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Golf de Soissons : les greens sont ouverts

Suite à l’inauguration par la Ville et GrandSoissons Agglomération le 9 octobre, le golf de Soissons est officiellement ouvert. Un golf urbain de 9 trous, à quelques minutes du centre-ville, sur une surface de 13 hectares à côté du parc Saint-Crépin entre l’Aisne et l’Espace Parisot.

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C’est peu dire s’il était attendu. L’idée d’un golf à Soissons avait été soufflée à l’oreille d’Alain Crémont avant même qu’il soit élu pour son premier mandat de maire en 2014. La réussite tant sportive que pédagogique de la section golf au lycée Léonard de Vinci, avec son parcours compact 9 trous au sein même de l’établissement, éveillait déjà l’intérêt. L’appui du professeur de sport François Guichon, de même que la passion des golfeurs décomptés en nombre pour une ville de la taille de Soissons, auront fini de convaincre le candidat d’alors, pourtant non golfeur pour sa part. Dès leur prise de fonctions, Alain Crémont et son équipe municipale avaient présenté le projet au conseil, celui-ci ne remportant pas l’adhésion de l’opposition, sceptique face à son intérêt social et aux enjeux environnementaux. Les premières études ont tout de même été lancées en 2016, puis au rythme de la vie politique et du temps administratif… il a fallu attendre le deuxième mandat du maire pour donner le premier coup de pioche de l’aménagement du golf en août 2021. Près d’un an plus tard, retardés cette fois-ci par la sècheresse et la pousse du gazon, les golfeurs soissonnais peuvent désormais faire leurs premiers putts sur le green soissonnais.

Le délai a au moins eu l’avantage de réaliser un équipement mûrement réfléchi et étudié. En premier lieu, l’éligibilité du quartier Saint-Crépin au dispositif « Quartier prioritaire de la politique de la ville » a donné de nouvelles cartes pour structurer l’ensemble du projet, à commencer par les dotations de l’Etat pour aménager un équipement dans un quartier pauvre. Un sport de riche le golf ? Quoi qu’il en soit, la cité du Vase pourra dire qu’elle a un golf dans l’un des dix quartiers les plus pauvres de France. Dans la même idée, les tarifs pratiqués sont annoncés « accessibles » : 450 € par an la licence adulte (habitant GrandSoissons Agglomération) pour pouvoir jouer 7 jours sur 7, 110 € pour les jeunes licenciés UNSS golf.

Les facteurs d’accessibilité pour tous et du vivre-ensemble, inhérents aux actions des Quartiers prioritaires de la politique de la ville, ont en effet façonné le projet et tout particulièrement au profit de la jeunesse. Les élèves des différents quartiers de Soissons sont même déjà intégrés à la structure avec des séances d’initiation dans toutes les écoles de la ville. Maintenant, ils iront directement jouer sur le « vrai » golf de Soissons, 48 classes de primaire sur l’ensemble du territoire de GrandSoissons sont programmées pour des séances de trois fois une heure en 2023, bientôt toutes les écoles de l’agglomération y seront passées. Elles auront même leur zone entièrement réservée à l’initiation scolaire.

Le golf 9 trous de Soissons (dont 7 par 3 et 2 par 4 pour les initiés), sur 13 hectares à côté du parc Saint-Crépin (© Ville de Soissons).

Pas d’arrosage, pas de phytosanitaire

L’enjeu écologique a également été pris en compte dans l’élaboration du projet, l’un des enjeux soulevés par l’opposition municipale, à juste titre. Sur ce point la municipalité annonce : « Aucun arrosage, si ce n’est pour les arbres qui viennent d’être plantés, et aucun traitement avec des produits chimiques. L’entretien ne se résumera qu’à la tonte. » Le golf n’est en effet composé que d’une étendue d’herbe, arborée des deux côtés, et de greens synthétiques adaptés au départ et à l’arrivée des 9 trous. La partie practice est également équipée de deux greens synthétiques d’entraînement.

Un parcours qui a d’emblée bluffé Arnaud Garrigues, le nouveau professeur et responsable du golf de Soissons. Et pourtant, après être passé par Shanghai, il a assisté les meilleurs joueurs français sur le Tour Européen, mais il est tout particulièrement impressionné ici par les arrivées synthétiques : « Les greens prennent tout à fait le mouvement du terrain de par leur nouvelle conception synthétique, témoigne-t-il. C’est encore assez rare sur les terrains de golf, ce sera un avantage énorme durant les mois d’hiver. D’une manière générale, les parcours des 9 trous sont très bien pensés et très bien conçus. » Arrivant de Lyon, Arnaud a pour sa part rejoint le projet au début de l’année 2022 puis emménagé à Soissons en mars. Embauché par la Ville pour amener son expertise professionnelle, il est visiblement emballé par le projet global : « La création de la structure permet de toucher tous les aspects de l’activité, la mise en place de chaque détail est passionnante, c’est une opportunité géniale de rejoindre ce projet, d’autant plus que sa philosophie privilégie la pédagogie auprès des jeunes. Il y a aura bien sûr quelques adaptations pour présenter un mode de fonctionnement optimal, reconnaît-il, mais maintenant le concret est là : le golf de Soissons est bien lancé. »

Tous les tarifs et les informations sur le site
www.golfdesoissons.fr
golf@ville-soissons.fr
03 75 00 06 56

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Quand les musiques actuelles débarquent à la campagne

Trois amis ont créé Troc’son Productions. Ils sont bien décidés à propager la musique festive et actuelle en milieu rural, à commencer par les concerts du P’tit Troc’son organisé le 1er avril à Braine.

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Le 1er P’tit Troc’son est organisé le 1er avril à Braine : 4 concerts dont Eko (© Franck Alleron - Vers Solidaires 2018).

Les événements musicaux, familiaux, multiculturels et accessibles au plus grand nombre en terme de prix d’entrée ne sont pas si courants sur le territoire. Il y a bien le festival Berzyk pour le Soissonnais ou Woodrock dans le Laonnois, et si on se concentre sur le Val de l’Aisne, ils sont trop rares voire inexistants. C’est dans cet esprit que trois amis ont monté leur association : Troc’son Productions. L’idée, Renaud Douy, Yohann Baston et Marie-Liesse Kneppert l’avaient déjà en tête depuis longtemps. Ils ont créé l’asso en 2021, ils ont laissé passer les épisodes de la crise sanitaire, puis ils ont décidé de se lancer l’été dernier. Leur motivation : « Organiser des événements musicaux qui mettent en avant les musiques actuelles et plus encore en milieu rural, explique Renaud, le désormais président de Troc’son Productions. Nous voulons démontrer qu’il n’y a pas que dans les villes qu’il se passe des choses. Les gens pourraient justement venir le constater sur notre territoire rural, en l’occurrence celui de la communauté de communes du Val de l’Aisne. L’intérêt est aussi d’y amener des projets qui réunissent le milieu associatif, les collectivités et les producteurs locaux. » 

Yohann, Marie-Liesse et Renaud : les fondateurs de Troc’son Productions.

Forte de ces convictions, l’association propose alors un événement principal, un rendez-vous estival qu’elle veut instituer tous les quatrièmes week-ends de juillet. Ce festival de musiques actuelles se nommera La Guinguette Troc’son, il se déroulera cette année le 22 juillet aux abords du château de Ciry-Salsogne. Comme son nom le laisse à penser, l’ambiance sera à la fête populaire sur un grand espace en herbe avec mât central, ballots de paille et guirlandes lumineuses. 

Mais avant cela, Marie-Liesse, Yohann et Renaud mettent sur pied une première soirée de concerts appelée Le P’tit Troc’son : samedi 1er avril à partir de 19h, au foyer rural de Braine. « Cette première manifestation imprimera la couleur des événements que l’on veut organiser : de la musique festive mais de qualité, avec un tarif d’entrée libre pour que la culture soit ouverte à tous dans les campagnes, souligne Renaud. La soirée en amènera d’autres dans l’année, à chaque saison par exemple. Celle-ci est réalisée en partenariat avec le foyer rural de Braine car il faut savoir que cette petite ville d’un peu plus de 2 000 habitants possède une très belle scène et une très belle salle de 300 personnes. » 

Au programme du P’tit Troc’son : Eko (rock fusion – Soissons, Chauny, Saint-Quentin), A kind of (blues rock – Soissons), Dolmen (stoner rock  – Acy, Braine, Billy-sur-Aisne) et OPA (orchestre punk de l’Aisne – Laon). 

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