Connectez-vous avec le Vase

Actualités

Spectacles : le retour à la scène

Pour tout le secteur de la culture et le monde du spectacle, l’inactivité dure depuis presque un an. Entre le premier confinement de mars et le reconfinement fin octobre, l’espace de jeu a été court. La lumière des projecteurs s’illumineront timidement au bout de la scène : musées, cinémas et théâtres pourront théoriquement rouvrir à partir du 7 janvier, les concerts debout à compter du 21 janvier 2021, tout ceci si la situation sanitaire le permet bien sûr.

Publié

le

Laurent, Didier, Mélanie... et Naïa, heureux de retrouver bientôt leur public au théâtre du Petit Bouffon.

Au théâtre du Petit Bouffon à Villeneuve–Saint-Germain, la compagnie du Milempart répète son prochain spectacle, impatiente de retrouver son public, d’échanger, de s’amuser. Il faut dire que pour Mélanie, Laurent et Didier, l’attente a été longue. Le théâtre est fermé et n’a pas rouvert ses portes depuis le 17 mars : « Le premier confinement a été une surprise, un arrêt total et brutal de toutes les activités, témoigne Mélanie. Ce deuxième confinement, nous le vivons différemment, on savait qu’une deuxième vague planait. Nous qui avons toujours la tête dans le guidon, cela a été l’occasion de faire les choses pour lesquelles nous n’avions pas le temps d’habitude. » Didier ajoute : « On a pu faire le tri dans les costumes, les accessoires, on a remis une nouvelle moquette et nous avons surtout agrandi notre scène qui passe de 35 à 60 m2. »

La compagnie aurait pu rouvrir son théâtre pendant les deux confinements cet été, « mais nous n’avons pas senti la confiance des spectateurs pour revenir dans un lieu clos », confie Laurent. Les trois comédiens ont alors travaillé au grand air eux aussi, en participant à des actions organisées par la mairie de Soissons dans les centres aérés, les centres sociaux ou encore à Saint-Jean-des-Vignes : « Rejouer devant une centaine de spectateurs, cela nous a fait un bien fou », avoue Mélanie.

La troupe fait en effet face aux événements avec philosophie : « Cela aurait été plus dur si le public ne venait pas parce que nos spectacles ne plaisent plus, là ce n’est pas de notre fait. Ce qui compte durant cette période est que nos finances restent saines. C’est compliqué financièrement bien sûr, mais comme pour tout le monde. »

La compagnie du Milempart confie d’ailleurs que la crise de 2008 a été plus difficile à vivre : « Le plus frustrant est que nous commencions à sortir la tête de l’eau en 2019. Il a fallu 10 ans pour retrouver une belle activité puis tout s’est arrêté à nouveau. On ne sait pas ici ce que nous réserve l’avenir, mais on se tient prêt et on s’adaptera. » Si quelques spectacles reprendront pour un public restreint à partir du 7 janvier (lire ci-dessous), la réouverture du théâtre du Petit Bouffon est programmée au 21 janvier 2021 : « Cela dépendra aussi des mesures sanitaires qui nous seront imposées, soulignent-ils. Notre spécificité de café-théâtre implique une ambiance d’échanges et de détente. Si les conditions sanitaires ne sont pas propices et sont trop rigoureuses, cela ne nous sert à rien de rouvrir. »

Dans tous les cas, Mélanie, Didier et Laurent ont hâte de retrouver les spectateurs, tout comme leur public de personnes handicapées ou migrantes pour lesquelles ils jouent régulièrement : « Ils nous manquent », disent-ils. Le prochain spectacle à venir : la pièce réactualisée « Les miséreux », pour se faire plaisir les vendredis et samedis soir au théâtre du Petit Bouffon.

Les marionnettes de Pouce Mi au Petit Bouffon

Patrice Le Duc vient de créer sa compagnie théâtrale Pouce Mi en juin 2020. « Pouce Mi », un clin d’œil à la rue de Poussemy à Pernant, où il habite depuis 5 ans et village auquel il est aujourd’hui très attaché pour sa vie associative et culturelle. Patrice et sa famille sont en effet arrivés dans le Soissonnais en 2015, en provenance de Laval, pour rejoindre la compagnie Nomades. Arrivé comme régisseur technique, puis comme comédien également : « Une révélation », avoue Patrice, tout comme la découverte un peu plus tard du théâtre de marionnettes : « C’est un art que je connaissais peu et j’ai découvert que l’on pouvait tout raconter à travers la marionnette. Le comédien lui donne vie et l’imagination n’a plus de limite. »

Le comédien de Pouce Mi donne vie en l’occurrence à 6 marionnettes dans son spectacle « Frère de terre », l’histoire du « réseau » végétal et animal phénoménal qui existe sous terre. Un spectacle tout public de 40 mn, joué une première fois au centre de loisirs de Ressons-le-Long, et qui a déjà reçu un super accueil.

Actualités

Quand les musiques actuelles débarquent à la campagne

Trois amis ont créé Troc’son Productions. Ils sont bien décidés à propager la musique festive et actuelle en milieu rural, à commencer par les concerts du P’tit Troc’son organisé le 1er avril à Braine.

Publié

le

Le 1er P’tit Troc’son est organisé le 1er avril à Braine : 4 concerts dont Eko (© Franck Alleron - Vers Solidaires 2018).

Les événements musicaux, familiaux, multiculturels et accessibles au plus grand nombre en terme de prix d’entrée ne sont pas si courants sur le territoire. Il y a bien le festival Berzyk pour le Soissonnais ou Woodrock dans le Laonnois, et si on se concentre sur le Val de l’Aisne, ils sont trop rares voire inexistants. C’est dans cet esprit que trois amis ont monté leur association : Troc’son Productions. L’idée, Renaud Douy, Yohann Baston et Marie-Liesse Kneppert l’avaient déjà en tête depuis longtemps. Ils ont créé l’asso en 2021, ils ont laissé passer les épisodes de la crise sanitaire, puis ils ont décidé de se lancer l’été dernier. Leur motivation : « Organiser des événements musicaux qui mettent en avant les musiques actuelles et plus encore en milieu rural, explique Renaud, le désormais président de Troc’son Productions. Nous voulons démontrer qu’il n’y a pas que dans les villes qu’il se passe des choses. Les gens pourraient justement venir le constater sur notre territoire rural, en l’occurrence celui de la communauté de communes du Val de l’Aisne. L’intérêt est aussi d’y amener des projets qui réunissent le milieu associatif, les collectivités et les producteurs locaux. » 

Yohann, Marie-Liesse et Renaud : les fondateurs de Troc’son Productions.

Forte de ces convictions, l’association propose alors un événement principal, un rendez-vous estival qu’elle veut instituer tous les quatrièmes week-ends de juillet. Ce festival de musiques actuelles se nommera La Guinguette Troc’son, il se déroulera cette année le 22 juillet aux abords du château de Ciry-Salsogne. Comme son nom le laisse à penser, l’ambiance sera à la fête populaire sur un grand espace en herbe avec mât central, ballots de paille et guirlandes lumineuses. 

Mais avant cela, Marie-Liesse, Yohann et Renaud mettent sur pied une première soirée de concerts appelée Le P’tit Troc’son : samedi 1er avril à partir de 19h, au foyer rural de Braine. « Cette première manifestation imprimera la couleur des événements que l’on veut organiser : de la musique festive mais de qualité, avec un tarif d’entrée libre pour que la culture soit ouverte à tous dans les campagnes, souligne Renaud. La soirée en amènera d’autres dans l’année, à chaque saison par exemple. Celle-ci est réalisée en partenariat avec le foyer rural de Braine car il faut savoir que cette petite ville d’un peu plus de 2 000 habitants possède une très belle scène et une très belle salle de 300 personnes. » 

Au programme du P’tit Troc’son : Eko (rock fusion – Soissons, Chauny, Saint-Quentin), A kind of (blues rock – Soissons), Dolmen (stoner rock  – Acy, Braine, Billy-sur-Aisne) et OPA (orchestre punk de l’Aisne – Laon). 

Continuer la lecture

Actualités

« Un meurtre à Soissons » : Sing Sing mène l’enquête

Le groupe vocal Sing Sing et sa directrice Nathalie Doyhamboure tournent un film dans la cité du Vase. « Un meurtre à Soissons » sera projeté au cinéma le 25 juin et le 2 juillet.

Publié

le

Le groupe vocal Sing Sing tourne son film. Ici une scène dans la crypte Saint-Médard.

Un corps a été retrouvé dans un grand vase devant Saint-Jean-des-Vignes… Que chacun se rassure, ceci n’est pas le dernier fait divers sanglant survenu à Soissons, il s’agit du départ de l’intrigue du film tourné par le groupe Sing Sing. Simplement et justement intitulé « Un meurtre à Soissons », il est le dernier projet mené par la troupe vocale. Habituellement exercé à la scène et même aux clips que Sing Sing met en boîte tous les ans, le groupe est passé cette fois au tournage d’un plus long métrage. L’idée est sortie de l’imagination même de sa chef d’orchestre, Nathalie Doyhamboure : « J’avais envie de faire un film sous la forme d’un moyen-métrage depuis des années, explique-t-elle. Le déclic a eu lieu après avoir vu avec mon ami Florence Corcy le film « Mort sur le Nil » de Kenneth Branagh, car nous sommes toutes les deux fans du personnage Hercule Poirot et de ses enquêtes. On a pensé à retranscrire une enquête à Soissons en y intégrant ses légendes et son histoire. Nous avons alors contacté Marie-Laure Fastrez qui a l’habitude d’écrire des sketchs pour les spectacles de Sing Sing. Une semaine plus tard, elle nous livrait le scénario de 30 pages, puis Florence et moi avons écrit les dialogues. »

Sur le site de l’ancienne abbaye Saint-Médard, l’équipe d’AFAM Prod tourne une scène où le gardien de la crypte, alias Serge Berger, accueille les deux enquêtrices, Sabrina Dos Santos et Christelle Proth-Dautriche.

La trame était lancée, fallait-il en trouver les acteurs. Nathalie n’est pas allée chercher loin, son idée était de toute façon d’intégrer la trentaine d’adhérents du groupe. Mais comme chez les pros, un casting et des auditions ont permis de distribuer les rôles. « Tout le monde joue, souligne-t-elle, c’est un film participatif, il y a même une centaine de figurants au total. » Et toujours comme des pros, la chef d’orchestre a fait appel à la jeune société de production soissonnaise, AFAM Prod, pour la réalisation et le montage. L’équipe composée, le tournage pouvait être lancé. Il a débuté en septembre et se terminera en avril après les 28 scènes du script. L’intrigue commençant à la mort d’un professeur de maths du lycée Saint-Vincent-de-Paul, l’établissement a alors ouvert ses portes à toute l’équipe et s’est mué en plateau de tournage. D’autres lieux ont servi de décors au film, comme les pompes funèbres Patrick Moitié, la Bourse aux Grains, le cinéma Clovis ou la rédaction du journal l’Union.

L’équipe au complet pour ce jour de tournage dans la crypte Saint-Médard, avec Nathalie Doyhamboure, directrice de Sing Sing, Fabio à la caméra, Amine au son et Antoine à la lumière et au clap.

Mais le rôle principal ne serait-il pas la ville de Soissons elle-même ? « C’est l’élément central de l’histoire, répond Nathalie. Le film sera diffusé après le spectacle de fin d’année de Sing Sing et il a été écrit en lien avec le thème général, à savoir une balade touristique en Soissonnais. » A défaut de guide touristique, le spectateur sera donc emmené dans les lieux emblématiques de la cité du Vase, dans les pas de la commissaire et de l’inspectrice qui mènent l’enquête et déchiffrent les légendes de la ville. Dernier théâtre de tournage en date : la crypte de l’abbaye Saint-Médard où l’histoire de France a tout simplement débuté. « Avec les décors que nous offre Soissons, on a juste à poser notre caméra et nos lumières », confie la directrice de Sing Sing.

Première projection du film « Un meurtre à Soissons » (durée 1h) : dimanche 25 juin à 14h, au cinéma Clovis de Soissons, une semaine après le spectacle du groupe Sing Sing, samedi 17 juin à 20h, salle Prestige à Cuffies. Deuxième projection du film : dimanche 2 juillet à 14h, au cinéma Clovis.

Continuer la lecture

Actualités

Retraites : la rue donne de la voix

1 500 à 2 000 manifestants ont défilé dans le centre-ville le 7 février. Soissons était à cette occasion le rassemblement départemental et intersyndical contre la réforme des retraites après les deux précédents rendez-vous de Saint-Quentin et Laon.

Publié

le

Après le rassemblement de 3000 personnes le 31 janvier, près de 2000 manifestants ont défilé le 7 février dans le centre-ville de Soissons.

Ce rassemblement départemental n’aura cependant pas concentré autant d’opposants au projet du gouvernement que la semaine précédente, mardi 31 janvier, quand 3 000 personnes avaient rallié le rond-point de l’Archer. Pour autant, le rejet de la réforme s’est bien fait entendre dans les rues de Soissons, de la sous-préfecture à l’hôtel de ville en passant par la place de la République. Le cortège s’est même distingué par son ambiance colorée, condensée et revendicatrice à coups de slogans percutants.

Les chants font aussi partie de l’atmosphère des manifestations. Composée par certains syndicats, ici la FSU, on a pour exemple entendu sur l’air de « La chanson de Prévert » de Serge Gainsbourg : « Oh je voudrais tant que tu te souviennes, Cette retraite était la tienne, Avant 62 ans je crois, C’était jusqu’en 2023 (…) ». Ou encore du Georges Brassens sur l’air de « Putain de toi » : « Toi et tes potes tes banquiers tes ministres, Vous avez décrété qu’on était trop gâté, Tout est bon la planète, l’illusion de la dette, Vous mentez pour mieux nous déplumer. » Et sur Lily de Pierre Perret ça donne : « Dans le système conçu pour financer, Congés payés, sécu et puis retraite, Il faudrait que le CAC 40, Plutôt que d’assurer sa rente, Assume tout ce qu’il doit régler/On l’attendait notre retraite Manu, T’en as diminué la durée, vendu, Après l’travail c’est le cimetière, Tu crois qu’on va se laisser faire, Maquereaux, le peuple est dans la rue. »

D’accord ou non avec la réforme des retraites, elle encourage dans tous les cas l’esprit de créativité. Celui-ci a de nouveau été sollicité avec une autre journée de mobilisation programmée à ce jour le 16 février, suivie par une autre manifestation de l’intersyndicale annoncée le 7 mars.

Continuer la lecture
P U B L I C I T É

Inscription newsletter

Catégories

Facebook

Top du Vase

LE VASE sur votre mobile ?

Installer
×