L’article 581 — et ses 45 alinéas — a pour objectif d’assurer la protection du cadre de vie, de fixer les règles applicables à la publicité, aux enseignes et aux préenseignes, visibles de toute voie ouverte à la circulation publique. L’alinéa 3 de l’article précise de quoi l’on parle : « Constitue une publicité (…) toute inscription, forme ou image, destinée à informer le public ou à attirer son attention, les dispositifs dont le principal objet est de recevoir lesdites inscriptions, formes ou images étant assimilées à des publicités ». Affichette de concert, de belote, de brocante, de cirque, d’ouverture de magasin, de meeting électoral ou d’invitation à manifester, tout cela est donc de la publicité. Mais toutes ces publicités ne sont pas admises sur les panneaux d’expression libre. En premier lieu parce que ces panneaux sont « destinés à l’affichage d’opinion ainsi qu’à la publicité relative aux activités des associations sans but lucratif ». En clair, les cirques et évènements du type Crazy Drivers dont les affiches ont intégralement recouvert les panneaux soissonnais à la fin du mois d’octobre n’ont pas le droit d’utiliser les panneaux de libre expression installés par la municipalité puisque ce sont des organisations à but commercial. Une boîte de nuit, une onglerie, un festival rock (non porté par une association sans but lucratif) dont l’entrée est payante ou un indépendant qui fait de l’entretien de tombes ne peut, d’après la loi, utiliser un panneau d’expression libre.
Le texte indique également que « en dehors des lieux qualifiés d’agglomération par les règlements relatifs à la circulation routière, toute publicité est interdite ». Autrement dit quand vous irez placer vos affichettes de brocante sur un panneau de circulation dans un carrefour en campagne, vous risquerez une amende. Une amende qui peut être corsée puisque pouvant s’élever jusqu’à 7500 euros en cas de récidive. Les compétences en matière de police de la publicité sont exercées par le maire au nom de la commune. Ce qui n’empêche nullement nombre d’événements, parfois organisés par une municipalité, de placarder sur de nombreux lieux interdits. Il est d’ailleurs interdit d’afficher sur les locaux fermés, là encore une pratique courante de beaucoup d’associations. Enfin si demain vous désirez faire la promotion d’une brocante ou d’une fête de quartier, n’oubliez pas que la loi implique qu’en extérieur « toute publicité doit mentionner, selon le cas, le nom et l’adresse ou bien la dénomination ou la raison sociale, de la personne physique ou morale qui l’a apposée ou fait apposer. »
Officiellement, la Ville recence 36 panneaux. Cependant, dans le cadre des rénovations urbaines entamées place de la Gare, place de Finfe, boulevard Victor Hugo et place Lamartine, certains de ces panneaux ont disparu. Il en reste aujourd’hui 32. La municipalité a mis en ligne un fichier précis où le survol des coordonnées GPS vous visualise sur une carte l’emplacement de chaque panneau. Vous serez ainsi certain de ne pas le manquer.