Le territoire se développe à l’échelle du Soissonnais et du Valois, territoire qui couvre administrativement l’arrondissement de Soissons. Cette volonté politique s’est traduite sur le terrain par la mise en action au 1er janvier 2019 du Pôle d’équilibre territorial et rural du même nom : le PETR du Soissonnais et du Valois. Il regroupe près de 108 000 habitants de 166 communes issues des quatre communautés de communes et d’agglo de l’arrondissement, à savoir GrandSoissons, Retz-en-Valois, Val de l’Aisne et canton d’Oulchy-le-Château. Ses enjeux sont d’enrayer le déclin industriel qu’a connu ce territoire et d’engager la reconversion pour son développement. Les problématiques de l’aménagement du territoire et de la mobilité sont au cœur de l’action, cela implique :
- L’achèvement de la mise en 2×2 voies de la RN2.
- La rénovation de la ligne TER Laon – Paris et l’électrification de la ligne P La Ferté-Milon – Paris.
- L’interconnexion ferroviaire à Roissy par la réalisation du projet de « la virgule », c’est-à-dire le branchement de 1,5 km pour relier la ligne vers Paris à la voie du TGV Est, « une étude de la SNCF sera prochainement menée », annoncent les services du PETR.
- Le développement des quartiers de gare de Soissons et Villers-Cotterêts.
Parallèlement, les axes de développement visés sont l’économie, le tourisme, l’habitat, les centres-villes et centres-bourgs, les services du quotidien. Ils englobent notamment la zone d’activités du Plateau, la requalification des friches industrielles, la vie sociale et citoyenne, la capitalisation sur les atouts locaux que sont la future Cité internationale de la langue française, les abbayes de Saint-Jean des Vignes et Saint-Médard, la cathédrale de Soissons, le Fort de Condé, les Fantômes de Landowski, le centre historique de La Ferté-Milon… En somme, le président du PETR du Soissonnais et du Valois, Alain Crémont, entend construire « un territoire plus attractif, plus durable, plus solidaire ».
Les bases de développement étant posées, faut-il que le PETR du Soissonnais et du Valois ait les moyens de ses ambitions. C’est là toute l’importance du contrat de relance et de transition écologique (CRTE) que les représentants du territoire viennent de signer à la sous-préfecture de Soissons. Autour de la table : Thomas Campeaux (préfet de l’Aisne), Nicolas Fricoteaux (président du conseil départemental de l’Aisne), Alain Crémont (président de GrandSoissons Agglomération et du PETR), Alexandre de Montesquiou (président de la communauté de communes Retz-en-Valois), Marie-Claude Lainé (1re vice-présidente de la communauté de communes Val de l’Aisne) et Hervé Muzart (président de la communauté de communes du canton d’Oulchy-le-Château).
Preuve de l’enjeu capital du document :
il a fallu pas moins de 36 versions et autant d’allers et retours dans les services de chaque structure pour établir ce contrat qui vaut pour la période 2021-2026. Le préfet Thomas Campeaux le présente comme « une feuille de route commune qui associe les acteurs du territoire au plan France Relance ». Le représentant de l’Etat ajoute en effet que « les dispositifs du plan France Relance répondent à un objectif conjoncturel de reprise tout en formalisant les principaux axes stratégiques d’action ». La préfecture précise par ailleurs que le CRTE a vocation « à simplifier et mettre en cohérence les différents programmes d’aide de l’Etat, alors que les contrats préexistants étaient nombreux et parfois enchevêtrés ».