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Musique

Sur le chemin du chant

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L'art du chant

La maison se trouve dans une des petites rues autour de la cathédrale qui, en s’entrelaçant, évoquent ce que devait être Soissons jusqu’à la Grande guerre. Nous traversons la maison sombre, et émergeons dans une pièce largement vitrée et lumineuse, avec un grand bureau et un piano à queue. C’est ici qu’Emilie Tafoiry travaille le chant tous les jours.

OLYMPUS DIGITAL CAMERACette soprano colorature vient de faire un grand pas sur le chemin de la musique. En janvier, au Concours de chant les Amis du Grand théâtre de Bordeaux, elle a gagné le « Prix du public », celui qui confirme un succès auprès des spectateurs, non seulement du jury. « C’était mon premier concours national ; nous étions cinquante. La concurrence est encore trop rude aux internationaux. » Emilie cherche prudemment à apprendre, à consolider, à avancer.

Chaque concurrent devait proposer cinq airs, dont un français. Le concours a duré deux jours. « La veille j’ai répété, avec au piano mon mari Nicolas, qui a fait le voyage avec moi à Bordeaux. » Pour le concours elle a opté pour le pianiste désigné, pour des raisons de tact. « Le premier jour, devant le jury, j’ai choisi de chanter un air d’« Alcina » de Händel. Le lendemain il restait une quinzaine de concurrents, et l’audition était publique. Le jury m’a imposé l’air des clochettes de « Lakmé » par Delibes, plus accessible au grand public,. » Avait-elle le trac ? « Quand même » elle répond avec un sourire, « il en faut. » L’effet sur la voix ? « J’ai appris à gérer cela. »

Emilie est née loin de Soissons, sur l’île bretonne de Belle-île-en-mer. Elle a commencé à apprendre le chant à quinze ans. Partie « sur le continent » au lycée de Vannes, elle a continué à prendre des cours, puis a fait une licence de musicologie à Rennes. Elle s’est inscrite au Conservatoire régional d’Aubervilliers en 2005.

Son futur mari était venu à Belle-île pour être conservateur du fort de Vauban, C’est à cause de son travail que le couple, avec leurs deux enfants, sont à Soissons depuis 2008. Nicolas est le secrétaire de l’Evêque, et travaille sur les archives diocésaines. Il est organiste, et tous les deux ils donnent des concerts d’été en Bretagne et en Vendée, surtout de musique sacrée, car ils jouent dans des églises. Elle a chanté à la cathédrale en juin 2013.

En 2011 Emilie s’est inscrite au Conservatoire de Soissons, où elle est en 3e cycle, et envisage un diplôme d’état, pour enseigner si une carrière de cantatrice lui échappe.

Mais en attendant de savoir, elle participera à un concours à Marmande en août. Un seul changement de répertoire par rapport à Bordeaux : l’air d’Olympe des « Contes de Hoffman », pour le plaisir des amateurs de chant colorature.

denis.mahaffey@levase.fr

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