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Théâtre

Par ici le bonheur

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L'art du bonheur en theâtre

Depuis deux ans la compagnie L’Echappée de Saint-Quentin se penche sur la quête, la possibilité, la question, voire le dilemme, du bonheur. Comment le définir, comment l’assurer ? Le Mail de Soissons s’est associé à la quête en coproduisant et en accueillant les deux premiers spectacles d’un triptyque. En 2013 « Haute Autriche » de Franz Xaver Kroetz montrait un couple d’amoureux avec tout pour être heureux, mais rongés par des insatisfactions matérielles.

Thibaut Mahier, Laurent Nouzille et Dominique Bouché

Thibaut Mahier, Laurent Nouzille et Dominique Bouché

La compagnie revient avec « Y a d’la joie », un assemblage de textes et de chansons sur le bonheur, présentés sous forme de cabaret par quatre comédiens. Il s’agit surtout de cerner les fausses formes de bonheur, celui de l’optimisme imposé, de l’aveuglement, de l’émerveillement selon les dépliants touristiques. « On a visité l’Italie, le temps était superbe (…) on avait des guides géniaux, qui se sont surpassés. » L’illusion règne : « La communication, tout est là. C’est le must. On adore. »

Alors, un spectacle dépourvu de la joie annoncée dans son titre ? Au théâtre, le bonheur des spectateurs vient de ce qu’ils voient, et ici les comédiens communiquent un plaisir fou à décortiquer le sujet, le raconter, le chanter, le danser. C’est une joie de les regarder.

Dominique Bouché et Chantal Laxenaire

Dominique Bouché et Chantal Laxenaire

Après la première des trois représentations au Mail, le metteur en scène Didier Perrier a parlé avec le public scolaire. « Nous voulions d’abord confronter des textes classiques aux saynètes, mais c’était trop littéraire. Alors nous avons tous cherché et choisi des textes contemporains. » Le spectacle a évolué, avec une bonne dose d’improvisation.

Il a insisté sur l’accessibilité sociale de « Y d’la joie ». « Le décor est simple, les comédiens peuvent faire fonctionner l’éclairage eux-mêmes, pas besoin de projecteurs. Nous voulons donner le spectacle dans des endroits isolés, centres sociaux. Même chez vous, si vous voulez. »

Thibaut Mahier et Dominique Bouché

Thibaut Mahier et Dominique Bouché

La suite du triptyque ? Didier Perrier a confié que « ce sera basé sur « La petite vendeuse d’allumettes » de Hans Andersen. Il traitera du bonheur dans les pires circonstances. »

Un des bonheurs du théâtre est de voir un comédien changer de peau. Du quatuor de ce spectacle, Thibaut Mahier avait été l’accumulateur de zéros scolaires dans « Sam et la valise au sourire bleu » ; Dominique Bouché était la fille écrasée par sa mère dans « Tapage dans la prison d’une reine obscure » ; Laurent Nouzille était le mari maladivement inassouvi de « Haute Autriche » ; et nous avions déjà entendu la musiqie de Chantal Laxenaire.

denis.mahaffey@levase.fr

 

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