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Après l’incendie, la solidarité prend le Relais

Cet incendie représente 6 à 7 M€ de dommages pour l’entreprise, plus de 2 M€ de machines et 1 à 2 M€ de stocks. Seuls 6 camions sur 30 ont pu être sauvés.

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La boutique Ding Fring reste plus que jamais ouverte en soutien aux activités du Relais suite au sinistre qui a détruit l'usine de tri et de stockage.

Dans la nuit du mardi 13 septembre, un incendie a détruit la quasi totalité de l’usine de recyclage de vêtements Le Relais Nord-Est Ile-de-France, sur la zone d’activité du Plateau à Ploisy – Courmelles. Vers 2h30 du matin, un chauffeur de la société en attente sur le site avait donné l’alerte après avoir entendu du bruit, puis le feu s’était totalement développé à l’arrivée des sapeurs-pompiers 20 mn plus tard. Pour ce qui est de son origine, l’enquête est dans les mains des services de gendarmerie.

Emmanuel Pilloy, le PDG du Relais, ne peut que constater l’ampleur des dégâts : « Cet incendie représente 6 à 7 M€ de dommages pour l’entreprise, plus de 2 M€ de machines et 1 à 2 M€ de stocks. Seuls 6 camions sur 30 ont pu être sauvés. » Sur le plan matériel également, c’est tout simplement un bâtiment de 4 500 m2 qui est parti en fumée : « Tout le secteur du tri est HS, confirme Emmanuel Pilloy, les 80 personnes du tri sur les 150 salariés au total ne peuvent pas travailler. »

L’urgence est donc de trouver un nouveau local pour le stockage des vêtements d’une part et pour que la moitié des effectifs actuellement à l’arrêt retrouvent leur activité au plus vite. La collectivité a d’emblée apporté son soutien comme en témoigne Alain Crémont, le président de l’Agglomération : « Dès que GrandSoissons a été informé de la situation, accompagné d’agents de la collectivité, je me suis rendu sur place pour évaluer la situation et échanger avec Emmanuel Pilloy afin de quantifier ses besoins et les différentes temporalités. » Il précise : « A court terme, le service Développement économique a mobilisé ses contacts et son réseau pour présenter des solutions pour un espace d’environ 500 m² qui permettrait de reprendre au plus vite l’activité de stockage, le Relais collectant une trentaine de tonnes de textile par jour. Après un échange avec les logisticiens du secteur pour faire cette place à la collecte, une opportunité a été trouvée. De son côté, le Relais a aussi effectué des démarches qui pourraient aboutir. »

A l’heure du bouclage de ce journal le 22 septembre, une solution est également en cours de résolution pour le stationnement des camions servant à la collecte. Enfin, pour l’activité de tri, trois solutions ont été étudiées sur le territoire et un bâtiment de 5000 m² a été visité par la direction du Relais. « Des discussions sont actuellement en cours avec le propriétaire, confirme le président de l’Agglo. L’objectif de GrandSoissons est évidemment d’accompagner Le Relais, acteur historique de l’insertion sur le Soissonnais, dans cette crise et de permettre une reprise de son activité au plus vite pour ne pas pénaliser les 150 salariés du site du Parc du Plateau. Une fois cette urgence réglée, nous étudierons avec l’entreprise les différentes solutions possibles à plus long terme. »

Le président de GrandSoissons Agglomération, Alain Crémont, et le sous-préfet de Soissons, Joël Dubreuil, prennent connaissance de l’ampleur des dégâts avec la direction du SDIS. 80 pompiers et une trentaine de véhicules ont été déployés au plus fort de l’incendie. (© GrandSoissons Agglomération)

Mais retrouver un site de production de 4 500 m2 n’est bien sûr pas une chose si simple. « Il y a peu de solutions sur Soissons », reconnaît Emmanuel Pilloy, mais dans tous les cas il insiste pour trouver cette solution sur le secteur soissonnais, « ne serait-ce que pour nos travailleurs sociaux qui n’ont pas de grandes facilités de déplacement », dit-il. De fait, le Relais se concentre dans un premier temps sur le court terme : « Remonter notre usine nécessitera un investissement énorme dans des machines et demandera un délai de plus d’un an, continue le directeur. L’urgence est donc de repartir avec d’autres machines, plus petites et d’occasion, que nous trouverons notamment dans les pays de l’Est de l’Europe. Nous aurons ainsi l’outil de production qui redonnera en priorité du travail à nos 80 employés. »

Mais d’ores et déjà, la solidarité joue à plein au sein des 6 structures du Relais réparties dans les Hauts-de-France. Dès le lendemain du sinistre, elles ont envoyé 20 camions pour assurer les collectes de vêtements qui alimentent ensuite les boutiques Ding Fring de la société, à commencer par la boutique soissonnaise de l’avenue de Compiègne. Celle-ci est en effet toujours ouverte et se doit de le rester car elle apporte la rentabilité qui permet tout simplement de payer les salariés. De là, en découle aussi en amont la collecte, autre activité de l’entreprise que l’incendie a mise en difficulté : « Les clés des cadenas des points de collecte ont disparu dans le feu, confie Emmanuel Pilloy. Mais le temps de les faire refaire ou de les changer, les conteneurs débordent. » Le PDG du Relais Nord-Est Ile-de-France a alors un message à faire passer aux donateurs : « La mise en service des conteneurs revient à la normale, mais si un conteneur est encore plein, je vous demande d’attendre un peu plutôt que de les mettre à côté car nous aurons besoin de tous vos textiles pour relancer notre activité. »

Là encore, c’est bien la solidarité, élément fondamental de l’entreprise en insertion professionnelle, qui fait avancer le Relais.

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