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Théâtre

L’égalité par le théâtre

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L'art de l'atelier théâtral

J’ai vu des jeunes touchés par le théâtre.

Des élèves d’une classe de Seconde Commerce (Métiers de la Relation aux Clients et aux Usagers) au lycée Camille-Claudel faisaient une « restitution de travaux » à la fin d’un atelier de pratique théâtrale animé par la comédienne Virginie Deville de la compagnie de l’Arcade.

Virginie Deville a animé l'atelier de pratique théâtrale.

Virginie Deville a animé l’atelier de pratique théâtrale.

Cet événement conclut le projet « Egale à égal », censé éclairer les différences entre hommes et femmes, aborder le sexisme, et les violences et stéréotypes sexuels. Ce projet fait partie du « Parcours découverte » de la Région Hauts-de-France et a été mené sur plusieurs mois dans le cadre de la résidence de l’Arcade au théâtre du Mail.

Des comédiens avaient d’abord lu des textes qui donnaient lieu à des débats avec les élèves. Ensuite, le professeur de Français de la classe, Isabelle Cassez, avaient tenu un atelier d’écriture.

D’abord les élèves, en deux groupes, ont pris possession de l’espace de jeux et présenté ensemble les stéréotypes qui s’imposent aux femmes comme aux hommes. « Une fille… » : chaque fois un geste, un trait considéré comme typiquement féminin est énoncé, et tous mettent ce cliché en route. Ecarter les cheveux du front, par exemple. « Un garçon… » et les mécaniques sont roulées. Le second groupe s’aventure dans le domaine de « Si j’étais une fille… », et chacun aide à énumérer les conclusions. « Je porte du maquillage » proclame un grand garçon déjà légèrement barbu.

Entretien d'embauche simulé

Entretien d’embauche simulé

Après ce travail collectif, ils ont présenté des exemples d’entretien d’embauche préparés avec Isabelle Cassez, afin d’illustrer comment une femme peut être désavantagée en cherchant le même poste qu’un homme. Mais la série s’est terminée bien : le candidat qui était le mieux qualifiée a été choisi : c’était une femme.

Les jeunes acteurs n’étaient pas à l’aise, avaient de fous rires à devoir dire un texte devant un public, ne savaient parfois pas où se mettre. Ils ne savaient guère jouer, mais avaient quand-même l’audace de se laisser regarder, ce qui est l’acte fondamental au théâtre. Plus que cela, ils ont eu l’expérience de mettre de côté la routine de leur comportement et s’aventurer sur le terrain de « l’autre ».

Ainsi ces élèves, touchés par le théâtre, tenaient dans leurs mains un nouvel outil d’extériorisation, d’échange, d’expression.

denis.mahaffey@levase.fr

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