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L’Aisne teste des nouvelles cultures plus écologiques

Comment diversifier l’agriculture dans l’Aisne et se lancer dans la culture à bas niveaux d’intrants, en limitant engrais, pesticides et préservant l’eau ? Avec son action « Culti’nov », c’est toute la démarche qu’a présentée la Chambre d’agriculture à une cinquantaine d’agriculteurs axonais sur sa plate-forme d’essais à Paars.

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Pierre Durand, spécialisé dans le bio, partage ses conseils avec les agriculteurs axonais intéressés par les cultures à bas niveaux d’intrants lors de leur visite de la plateforme d’essais à Paars.

Pois chiche, soja, coriandre, quinoa, tournesol, carthame, sarrasin, chia, chanvre, cameline… Toutes ces cultures dites à bas niveaux d’intrants ont-elles un avenir dans l’Aisne ? Les Chambres d’agriculture des Hauts-de-France planchent sur le sujet à travers leurs actions « Culti’nov ». Des plateformes d’essais sont mises en place dans ce sens, dans l’Aisne elle a été réalisée cette année à Paars. 18 nouvelles cultures y ont été plantées, toutes à bas niveau d’intrants : « L’idée est de voir comment elles poussent ici, dans un cadre où la pollution d’origine agricole est fortement limitée, explique Claire Alateinte, conseillère agro-environnement de la chambre d’agriculture de l’Aisne. Nous pouvons maintenant le montrer sur place aux agriculteurs qui souhaiteraient changer leurs cultures, beaucoup cherchent en effet à cultiver leurs champs avec moins d’intrants par soucis d’écologie et d’économie. »

« Tentez les champs du possible », demande la Chambre d’agriculture dans sa démarche. Elle veut démontrer que les cultures à bas niveaux d’intrants ouvrent de vastes possibilités en dehors des cultures classiques comme le blé, la betterave, le colza ou la pomme de terre. « L’objectif étant de faire émerger de nouvelles filières tout en protégeant la ressource en eau et la biodiversité », précise Claire Alateinte. Il s’agit également de changer les mentalités dans la conception de l’agriculture : « Une diversification des cultures par saison pour mieux gérer la terre, sur des parcelles plus propres et plus petites, avec des cultures pour des marchés de niche. »

De fait, la Chambre d’agriculture étudie le potentiel des cultures mises en essai sur le sol axonais à Paars. Le conseiller bio Pierre Durand y voit déjà quelques plantes prometteuses : « La coriandre, le quinoa et la chia ont bien pris, la cameline peut avoir de gros débouchés dans le biocarburant notamment, en revanche le tissu industriel de l’Aisne n’est pas adapté actuellement pour le soja. » Il apparaît que le tournesol offre le plus de potentiel, la Chambre d’agriculture poursuit donc ses réflexions sur les débouchés des cultures à bas niveaux d’intrants dans l’Aisne, une nouvelle plateforme d’essais sera peut-être reconduite pour la troisième année consécutive.

La cameline et le chia bien adapté au sol axonais.
Le tournesol démontre un gros potentiel de culture dans l’Aisne.

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