Salle bondée, public enthousiaste. Recette pour un démarrage de saison retentissant ? Choisir une tête d’affiche fraîchement célèbre, créatrice d’un buzz par son ascension innovante à travers Internet, et jouissant d’un attrait intergénérationnel. Michel Leeb avait bien rempli le Mail en 2007, mais d’un public majoritairement d’âge respectable ; alors que pour Kev Adams nous n’étions qu’un petit nombre à dépasser quatorze ans.
Avec Irma la camérounaise, toutes ces conditions étaient réunies, et François Hanse était ravi du résultat : « Que peut mieux rêver un adjoint à la culture qu’une salle pleine pour le premier spectacle de la saison ? »
Irma, avec son quintette de musiciens, a su capter et séduire ce public déjà plus qu’à moitié conquis. Ses chansons, aux temps rythmés et folk, ont quelque chose d’une comptine : mélodieuses, répétitives, entraînantes. Toute la salle a repris « I know, yes I know » pour l’accompagner. D’ailleurs, elle ne chante qu’en anglais – viserait-elle une carrière extra-hexagonale ? Elle a le talent, l’énergie et la personnalité engageante qu’il faut pour cela.
Elle se déplace sur scène avec un aplomb qui reste innocent : Irma ne s’est pas encore usée en tournées mondiales. A la fin, elle a traversé la salle, puis s’est installée devant la scène pour chanter, au milieu de spectateurs descendus de leurs places. De cette soirée inaugurale, Irma a réussi à faire une fête.
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