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Le cinéma de Soissons dans le centre-ville, le Clovis détruit

Le maire de Soissons a confirmé la volonté de la ville de conserver le cinéma dans le centre-ville. En revanche, il ne se situera plus au Clovis rue du Beffroi dont l’intérieur sera détruit, mais la façade art-déco sera sauvegardée.

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La Ville de Soissons signe une convention d’intervention sur plusieurs sites avec l’Etablissement Public Foncier Local du département de l’Oise (EPFLO). Ce partenariat permet à la commune d’avoir un accompagnement foncier pour « sauvegarder et développer le centre-ville ».

L’acquisition de biens et le portage par EPFLO concernent ici cinq secteurs définis, à commencer par le cinéma Le Clovis et son maintien en centre-ville : « L’exploitant actuel, le groupe CGR, se désengage des villes de moins de 50 000 habitants comme Soissons, explique le maire Alain Crémont. Le groupe Majestic de Compiègne s’est positionné pour le reprendre mais il veut un cinéma en périphérie dans une quatrième zone commerciale à vocation culturelle et musicale. La ville n’a pas la choix, affirme le maire. Pour conserver le cinéma en cœur de ville, il faut acquérir le fonds de commerce. »

La municipalité est donc prête à investir la somme de 947 000 € qui correspond au fonds de commerce du cinéma Le Clovis. L’EPFLO peut quant à lui racheter le bâtiment pour un montant de 800 000 €. « Notre volonté est de garder la culture dans le centre car c’est l’épine dorsale d’un cœur de ville, continue Alain Crémont. L’idée est donc de reconstruire un cinéma dans le centre, mais il ne sera pas dans le lieu actuel rue du Beffroi. Le cinéma est voué à la destruction, annonce- t-il, sauf la façade qui sera conservée. » Alors où et quand y aura-t-il un nouveau cinéma à Soissons ? « Il est encore trop tôt pour le dire, assure le maire, nous sommes encore en négociation mais je peux dire que certains opérateurs sont partants pour investir dans ce projet. » La Ville pourra alors revendre le fonds de commerce à l’opérateur choisi, qui construira le futur cinéma de Soissons dans son centre.

Quatre autres sites sont donc concernés par la convention signée avec l’EPFLO :

  • La pépinière Maillard, 48 bis avenue de Château-Thierry, pour une opération de logements dans le cadre d’un éco-quartier.
  • Le site Ceric (ex Pellerin), 1 rue d’Orcamps, en reconversion du site industriel pour du logement.
  • L’îlot des Graviers, derrière les Berges des Trois Roys, pour une étude et une veille foncière en vue de la requalification du quartier.
  • L’îlot Notre-Dame, entre la rue Notre-Dame et l’avenue de l’Aisne, également pour l’étude et la veille foncière en vue de la requalification du quartier

L’EPFLO consacrera une somme globale de 2,65 millions d’euros pour l’acquisition, le portage et la rétrocession de ces cinq sites.

La place Alsace-Lorraine ouverte aux projets de réaménagement

La municipalité lance le concours de maîtrise d’œuvre pour la requalification de la place Alsace-Lorraine. La ville continue ici sur la rive droite son ambition de « modernisation des espaces publics du cœur de ville ».

Les élus à l’urbanisme ont noté que « la place Alsace-Lorraine se caractérise par le stationnement de véhicules autour du site et par l’absence d’aménagement dans sa partie centrale, ce qui procure une sensation de vide, accentuée par la grande taille de la place. La présence de beaux platanes ne suffit pas à rendre convivial cet espace qui ne remplit pas sa fonction de lieu de vie au sein du quartier Saint-Waast. »

Une concertation avec les habitants et les commerçants a été lancée au préalable pour bien comprendre le vécu des usagers de cette place et recueillir leurs attentes sur un projet de réaménagement de cet espace. La municipalité pose alors plusieurs impératifs que le concepteur qui sera choisi devra respecter. Il devra notamment :

  • Proposer un parti d’aménagement d’ensemble, porteur d’ambition, valorisant le patrimoine architectural, urbain et paysager de la place Alsace-Lorraine pour changer son image.
  • Offrir un espace alliant qualité, confort d’usage et sécurité pour stimuler l’attractivité du quartier.
  • Harmoniser cet espace public avec les aménagements réalisés récemment.
  • Utiliser la lumière urbaine pour mettre en valeur les équipements publics, les éléments patrimoniaux et sécuriser les usagers, qu’ils soient piétons, cyclistes ou automobilistes.

Le coût global du réaménagement de la place Alsace-Lorraine a été fixé à 2,5 millions d’euros.

En bref

  • Pour son projet d’implantation d’un golf neuf trous avec practice, sur 12 hectares au nord du quartier Saint-Crépin et en bordure de l’Aisne, le conseil municipal sollicite l’intervention de la SAFER pour l’acquisition de 2 ha de terre Déjà le sujet du golf avait été mis en question par l’opposition lors de la présentation du budget primitif 2019 : « Un golf dans l’Aisne a déjà été financé par l’argent public, celui de l’Ailette, et maintenant celui de Soissons qui est évalué à 1,5 million d’euros, souligne Franck Delattre. Et que pouvez-vous nous dire sur les frais de fonctionnement ? » Le maire a alors annoncé que les greens du golf seront synthétiques : « Il n’y aura pas de frais d’entretien, pas d’engrais et pas d’arrosage des greens. »
  • A la présentation des comptes administratifs 2018, le porte- parole de l’opposition Franck Delattre a fait remarquer l’oubli dans une ligne de la subvention de 40 000 € accordée à l’association Aliss. Une remarque qui s’ajoute à l’abstention de plusieurs élus, dont Franck Delattre, sur le vote d’une subvention à Aliss au dernier conseil d’agglomération. L’incompréhension entre la majorité et l’opposition s’est alors installée au cœur du conseil municipal : « C’est très drôle que vous me voyiez comme le méchant maire de divers droite qui accompagne l’insertion », a rétorqué Alain Crémont, appuyé par Olivier Engrand : « Y’a-t-il une cabale contre Aliss ? Vous remettez systématiquement en cause cette association, dites-le que vous êtes contre l’insertion ! » Elisabeth Tuloup a alors pris la parole pour l’opposition de gauche : « Vous ne pouvez pas dire ça, nous avons été les premiers à mettre en place les clauses d’insertion pour les chantiers de construction ». Réponse du maire : « Cela n’a pas dû vous arriver beaucoup puisqu’il n’y avait pas de travaux à votre époque », et Franck Delattre de conclure : « Bien sûr, c’est vous qui avez construit Soissons, monsieur le maire… »Ambiance… Mais ne serait-on pas à un an de la prochaine élection municipale ?

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