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Le Musée à cœur ouvert

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L'art de la muséologie

Deux Vierges à l'Enfant devant Adam au jardin d'Eden sans feuille de vigne.

La salle Beaux Arts rénovée du Musée de Soissons à Saint-Léger a changé de couleurs (murs gris très clair avec de frappants panneaux rouges), mais surtout a revu la disposition des tableaux et sculptures, créant des rapprochements par lesquels la collection se donne une nouvelle énergie.

Porcelaine de Limoges de l’oncle Tom du livre de Harriet Beecher Stowe avec la petite Evangeline.

Ces changements dans la salle reflète les efforts récents de mettre de l’ordre dans les réserves du Musée, où les œuvres étaient entreposées presque en vrac, souvent sans protection. Ce travail se poursuit. François Hanse, adjoint aux affaires culturelles, envisage d’améliorer aussi la place disponible pour ces tableaux et objets qui restent invisibles pour le public. « Je vais faire démolir un pan de mur et récupérer un espace supplémentaire pour la réserve. » La restauration d’œuvres sélectionnées est entreprise.

Le fil rouge qui relie les œuvres de la nouvelle exposition, Le Musée vous ouvre son cœur, est l’amour, céleste ou diabolique, maternel, passionnel, nourricier ou destructeur, hétéro- ou homosexuel. La Vierge Marie tient son Enfant, Judith décapite Holofernes, Evangéline couvre Oncle Tom de fleurs. Les catégories sont expliquées par des panneaux (bilingues, un rajout bienvenu pour les touristes).

Le vernissage, par une douce soirée d’automne dans le cloître de Saint-Léger, a constitué une rentrée culturelle, l’occasion de se ceindre les reins en attente des émois de la saison culturelle.

François Hanse entre le maire Alain Crémont et Rosène Declementi.

Après une année et une exposition, la directrice Rosène Declementi fait ses adieux à Soissons. Depuis le départ de Dominique Roussel en 2016, et la quasi-disparition des grandes expositions d’art contemporain dans les salles de l’Arsenal, la rotation de ses remplaçants s’est accélérée, devenant plus ou moins annuelle. Le Musée de Soissons, avec sa petite collection, paraît être devenu un tremplin vers des postes plus prestigieux. Sophie Laroche, qui a succédé à Dominique Roussel, est partie pour le Musée des Beaux Arts de Nancy, Christophe Brouard pour celui de Bordeaux, Rosène Declementi s’en va au Musée de l’Air au Bourget.

En une nouvelle initiative, le Musée propose des conférences mensuelles à 18h30.

– La première, De la Joconde nue à la dame au bain : l’idéal de la beauté de la Renaissance, entre Italie et France, a eu lieu le 26 septembre.
– Le 17 octobre la restauratrice Florence Adam parlera de sa restauration de L’Amour à la Lyre, un tableau symboliste de la donation du Baron Alphonse de Rothschild au musée de Soissons.
– Le 28 novembre Guillaume Kazerouni, responsable des collections d’art ancien au Musée des Beaux-Arts de Rennes, abordera le tableau Madame de Maintenon, Ninon de Lenclos, Le Nôtre en examinant « la vraie fausse image des maîtresses royales au XVIe siècle ».
– Début 2020 :  Pour La demeure d’une favorite royale : le château de Gabrielle d’Estrées à Cœuvres le conférencier sera Christian Corvisier, historien de l’architecture et « castellologue » qui a aidé à lancer la reconstruction d’un château médiéval à Guédelon.

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