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Le Vase des Arts

Une soirée musicale avec Mozart

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L'art de jouer Mozart

Pour marquer le passage de l’été à l’automne météorologique, en attendant le tournant officiel du 21 septembre, l’Ensemble Contraste à donné une « soirée musicale » mozartienne à la CMD. Le terme convient mieux que « concert » ou « récital », pour son alternance entre de courts extraits de ses compositions, un seul mouvement ou air, et les interventions parlées explicatives. Les quatre musiciens, Arnaud Thorette, Johan Farjot, Jean-Luc Votano, et Albaine Carrère possèdent toutes les capacités musicales qu’il faut. Jean-Luc Votano fait ressortir le caractère à la fois candide et poignant du mouvement lent du Concerto pour clarinette. La voix claire et aérienne d’Albane Carrère traduit bien le ton contrasté des deux airs de Cherubino des Noces de Figaro. Arnaud Thorette joue éloquemment l’alto, cousin plus ample du violon, et Johan Farjot, responsable des arrangements, entoure tout au piano.

Albane Carrère et Jean-Luc Votano

La décision de se limiter à de courts extraits a privé le public de l’intensité progressive de compositions plus longues. Seul le Trio « Les Quilles » a été joué dans son intégralité, les trois instrumentistes cédant et reprenant tour à tour le devant de la scène instrumentale pour illustrer avec humour l’intimité ludique de la musique de chambre. L’ambiance dans la salle a changé : nous étions, musiciens et spectateurs, en voyage ensemble.

Ce qui a pu délayer le programme, pour une partie du public, ce sont les prises de parole, certes détendues et aimables, d’Arnaud Thorette, Albane Carrère et Jean-Luc Votano. En préliminaire à chaque morceau, l’un ou l’autre le mettait dans le contexte soit historique soit de l’opéra concerné.

La présentation sur le site de la CMD parlait de « secrets de fabrication qui ont façonné cet art extraordinaire qu’on appelle « musique classique ». Il était légitime de s’attendre à des analyses des techniques et trouvailles de Mozart, sa capacité à faire, de mélodies presque enfantines, des œuvres qui éclairent et questionnent la nature humaine, sa capacité à être divertie, émue et enrichie intellectuellement.

Cela a été le cas pour Les Quilles, avec une illustration des thèmes et une analyse de leur fonction.

Le reste a été anecdotique. Il y a l’histoire de l’écriture par Mozart des deux duos K423, venant à l’aide de son confrère Michel Haydn, frère de Joseph, trop malade pour terminer une commande de six duos. Pour tromper le client, le cardinal Collaredo, Mozart a mis quelques éléments typiques du style de l’autre compositeur  – sans que le commentateur les précise.

Le plaisir d’entendre jouer ces quatre musiciens peut faire espérer leur retour à Soissons pour un récital, avec quelques oeuvres complètes de musique de chambre. Sans commentaire.

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