Une performance, voire un exploit : de l’énergie, du répondant, de la spontanéité ; des mouvements d’ensemble fluides, de la discipline ; des voix franches et chaleureuses. Et ça, c’était dans la salle, je ne parle pas de la scène. Le grand auditorium du Mail était plein à craquer d’« Abbaphiles » venus, en l’absence du groupe originel dissout après un dernier concert en 1982, écouter « Abba Mania », quatre musiciens qui jouaient les rôles d’Agnetha, Benny, Björn et Anni-Frid (A-B-B-A).
Les spectateurs réagissaient au quart de tour à ce qui passait sur scène, répondant aux consignes pour se lever, danser sur place, faire des mouvements synchronisés des bras, chanter – et crier leur approbation après chaque numéro,Ils
Au light-show fourni par des projecteurs multicolores balayant le plateau et la salle correspondait une myriade d’intelliphones (« smartphone », pourquoi pas ?) allumés pour photographier et filmer ce qui se passait sur scène. L’obscurité était constellée de points carrés de lumière, tenus au dessus de la tête des spectateurs.
Cette exaltation ne faisait que refléter la chaleur de l’accueil si souvent offert par le public soissonnais. Nous avons tous vu des artistes étonnés par le volume des applaudissements quand ils saluent la salle après un spectacle. Ils se regardent, se sourient, et se tournent à nouveau vers la foule enthousiaste.
« Abba Mania » donne l’occasion de rendre hommage à ceux qui viennent au théâtre parce qu’ils aiment la musique, le chant, les couleurs, le plaisir partagé.
Sur scène Andrew Rails, Toby Boyle, Anna McDonald et Cleo Caetano de Souza portaient l’écho d’Abba, comme leurs prédécesseurs dans ce spectacle qui tourne depuis 1998. L’écho.