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Art contemporain à l’Arsenal : le Musée attribue les rôles

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L'art de l'art

La première partie de cet article paraît dans le Vase Communicant n°295; la suite décrit le processus de « mise en scène » des collections d’art contemporain dans les salles de l’Arsenal.

L’option était là, pratique, simple, abordable. Il suffisait de l’adopter – et de voir à sa mise en œuvre. Quand l’ancien arsenal militaire sur lequel veillent les flèches de Saint-Jean-des-Vignes a été acquis par la Ville en 1994, il s’est ouvert l’ère des grandes expositions temporaires d’art contemporain. Elles ont apporté du prestige à Soissons – selon le sculpteur Nicolas Alquin « A cent kilomètres autour de Paris, seul Soissons peut donner tant d’espace à un artiste. » Le public des vernissages était national, voire international, la fréquentation ensuite plus restreinte. Cette période fastueuse s’est terminée avec le départ du conservateur Dominique Roussel en 2015, laissant l’espace en attente d’un rôle.

Christophe Brouard, conservateur des Musées Saint-Léger et de l’Arsenal, avec Manon Jambut, recrutée pour veiller à la conservation et la restauration des collections. L’art se crée et se regarde : il faut penser à entretenir les œuvres.

A Saint-Léger l’exposition des collections d’art contemporain a été confinée à la cagé d’escalier menant du rez-de-chaussée (Archéologie) au premier étage (Histoire locale) et au second (expositions temporaires). Il s’agit surtout d’œuvres d’artistes ayant exposé à l’Arsenal, comme la toile de Gérard Titus-Carmel ou la suspension de Carlo Wieland qui tourne au dessus des têtes. Pourtant avec environ 200 œuvres le Musée possède l’un des principaux fonds d’art contemporain des Hauts-de-France, des œuvres peintes, dessinées, sculptées, gravées et des photographies, qui restent en grande partie méconnues du public dans les réserves.

Christophe Brouard a pris la direction du Musée en décembre, et le projet a été lancé. Désormais, Saint-Léger sera le musée d’art et d’histoire, et l’Arsenal celui de l’art contemporain sur les 500m2 des salles du haut. Le travail d’accrochage est en cours, et le nouveau musée s’ouvrira en juillet.

Matières contemporaines. 25 ans d’acquisitions (1995-2020), c’est le titre de cette initiative évolutive. Plusieurs œuvres seront exposées de façon permanente sur un parcours articulé en différentes sections, d’autres seront remplacées régulièrement, une façon de mettre en valeur le fonds et de maintenir l’attrait pour des visiteurs réguliers.

Des cheminements seront établis, esthétiques mais aussi pédagogiques.

  1. La matière à l’œuvre établira une forme de dialogue entre des techniques et approches variées ou renouvelées, la peinture, la sculpture.
  2. La matière inspirée fera découvrir au visiteur des œuvres inspirées par de grands peintres ou écrivains, d’autres par la culture populaire.

    Carlo Wieland : Aérial n°19, métal polychrome, 2002.

  3. La matière et la forme abordera le glissement entre différentes modes d’expression, particulièrement l’art figuratif et l’art abstrait.

Pour le conservateur « cette première présentation constitue la première étape d’une nouvelle définition de l’Arsenal, espace vivant et de mise en valeur des collections permanentes. »

Des expositions temporaires auront lieu, mais dans d’autres endroits de la ville, comme la chapelle Saint-Charles.

D’autres étapes et parcours thématiques suggérés par le riche fonds d’art contemporain des musées de Soissons, existant ou enrichi par de nouvelles acquisitions, maintiendront l’intérêt du public pour l’art contemporain, créé dans le monde qui nous entoure.

Matières contemporaines : la mise en scène

Au premier étage de l’Arsenal, une équipe prépare l’ouverture au public des deux salles où seront désormais exposées les collections d’art contemporain du Musée de Soissons (il faudra parler désormais des « Musées », car Saint-Léger, l’Arsenal et le Centre de Conservation et d’Etudes Archéologiques (CCEA) sont des entités distinctes de la même institution publique).

Une partie de œuvres est déjà accrochée, d’autres attendent. Les équipiers travaillent au positionnement et accrochage ; deux polissent les verres qui couvriront des exemples du fonds photographique.

L’accrochage est en cours.

Christophe Brouard montre l’itinéraire que suivront les visiteurs. La petite salle (qui n’est petite que par rapport à la grande sous son immense charpente apparente, rappel du rôle militaire du bâtiment) est prête, il suffira d’ajouter les cartels avec le nom de l’artiste et le titre de l’œuvre, et parfaire l’éclairage : le mobile de Carlo Wieland jouera ainsi avec sa propre ombre sur le mur.

Cette salle, qui questionne les techniques et approches adoptées par les artistes, pêut être vue comme une sorte d’échantillonnage des grandes expositions du passé et des œuvres qui ont déjà occupé ces salles, de Claude Viallat, Christian Jaccard, Daniel Chompré, Laurence Granger (dont un grand éclat de couleurs éclaire la salle).

Le palier entre les deux salles contient des céramiques venant de l’exposition pour laquelle différents artistes avaient exploré l’image du vase (du Vase). La toile de Gérard Titus-Carmel de sa série La Bibliothèque d’Urcée a migré de sa place sur l’escalier de Saint-Léger.

La grande salle est partagée en plusieurs sections, d’abord celle des artistes qui ont eu recours à des références littéraires dans leur travail, comme Philippe Guesdon qui a démantelé et refait les images de Dürer pour La Nef des Fous de Sébastien Brand, et dont les peintures sur tissu souple, suspendues comme des tapisseries, avaient rempli toute cette salle en 2014).

Méduse de l’artiste C215, qui interprète l’autoportrait du Caravage sous les traits de la Gorgone.

En quittant cette section le visiteur a vue par une vitrine sur les salles du rez-de-chaussée. A partir du mois d’août une équipe de restaurateurs remettra en état les trois tableaux monumentaux de Lucien Jonas, récemment acquises par le Musée et qui décoraient la salle de bal de l’ancien hôtel de la Croix d’Or dans la rue Saint-Christophe à Soissons. A présent, elles sont cachées par des draps.(*)

La troisième section laisse voir les échanges et relations entre différents modes adoptés par les artistes, où le figuratif et l’abstrait s’affrontent, s’éclairent.

Au centre de la salle se trouvent quelques photographies, elles-mêmes des œuvres d’art.

Pour la mise en scène de cette initiative, qui rendra disponible des œuvres qui ne sont peut-être jamais sorties des réserves, la sensibilité du conservateur se révèle par les échos qu’il remarque et fait remarquer entre des toiles et les éléments de la galerie : charpente, murs de pierre et leurs accidents de surface.

En parlant de cet investissement de l’Arsenal par ces collections, Christophe Brouard préfère le mot « accrochage » à « exposition ». Il souligne ainsi la nature du projet, dont le contenu évoluera, de nouvelles œuvres remplaçant les précédentes. Après l’accrochage, le décrochage. Les visiteurs qui reviennent sont assurés de vivre une autre expérience chaque fois. Il n’y aura donc pas de vernissage : l’Arsenal sera ouvert au public le 15 juillet aux heures habituelles.

(*) Deux visites guidées, pour lesquelles il faut s’inscrire, auront lieu les 29 juillet et 11 août.

Exposition

Les paysages en miniature des tilleuls du bd Victor Hugo

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L'art de la photo

Comme un glacier entre deux pentes boisées

Après avoir rempli la chapelle Saint-Charles l’été dernier de photos de la guerre en Ukraine, villes dévastées, visages hantés, vies en suspens, le photographe Thierry Birrer se tourne vers d’autres vies, celles des mousses, brins d’herbe et insectes qui, inaperçus des passants pressés, occupent les tilleuls le long de l’avenue Victor-Hugo à Soissons.

Des montagnes et falaises rocheuses, fleuves, glaciers, nus ou couverts d’excroissances, d’arbustes, de forêts et fleurs, de créatures vivantes, parfois sous l’eau : c’est ce que perçoit l’œil du visiteur entrant dans la salle d’exposition du café associatif Au Bon Coin. Il faut connaître le vrai sujet pour faire le point avec le regard, se rendre compte de la réalité de son titre : Le Minuscule en Géant.

Des cherche-midi, ainsi désignés pour leur amour du soleil.

Thierry Birrer a photographié en gros plan la surface de troncs de tilleul : les surfaces rocheuses ne sont que leur écorce, la végétation consiste en petites parcelles de mousses vertes, taches créées par d’autres champignons et moisissures, brins d’herbe, de lieux de vie d’insectes. De géologiques les paysages deviennent botaniques.

Son objectif en choisissant les tilleuls de l’avenue Victor-Hugo était de montrer une vie foisonnante ignorée, selon lui, par les foules qui sont intervenues pour protester contre l’abattage de ces arbres dans le cadre d’un projet de développement municipal.

Il voyait autant les avantages de la biodiversité obtenue en plantant diverses essences d’arbre, au lieu de la monoculture du tilleul. « Certains arbres étaient malades » explique-t-il, « d’autres, on le voit, mourants. »

« J’étais choqué par la violence des propos de ceux qui voulaient protéger les tilleuls, sans avoir bien regardé ce qu’ils protégeaient. »  De petites pancartes ont été posées sur tel tronc : « J’aime mon arbre », sans que le protecteur sache en profondeur ce qu’il prétendait aimer. Alors il a pris les photos, sur lesquelles les arbres révèlent le riche habitat qu’ils constituent, comme un geste pédagogique.

Comme sous l’eau : anémone de mer et algues

L’exposition est un voyage de découverte de la vie qui se cache dans le minuscule. C’est un voyage que Thierry Birrer a pris depuis de longues années.

La Ville envisage déjà de transférer l’exposition vers le centre social Saint Crépin, avec 15 images, alors que seules 12 ont trouvé place au Bon Coin. Un autre projet est d’imprimer les photos sur de l’aluminium laqué et de les exposer pour la Fête du Quartier le 24 juin. « Comme ça elles peuvent rester dehors. » Comme les arbres auxquels elles rendent hommage.

Le minuscule en géant, Bon Coin jusqu’au 31 mars.


Paroles d’Ukraine, l’exposition de Saint-Charles, agrandie en nombre de photos et de tableaux de l’artiste Lesia Babliak, est installée dans l’église Saint-Bernard de Reims jusqu’au 15 avril.

[Cet article paraît dans le n°352 du Vase Communicant.]

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Exposition

André Kertész : la vérité graphique du monde

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L'art de la photo

Au milieu du grand hall d’entrée du lycée Léonard-de-Vinci de Soissons il y a un bassin circulaire carrelé, de la taille d’une généreuse piscine de jardin, mais en plus profonde. Il ressemble à une petite piscine, mais sans eau. Il y a des marches pour descendre à l’intérieur, et le fond est entouré d’un rebord comme un banc pour s’asseoir, lui donnant un air de mini-amphithéâtre.

Treize grands panneaux contenant des photos prises par André Kertész, le photographe franco-hongrois, sont accrochées en haut, autour du bassin, sur les deux tiers de sa circonférence.

La galerie d’art du lycée étant temporairement indisponible, Hortense Garapon, professeur et responsable des expositions, a pu utiliser cet autre endroit pour accrocher les images du photographe. Comme le souligne le proviseur Dominique Haraut, un lycée général, technologique et professionnel s’occuper aussi de sensibiliser ses élèves aux arts, d’où le riche programme d’expositions qui s’y succèdent. Les classes les visitent en compagnie d’enseignants aptes à enrichir leur perception de ce qu’ils voient.

En photographiant, Kertész n’a pas les mêmes objectifs que ses trois grands contemporains, Doisneau, Willy Ronis ou Cartier-Bresson. Eux excellent à saisir un regard, un geste, un mouvement qui révèlent la nature humaine de ses sujets, souvent jeunes, souvent dans la rue. Les images de Kertész sont fréquemment vides, ou bien les êtres humains sont photographiés sous un angle qui les cache, ou en silhouette, ou dominés par leur propre ombre.

Son propos n’est pas de créer une émotion par une vision de l’humanité. D’ailleurs, il y renonce clairement : « Ce n’est pas le sujet qui fait une photographie, mais le point de vue du photographe. »

Ce qu’il explore et découvre et illustre est la nature graphique de ce qui est photographié. Que ce soit une foule en file indienne autour d’une église, ou son autoportrait, dans lequel il est derrière un verre cathédrale qui l’obscurcit, ou, dans sa série Distorsions, un corps de femme nue déformée par un effet optique, Kertesz dégage, dans chacune de ses images, les schémas graphiques, lignes, objets, ombres, par lesquels le monde se dessine – « la mécanique du monde ».

Kertesz choisit souvent une vue en plongée, ce qui l’éloigne suffisamment de ce qu’il photographie pour révéler les formes qui nous entourent et dans/par lesquelles nous vivons. De trois enfants côte à côte on ne voit que les têtes d’en haut, le détail des corps n’apparaissant que dans les ombres projetées par terre. Le point de vue éloigne les enfants vivants pour révéler la disposition des formes qu’ils créent.

Un homme se cabre, son corps, noir dans la lumière du fond, devenant un élément presque imaginaire. L’œil du visiteur remarque, non pas la nature de l’homme, mais le fait que la végétation, dressée derrière son dos, paraît se plier devant son approche. La nature devient graphique.

Une autre photo montre l’entrée de la maison du peintre Mondrian. Un regard rapide ferait penser à un tableau de Bonnard, auquel il ne manquerait que la couleur, la femme et peut-être la baignoire. En l’absence de ces éléments l’œil se met à percevoir les formes que montre l’image, le cadre de la porte laissant voir le palier éclairé, l’escalier qui monte, la rampe. Il y a aussi la courbe qui fait, non pas voir mais deviner l’escalier qui continue de descendre. L’avant-plan est plus sombre, jusqu’à cacher le détail de certains éléments, mais, au milieu, une plante est éclairée par la lumière entrant par la porte et créant, en contrepartie, l’ombre portée par la plante et son pot sur la table.

L’image montre, non pas les personnes qui monteraient et descendraient les marches, qui passeraient par la porte, qui regarderaient la plante, mais l’assemblage graphique de ce qui entoure leur vie. C’est, comme il l’a dit, non pas le sujet de la photo qui compte, qui innove, mais le point de vue choisi par celui qui photographie.


L’exposition Kertész, organisée en commun avec Diaphane, pôle photographique de la région des Hauts-de-France, avec des photographies venues de la Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie, est ouverte jusqu’au 13 mars.

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Exposition

L’exposition lumineuse et sombre de Françoise Federigo

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L'art de la peinture malgré tout

 

La galerie d’art du lycée Léonard de Vinci est devenue lumineuse, alors que l’éclairage reste discret et que le soleil n’y pénètre pas. La source de lumière ? Ce sont les toiles de Françoise Federigo, par leurs couleurs claires et chaudes, et la vie qui y vibre : deux enfants aux pieds de leurs parents dans un bois ; un couple, elle en robe fleurie, lui assis sur un rebord de fenêtre ; une femme à moitié cachée par un énorme bouquet de fleurs.

L’artiste ne vise l’hyperréalisme, et les personnages sont éloquents justement parce que le spectateur peut passer sur les formes pour s’ouvrir au fond.

Les toiles de Scènes d’une vie en peinture viennent de la sœur de l’artiste, Catherine Gilbert qui, avec son mari Jean-Paul, a ouvert leur château de Limé aux artistes et musiciens. Au vernissage, elle a parlé du contexte sombre de cette exposition inondée de lumière.

Née en 1949, Françoise, étudiante aux Beaux-Arts, subit à 20 ans deux graves AVC, qui la laissent paralysée. Seuls son bras et son œil gauches sont valides. L’anéantissement. Un jour elle demande son chevalet. Elle peint d’abord les fleurs offertes à une malade, puis fait le grand saut : les réalités de la vie lui étant interdites, elle peindra sa vie imaginée : amoureux, enfants, rencontres. Elle est morte en 2020.

L’impression est de félicité, de jeunesse (les vieux sont absents) dans un cadre ensoleillé et idyllique. Il est donc tentant de voir en Françoise Federigo un exemple édifiant de contentement, de malheur transformé en bonheur par l’art.

Mais il faut regarder de plus près les personnages, en passant outre à leurs activités apparemment plaisantes. Presque tous sont peints les yeux grand ouverts, un point noir ou bleu entouré de blanc. Le couple dans un bois avec les enfants regardent l’un à gauche, l’autre à droite, le regard intense. Ne seraient-ils pas perdus, pourchassés ou même envisagent-ils de nuire aux enfants ? L’homme à la fenêtre ne regarde pas celle qui le regarde, et sa bouche fait un rictus en coin.

Françoise Federigo a fait des images où l’épanouissement, familial ou autre, prédomine, dans des couleurs franches. Mais elle y met aussi son destin d’estropiée. Sa vision est ambivalente, preuve de son statut d’artiste exploratrice de la nature humaine.

Le regard n’est pas béat : une femme assise se touche les cheveux, un homme debout derrière respire la suffisance. Titre du tableau : « Avec Luc, je vous emmerde tous ».


Catherine Gilbert parle de sa soeur l’artiste.

Catherine Gilbert a parlé au vernissage de sa sœur et d’elle-même, en évoquant le contexte familial. Leur père était un refugié politique italien, un homme rigoureux qui faisait tout pour assurer la réussite de ses filles. « Même pendant les vacances il nous imposait une version latine quotidienne. » Françoise, qui déviait du projet parental en voulant devenir artiste, avait dû insister pour le faire accepter.

Salim Le Kouaghet, associé au lycée Vinci pour l’activité de la galerie d’art, est notamment responsable de l’accrochage des expositions, et pour l’adaptation de l’espace. Il a disposé les tableaux de Françoise Federigo de façon à créer des résonances entre eux, parfois à instituer un dialogue.

Il a commenté les tableaux, en insistant sur leur qualité – peut-être pour dépasser l’admiration sympathique pour une artiste qui a pu surmonter son incapacité physique. Il a fait remarquer la beauté des couleurs qu’elle choisissait, et insistée sur le cadrage, qui peut paraître improvisé mais qui en fait est astucieux, en centrant l’attention sur ce qui compte.

Salim Le Kouaghet présente l’exposition.

Les visiteurs de l’exposition se rendront compte, peut-être pas immédiatement, que des fils de couleurs différentes lient le cadre de chaque tableau au pilier carré au centre de la galerie, formant un réseau qui rappelle l’unité de l’imagination qui a dicté les sujets. Il mène aussi à l’artiste elle-même : sur le côté du pilier en face de l’entrée, l’image de Françoise elle-même, en noir et blanc, est donc au cœur de ce réseau, et c’est elle qui accueille chacun avec l’ombre d’un sourire aux lèvres, et les yeux interrogateurs.

Accès 8h-18h hors vacances scolaires, sur RV au 06 20 73 77 75. Jusqu’au 13 janvier.

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