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La Guerre et la Paix : Matières contemporaines II à l’Arsenal

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L'art des matières

Le programme Matières Contemporaines au musée de l’Arsenal est passé à sa deuxième étape, avec l’accrochage de nouvelles œuvres choisies dans le fonds du Musée.

Christophe Brouard, directeur des Musées, avec une sculpture-collage de Jacques Doucet, 1963

La sélection est étendue à toute la période 1950-2022. En 1956 Le pêcheur, une sculpture d’Antanas Moncys, qui a vécu à Laon, est la première œuvre d’un artiste vivant achetée par la Ville de Soissons, et le début de la constitution, année par année, par des achats, dons et legs, d’une collection unique dans l’Aisne.

Plusieurs des artistes ont déjà exposé ici, dont Monique Rozanès, Christian Sorg, Seguí et Erró, Yves Doaré, Bertrand Créac’h. D’autres ont vécu dans la région ou y sont passés, comme le photographe Eric Aupol, qui fait du verre recyclé de l’usine de Crouy un paysage extraterrestre.

L’accrochage occupe les deux salles à l’étage, ouvertes l’une sur l’autre mais séparées par la cage d’escalier.

L’agencement est un travail complexe, et Christophe Brouard et Manon Jambut, comme des arrangeurs de musique, ont adapté le placement au lieu. Toute la partie gauche de la grande salle est occupée par des images d’eau : le triptyque de cascades de Christian Sorg, un ruisseau noir en relief de Bertrand Creac’h, une baigneuse qui se confond avec l’eau, de Vincent Vallois. L’ambiance est fluide, paisible.

Yves Doaré parle de son œuvre à l’Arsenal.

L’art Pop occupe l’espace autour de l’escalier, puis la petite salle vibre d’une autre énergie. Les tableaux de Doaré, qui font l’objet d’un don de l’artiste, ont une vigueur qui frise la violence, comme sa version (ce qu’il appelle son « détournement ») d’un tableau de Rubens. La quête existentielle de Jacques Doucet, exprimée dans les tableaux d’un important legs testamentaire, anime ses tableaux. Ses hésitations, son angoisse se perçoivent dans la facture même, des parties peintes puis brouillées pour y poser autre chose. Doaré et Doucet, combattants dans une guerre sans victimes.

Une salle pour la paix, l’autre pour la guerre. L’accrochage – Christophe Brouart évite le terme « exposition » avec ses contraintes de durée, de prêts – restera en place… jusqu’au suivant. Les visiteurs auront le temps de voir, revoir, approfondir leur regard, sentir la guerre et la paix pour des artistes.

[Cet article paraît dans le Vase Communicant n° 339.]

Commentaires : denis.mahaffey@levase.fr

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