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Musique

Les contrebasses font la fête

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L'art de jouer la contrebasse

La contrebasse peut être perçue comme un instrument lourdaud par sa taille démesurée, et qui sert surtout pour les lignes les plus basses, les moins audibles, d’une partition.

Cette perception pouvait être vite modulée en assistant aux préparatifs du concert de la « Journée de la Contrebasse » à la CMD de Soissons, une initiative de son directeur Benoît Wiart.

Depuis huit ans Laurent Mézerette organise cette rencontre des contrebassistes des conservatoires et écoles de musique du Département, cette fois à la CMD. Alexandre Levecq, professeur de contrebasse venu de l’Oise, et Hubert Deflandre, professeur au Conservatoire de Soissons, font partie de l’équipe d’organisation.

Les contrebasses attendent le retour des contrebassistes.

Sur le plateau, une vingtaine de contrebassistes de tous les âges répètent. Le thème du programme sera « les gros animaux », et bon nombre de musiciens ont collé des images de lions, de tigres sur leur instrument. Une peluche orne le haut d’un autre. Plusieurs membres de l’ensemble ont mis un serre-tête avec des oreilles de fauve.

« Ce soir, ils seront une cinquantaine d’élèves de contrebasse à être sur scène » déclare Hubert Deflandre. Il parle avec enthousiasme : « On croit que c’est un instrument trop gros pour les petits, mais nous avons des modèles réduits, et il y a des élèves qui commencent à six ans. »

Les musiciens font une pause. Certains se reposent sur les fauteuils de la salle ; d’autres sortent dans la « rue » entre auditorium et conservatoire, boire quelque chose ou, pour des adultes du groupe, quittent le bâtiment pour fumer dehors. Dans les coulisses, une jeune fille répète sans s’arrêter une phrase sur son instrument.

Laissées sur le plateau, les contrebasses sont couchées, toujours sur le côté, jamais sur le dos. Elles remplissent l’espace. Elles pourraient ressembler à des phoques, lourdes, lentes et dignes sur les rochers, mais devenant rapides, gracieuses et fortes une fois dans l’eau. Le soir, au concert, toutes ces contrebasses se transformeront en se mettant debout et vibrant sous les coups d’archet ou les doigts des contrebassistes.

denis.mahaffey@levase.fr

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