siècles d’extraction de la pierre
L’exploitation de pierre calcaire à Septmonts est attestée depuis plusieurs siècles mais l’on ne connaît pas précisément à quand remonte les premières extractions. Depuis lors, la demande en pierres n’ayant cessé de croître, l’exploitation s’étend aujourd’hui sur les trois communes de Noyant-et-Aconin, Septmonts et Belleu et la carrière porte, depuis 1995, le nom de « Carrière de Noyant ». Les pierres furent initialement extraites pour la construction de bâtiments « nobles », tels des cathédrales, des châteaux ou des résidences de châtelain.
Ainsi La Carrière l’Évêque, aujourd’hui une ferme-gîte à Septmonts, est un grand manoir du XIXe siècle construit en pierres de taille extraites du site. Anciennement ferme épiscopale, la grange au nord répertoriée du XIIIe siècle et la grange du XIXe sont en pierres de Septmonts. Devant la ferme, le monument hommage à Georges Guynemer, classé monument historique en 1928, est également en pierres de Septmonts. Après la seconde guerre mondiale, l’usage des pierres calcaire se démocratise et le sous-sol local sert également pour la construction de bâtiments plus communs dans le Soissonnais.
De nombreux immeubles élevés au début des années 60 dans le quartier Saint-Crépin par ce qui se nommait alors l’Office public des HLM — aujourd’hui l’OPAL — ont-ils été réalisés, pour leurs murs extérieurs, avec des pierres extraites du sous-sol noyantais. C’est le cas des immeubles des rues Saint-Just et Paillet, de l’avenue de Pasly et du récemment démoli 5-11 rue Marcotte où certaines pierres mesuraient jusqu’à 40 cm d’épaisseur.