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Coup d'oeil

La popote s’en va-t-en guerre

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L'art du coup d'oeil

La commune de Saconin-et-Breuil a voulu réveiller la mémoire de ce qui s’est passé dans le village il y a cent ans, pendant la guerre. Elle a organisé deux jours d’expositions, de randonnées, avec un spectacle dans l’église, Eléonore et l’ancêtre de la compagnie Arts et Nuits Blanches.

Devant la salle communale, l’association Eperon 132 de Crouy avait installé une popote allemande, dont l’appellation officielle est “cuisine roulante”. Elle avait été retrouvée après le départ des Allemands, qui n’avaient pas pu la sortir de la carrière dans laquelle ils l’avaient installée et dont le toit s’était effondré. Les bénévoles ont déblayé l’endroit et dégagé la popote. Après quatre ans de travaux de restauration, elle était prête pour le Centenaire. Elle a déjà été en service aux cérémonies de La Malmaison et ailleurs.

Elle date de 1911. Elle contient un grand chaudron central dans lequel les aliments pouvaient être cuits. Les appareils français équivalents étaient moins performants, ce qui fait que les poilus ne mangeaient souvent que de grands bouts de pain.

A côté du chaudron il y a, comme dans les vieilles cuisinières à bois, un compartiment pour faire chauffer l’eau. Le cuisinier Philippe Ducastel (habillé en Allemand, alors qu’à La Malmaison il portait l’uniforme français, preuve de la réconciliation franco-allemande) proposait du café gratuit aux visiteurs à Saconin-et-Breuil. Un détournement de la fonction primitive ? “Non, c’est conçu pour cela.” Il a sorti de l’eau un grand filtre métallique, de la taille d’une petite valise, et qui contient le marc de café.

Voilà, au milieu des souvenirs de combat, de blessures et de mort – civières, avions, pinces à couper le fil barbelé – le rappel que les hommes qui menaient la bataille avaient besoin de repas, autant que s’ils rentraient du travail, en temps de paix.

denis.mahaffey@levase.fr

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Regarder ailleurs

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L'art de s'arrêter un peu

Pendant la pause estivale et annuelle du Vase Communicant, son petit frère le Vase des Arts va retirer son regard du domaine des arts et de la culture, et regarder….. ailleurs. Non pas tant géographiquement, en dépit de la flamboyante photo prise dans le Finistère et sortie d’archives de voyage, mais en dirigeant un temps les yeux, les oreilles, la mémoire et l’imagination vers les réalités qui fournissent la matière première des spectacles, les concerts, les expositions et d’autres événements de la saison culturelle.

Il est sain de reposer les yeux critiques qui permettent de traduire l’impact de l’art en mots pour en rendre compte. Une spectatrice, me voyant prendre furtivement des notes et me lever pour obtenir des photos, demande “Est-ce que cela réduit votre plaisir, à penser tout le temps à ce que vous allez écrire ?” Non, l’attention est aiguisée, le plaisir est augmenté, et cet autre plaisir, la mise en mots, attend dans les coulisses.

Si l’événement n’est pas à la hauteur de l’attente ? J’ai du mal à dire du mal de ce que présentent des artistes, seulement l’enthousiasme s’estompe. Il faut un tel travail pour préparer un spectacle, un tel courage pour monter sur une scène de théâtre ou sur un plateau d’orchestre, se laisser regarder, porter un sens, et ces qualités peuvent être reconnues même si le résultat n’enchante pas.

Le Vase des Arts espère retrouver ses lecteurs en septembre et les accompagner le long de la saison artistique et culturelle. Enrichissons-nous de ce qui est l’autre face de la culture et du culturel : la nature et le naturel. D’où la flamboyance finistérienne pour l’illustrer.

denis.mahaffey@levase.fr

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