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Action cœur de ville : 70 M€ programmés pour 22 projets

Que sera le centre-ville de Soissons de demain ? Sa physionomie dépend pour beaucoup des projets proposés dans le plan « Action cœur de ville ». En voici tous les projets qui façonneront peut-être la future cité du Vase.

© Mathieu Morice

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La municipalité de Soissons a lancé son programme « Action cœur de ville » en mars 2018. La cité du Vase fait d’ailleurs partie des 222 communes bénéficiaires du plan national « Action cœur de ville » mis en place par le ministère de la Cohésion des territoires. Cinq milliards d’euros sont ainsi débloqués sur 5 ans avec la double mission « d’améliorer les conditions de vie des habitants des villes moyennes et conforter le rôle de moteur de ces villes dans le développement du territoire. »

Après deux années de préparation et de mise en place du projet, l’avenant du plan doit être signé au cours de ce mois de mars 2020. Place désormais au déploiement de « l’Action cœur de ville » de Soissons. Ce plan d’action prévisionnel a été budgété pour un coût global d’environ 70 500 000 € HT, dont près de 70 % proviennent de financements extérieurs et 30 % sont autofinancés par la ville.

© Mathieu Morice

EQUIPEMENTS

Golf urbain 9 trous

Le golf compact urbain de 9 trous avec practice était l’un des projets annoncé par la municipalité d’Alain Crémont dès 2014. Sa réalisation se concrétise avec le début des travaux à Saint-Crépin en juillet 2020 pour une ouverture au public prévue en décembre 2020 : « L’objectif est de développer la pratique du golf et la rendre accessible à tous les publics. »

1 600 000 € de travaux sont budgétés pour le golf, financés à 800 000 € par la Ville, 480 000 € de Dotation Politique de la Ville (Etat) et 320 000 € par l’Agence Nationale du Sport.

Maison des associations

La première pierre de la future Maison des association a été posée en février 2020 et son ouverture est annoncée à juin 2021. Un bâtiment neuf de 1 892 m2 sera en effet construit rue de l’Arquebuse : « Il hébergera des associations et proposera des services pour accompagner leur action et les pérenniser. »

Son coût est de 4 083 622 €, dont 1 810 216 € de la Ville, 870 000 € de l’Europe, 800 000 € de la Région et 603 406 € de l’Agglomération.

Pôle de sports et loisirs

Comment réhabiliter l’ancienne piscine et le camping ? La municipalité veut en effet reconvertir ces deux équipements en y développant l’offre sportive et de loisirs à Soissons et plus précisément ici à Saint-Crépin. Des scénarios ont été envisagés, pour l’ancienne piscine : « Transformer le bâtiment en un espace de bowling et une activité complémentaire, de type laser-game, virtual room ou autre. Créer des espaces de convivialité (bar, restaurant…) Reconvertir les bassins extérieurs. » Pour le camping : « Muter vers une offre d’hôtellerie de plein air originale et qualitative, de type chalets en bois, small houses… »

Une étude a été lancée en janvier 2020 pour étudier la faisabilité sur ces scénarios, pour un coût de 40 000 € financés avec la Banque des Territoires.

Abbaye Saint-Jean-des-Vignes

Si la Ville s’est donnée l’objectif de sauvegarder un monument emblématique de Soissons, il s’agit bien sûr de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes : « Une première campagne de travaux de mise en sécurité a permis d’acquérir des connaissances sur l’édifice et d’établir l’ordre dans lequel les interventions doivent être organisées. »

Des études ont ainsi débutées en 2019 pour la restauration du massif occidental et la tour d’enceinte nord-est, où des travaux sont programmés jusqu’en 2030 avec un budget prévisionnel de 9 143 000 €, financés à 40 % par la Drac, 30 % par la Ville, 20 % par le Département et 10 % par l’Agglomération.

Pôle touristique à Saint-Jean-des-Vignes

La municipalité a l’intention de développer l’attractivité touristique sur le site de Saint-Jean-des-Vignes via une offre originale : « Dans un premier temps, une étude va être lancée pour faire émerger des scénarios à partir de différentes pistes suivantes. »

– Sur le numérique : développement de la réalité virtuelle et augmentée.

  • La restauration : un restaurant solidaire, de type locavore, pourrait être créé sur le site, favorisant la culture et les produits locaux, ouvert le midi pour les entreprises du Parc Gouraud.
  • L’hôtellerie : l’offre en hébergement touristique est plutôt limitée sur Soissons. Pourquoi ne pas envisager de développer une offre sur le site de l’abbaye ?
  • La culture : développement d’actions culturelles et artistiques (sons et lumières, concerts, spectacles vivants…) en lien avec la Cité de la Musique et de la Danse.

L’étude de faisabilité sera lancée en 2021 pour 40 000 €, avec l’appui de la Banque des Territoires pour 20 000 €.

Pôle touristique à Saint-Médard

Dans cette optique de développer le tourisme, la Ville veut aussi valoriser et faire connaître le site de l’ancienne abbaye Saint-Médard : « Dans un premier temps, une étude va être lancée en 2021 pour un coût de 40 000 €. Elle devra aboutir à des préconisations concrètes d’actions à mettre en œuvre pour développer le site. L’idée est de concilier l’intérêt scientifique et historique du site avec une approche plus « grand public » et ludique. Cela pourrait passer par un travail sur la muséographie et la médiation culturelle, en lien avec les événements et les personnages historiques les plus marquants de l’époque mérovingienne et carolingienne par exemple (Clovis et le vase de Soissons, Charles Martel et les Sarrasins, Charlemagne…). »

Port de plaisance

Toujours au chapitre du développement touristique, la municipalité ne veut pas se priver du potentiel que l’Aisne peut apporter et souhaite la création d’un port fluvial de plaisance. « Le projet pourrait prendre différentes formes :

– Un port fluvial constituant un point d’étape sur un parcours d’itinérance fluviale.

  • Un lieu réunissant un port fluvial et différentes activités de loisirs (à la fois nautiques et terrestres) et touristiques (restauration, commerces…).
  • Une marina, intégrant un port fluvial, des activités de loisirs et des hébergements…

Pour l’heure, une étude a été lancée fin 2019 pour un coût de 20 000 €, afin de vérifier la faisabilité technique et financière du projet et de définir des orientations d’aménagement.

COMMERCE

Plan Commerce

La municipalité de Soissons a intégré un Plan Commerce dans ses « Actions cœur de ville » depuis février 2018, en place sur 3 ans (février 2021) : « L’objectif est d’accompagner techniquement et financièrement les commerces de proximité du centre-ville. » Le plan prévoit pour cela plusieurs dispositifs :

  • Avec le FISAC (Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce), une subvention est versée aux commerçants indépendants de Soissons (hors zones périphériques) réalisant des investissements tels que la rénovation de la vitrine ou de l’enseigne, la modernisation des locaux, la mise en accessibilité…
  • La prise en charge de 50 % de la taxe foncière.
  • La mise en place du fonds « Cœur de ville en chantier » pour indemniser les commerçants dont le chiffre d’affaires a été impacté par des travaux.

Le coût du FISAC (726 450 €) est soutenu par la Ville (387 780 €), l’Etat (335 290 €) et l’association des commerçants (3 380 €). La Ville de Soissons prend également à sa charge la taxe foncière (550 000 €) et le fonds « Cœur de ville en chantier » (190 000 €).

Attractivité commerciale

La Ville veut favoriser l’installation en cœur de ville de nouvelles activités adaptées aux besoins des Soissonnais. Depuis l’an dernier, elle a pour cela définit une stratégie qui se décline en deux volets : « Récolter des données de fréquentation des différents axes commerçants grâce à l’outil MyTraffic. Réaliser une enquête pour comprendre les raisons de la désaffection de certains habitants envers le commerce de centre-ville et les offres qui les feraient revenir. Cela permettra d’identifier le type d’enseignes à cibler. »

L’abonnement de 10 800 € pour un an à MyTraffic est pris en charge par la Ville, et l’étude sur le commerce de 20 000 € est financé par l’Etat (16 000 €) et la Ville (4 000 €).

HABITAT

Amélioration de l’habitat

L’Opération programmée d’amélioration de l’habitat – Renouvellement urbain (OPAH-RU) a pour objectif d’accompagner financièrement les propriétaires qui rénovent leurs logements en cœur de ville sur les cinq années à venir (2020 – 2025). Elle est réalisée en partenariat avec l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) et GrandSoissons Agglomération. Son coût est de 3 095 650 €, financés pour 1 867 850 € par l’ANAH, 737 900 € par la ville et 489 900 € par l’agglo.

Un suivi-animation est également planifié avec le recrutement d’un opérateur pour réaliser la communication, le montage des dossiers et la coordination. 250 000 € sont prévus pour cette action, pris en charge à parts égales par la ville et l’ANAH.

Concession à la Seda (Société d’équipement du département de l’Aisne)

Avec la volonté de restructurer l’offre d’habitat en centre-ville dans des îlots urbains dégradés, la Ville de Soissons a confié à la Seda la maîtrise d’ouvrage de l’aménagement depuis juillet 2018, et cela pour une durée de 10 ans : « L’opération comprend globalement la réalisation des travaux sur 10 îlots du cœur de ville, le traitement des espaces publics, la concertation avec les habitants et les commerçants, la création de la Maison de projet cœur de ville. »

Cette restructuration des îlots dégradés est chiffrée à 7 853 278 €, financés par la Ville de Soissons (4 706 516 €) et les recettes de l’opération (3 146 762 €).

Convention avec l’EPFLO

La Ville de Soissons a établi en mai 2019 une convention pour une durée de 10 ans avec l’EPFLO (Etablissement Public Foncier Local Oise et Aisne) pour restructurer plusieurs îlots urbains dégradés. Son rôle est de prendre en charge les études urbaines, les acquisitions, les démolitions et portage foncier pour un coût de 2 375 000 €.

Lutte contre l’habitat indécent

En partenariat avec la CAF et Soliha (Solidaires pour l’habitat), l’objectif de cette action est de contrôler 70 logements par an. L’opération a débuté en janvier 2019 et est programmée jusqu’en décembre 2021. « En cas de constat de logement non décent, des travaux peuvent être prescrits et une deuxième visite de contrôle de mise aux normes peut être nécessaire. Si le propriétaire refuse de faire le nécessaire, la CAF peut suspendre le versement de l’aide au logement. »

Le coût des contrôles de décence est de 57 120 €, financés par la ville (30 870 €) et la CAF (26 250 €).

Action Logement

La Ville a signé une convention avec Action Logement en décembre 2018 afin de favoriser le logement des salariés en centre-ville : « Action Logement s’engage en effet à accompagner financièrement des opérations immobilières jusqu’en décembre 2022, via des travaux de rénovation ou de démolition et reconstruction, amenant donc une nouvelle offre de logements spécifiquement pour les salariés. » L’aide prend la forme de prêts et de subventions, financés par Action Logement pour 7 662 642 € de réservations de crédits.

MOBILITE

Stationnement intelligent

La Ville veut fluidifier la circulation en centre-ville et collecter des données sur le stationnement. Dans ce sens, un dispositif de gestion du stationnement est développé par l’application ParkingMap : « Il repose sur un réseau des capteurs vidéo qui identifient en temps réel si les emplacements sont libres ou occupés. L’information est ensuite transmise à l’usager : soit par des panneaux de jalonnement dynamique (NDLR : panneaux qui affichent le nombre de places disponibles en temps réel), soit par une application smartphone. »

Sur deux ans, depuis 2018 jusqu’à cette année 2020, la phase 1 d’aménagement prévoit l’équipement de 1 200 places en cœur de ville, et la phase 2 l’équipement de poches de stationnement en périphérie du cœur de ville (Gouraud, Gambetta, avenue de Reims). Les coûts de la pose des capteurs s’élèvent à 230 870 € et la pose du jalonnement dynamique à 143 330 €. Ils sont financés par l’Etat (187 100 €), la Ville (129 773 €) et le Département (57 327 €).

Voie réservée avenue du Général de Gaulle

Dans le cadre du projet de Quartier de Gare, la municipalité veut profiter du futur réaménagement de l’avenue Général de Gaulle pour favoriser les transports en commun et les mobilités douces entre la gare et le cœur de ville : « L’ambition est de créer une voie réservée donnant la priorité aux bus et aux vélos, et l’expérimentation d’une navette électrique autonome. »

L’heure est pour le moment à l’étude de faisabilité qui sera lancée en juin 2020 pour un montant de 41 667 €, pris en charge par l’Etat (32 000 €) et la Ville (9 667 €).

Plan de circulation autos – vélos – piétons

Une étude de circulation a été lancée en janvier 2020 avec pour objectif : « Pacifier la circulation automobile en centre-ville et développer la pratique du vélo et de la marche. » Le coût de l’étude de 50 000 € est soutenu par la Banque des Territoires.

Parkings aériens

La Ville a l’intention de réduire l’emprise dédiée au stationnement, mais ceci en conservant le même nombre de places : « L’idée est de créer des parkings en silo (NDLR : aériens et à étages) de capacité importante en cœur de ville, afin de pouvoir supprimer du stationnement sur les places et dans les rues. »

Des études sont ainsi lancés cette année pour des parkings pouvant être à deux étages (type Parc de Stationnement Largement Ventilé à 340 places), dans l’objectif de finir les travaux en 2022. Les emplacements potentiels actuellement à l’étude se situent rue Jean de Dormans (entre le Mail et la bibliothèque) et place de l’Evêché.

Le coût prévisionnel du parking place de l’Evêché est estimé à 2 350 000 € (financé à 36 % par l’Etat et à 32 % par la Ville et l’Agglomération). Pour un parking Jean de Dormans, la prévision est de 3 700 000 € (avec les mêmes pourcentages de financement).

'exemple d'une navette électrique autonome, ici à Lyon.

ESPACES PUBLICS

Berges de l’Aisne

L’aménagement des berges a débuté en 2018 par la rive droite et va se poursuivre en 2020 par la rive gauche pour une fin programmée des travaux en 2022 : « L’ambition est de remettre l’Aisne au centre de la ville. »

Un budget de 2 553 336 € a été alloué à la rive droite, porté par la Ville (836 995 €), l’Europe (766 001 €) la Région (750 000 €) et le Département (200 340 €). Pour la rive gauche, le budget prévisionnel est établi à 7 020 782 €, financés à 30 % par la Ville, l’Europe et la Région, à 7 % par le Département et 3 % par l’Ademe.

Projet Wilmotte

Le projet confié au cabinet de l’architecte Jean-Michel Wilmotte, originaire de Soissons, porte sur le réaménagement des espaces publics du cœur de ville, plus précisément sur l’axe de la place Mantoue à la rue de la Bannière, et la place Saint-Christophe : « L’objectif est de réinscrire le cœur historique de Soissons dans sa fonction de centralité urbaine, afin de lui redonner toute son attractivité. »

Les études ont débuté en 2018, avec un budget prévisionnel sur ce projet d’environ 10 M€, financés à 30 % par la Ville et l’Etat, 20 % par la Région, et 10 % par le Département et l’Agglomération. La réalisation de cette action d’envergure se fera sur plusieurs années, peut-être 10 ans.

Rues commerçantes

La Ville a déjà commencé à réaménager et moderniser ses principales rues commerçantes : « Le nouvel aménagement repose sur une nouvelle répartition de l’espace entre chaussée, zones de stationnement et trottoirs. L’ensemble est mis au même niveau et traité avec des revêtements de sols en pierre très qualitatifs. Des bacs d’orangerie avec système d’arrosage automatique contribuent à végétaliser les lieux et des équipements moderne sont introduits. »

L’aménagement des rues du Collège et Saint-Quentin a été budgété à 1 775 000 €, dont 710 000 € par l’Etat, 421 514 € par la Ville, 500 000 € par la Région et 43 486 € par le Département. Pour la partie ouest de la rue du Collège : 1 539 000 €, dont 569 500 € par l’Etat, 430 920 € par la Région, 307 800 € par la Ville et 30 780 € par le Département.

Place Alsace-Lorraine

Pour « redonner une image attractive au quartier Saint-Waast en réaménageant sa place centrale », des études sont lancées en début d’année 2020, jusqu’à la livraison d’une nouvelle place Alsace-Lorraine en 2022 : « Cette action participe de la stratégie visant à reconnecter les deux rives de l’Aisne et compenser le déséquilibre qui existe actuellement entre elles. »

L’aménagement de la place Alsace-Lorraine est programmée sur un budget prévisionnel de 2 411 420 €, avec la participation de la Ville (55 %), l’Etat (30 %), le Département (10 %) et l’Ademe (5 %).

Le projet Wilmotte sur la place Marquigny.

Actualités

Le centenaire de l’ACS Rugby

1923 – 2023 : l’ACS Rugby a 100 ans. Pour toute la grande famille du rugby et de l’Amicale Club de Soissons, c’est l’année du centenaire. Fort de ses 300 licenciés, de son équipe 1re qui évolue aujourd’hui en Fédérale 3, de son école de rugby et de son équipe féminine les Ruby’s, le club compte bien célébrer l’événement à sa hauteur.

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La première équipe de l’ACS Rugby Soissons, saison 1923 – 1924.

En ouverture des festivités, Marc Lièvremont, ancien international, ancien sélectionneur de l’équipe de France et actuellement consultant sur Canal +, est venu donner « le coup d’envoi » le 9 mai au Mail Scène culturelle. Le point d’orgue est programmé ce samedi 20 mai avec l’organisation d’un tournoi international de rugby à 7, en présence notamment des 7 Fantastics, l’équipe des « nouveaux super-héros du 7 » dans le circuit Elite. 2 000 à 3 000 personnes sont attendues au stade Aimé Dufour. La journée se poursuivra par une soirée paëlla géante sur invitation. Mais l’ACS Rugby célèbre son centenaire tout au long de l’année et d’autres manifestations seront mises sur pied jusqu’en décembre. A venir : les tournois U10, cadets, juniors avec les équipes du Stade Français, du Racing et de Macy, ainsi que le tournoi des féminines et celui des anciens où deux grosses équipes surprises sont là aussi attendues. 

Autant d’événements qui démontrent la place importante de l’ACS et du rugby à Soissons. Son histoire débute dès 1908 avec la création de l’Amicale des anciens élèves de l’école du Centre. Le rugby du début du XXe siècle à Soissons est aussi et avant tout militaire, il était pratiqué par les jeunes hommes venant de toute la France, et bien sûr du sud-ouest, pour faire leur service. Les rencontres avaient alors lieu sur ce qu’on appelait la Plaine Maupas, aujourd’hui le quartier de Presles. « Inutile de dire que le jeu était à cette époque très violent, il se finissait souvent en bagarres », témoignent les mémoires du club que sont Dany Marache, à l’ACS depuis 1962 et président depuis 6 ans, ou encore Jean-Luc Ferary, fils de Maurice et petit-fils de Marcel Ferary, membres incontournables du rugby et du sport en général à Soissons. Ils rappellent aussi un fait marquant de la période troublée de la Première Guerre mondiale : « Un match a tout simplement dû être arrêté net alors que le terrain se faisait bombarder. » 

Une des premières équipes de rugby à Soissons.

A l’Après-guerre, c’est la Reconstruction et c’est la création de l’ACS Rugby en 1923. Les pères fondateurs : Marcel Ferary, Edouard Robinet, Louis Sautreau et Aimé Dufour, le premier président de l’ACS, il le restera jusqu’en 1930. Son destin fut bien plus tragique. Il a été arrêté le 25 novembre 1941 par la Gestapo, condamné aux travaux forcés, il y décéda le 25 janvier 1944. Le nom d’Aimé Dufour reste bien sûr associé à l’actuel stade du club, rue du Paradis. Il fut construit au début des années 60, « construit à l’ancienne par les anciens eux-mêmes, s’amusent les anciens d’aujourd’hui. L’éclairage avait été monté par les joueurs de l’ex-école de métiers EDF de Cuffies, la buvette n’avait pas été oubliée bien sûr et il y avait seulement quatre pommeaux de douche. La cohabitation en fin de match sous les douches n’a pas toujours été simple entre locaux et visiteurs. Pour ce qui était de l’entretien du terrain ? On envoyait les moutons sur le pré pour tondre la pelouse. Après leur passage, il fallait évidemment slalomer entre les crottes pour éviter de tomber dedans, ça ne marchait pas à tous les coups. » 

Thierry Cléda issu de la formation soissonnaise peut faire la fierté de l’ACS, il ira jusqu’en équipe de France A. Il fait ici l’objet d’un portrait dans l’Union en 1996.

Les infrastructures se sont développées petit à petit, mais cela n’a pas empêché l’ACS Rugby de Soissons de se distinguer sur le plan sportif. Dans les années 50, le club a même évolué au niveau Excellence qui correspond maintenant à la Pro D2, le très haut niveau en somme. 

Jean-Luc Ferary se souvient de « ces grandes années » comme il les qualifie : « Nous étions plusieurs à intégrer l’équipe première dès l’âge de 16 ans lors de la saison 1957 – 1958. A ce moment-là, ce sont toutes les mamans qui ont failli mettre leur veto pour ne pas voir leurs jeunes fils s’empoigner avec les plus aguerris. » 

La montée de Soissons en Fédérale 2 mise à l’honneur dans la presse en septembre 2004. La saison 2004 – 2005 de l’ACS en Fédérale 2 s’est aussi révélée très compliquée, comme en témoigne ce compte-rendu « Soissons atomisé » après un très dur 74 – 0 à Villefranche.

L’autre grand fait d’armes au cours des années sportives plus récentes est la montée en Fédérale 2 en 2004. Les Soissonnais y sont restés une saison, mais une saison qui s’est révélée très compliquée comme en témoignent certains articles de presse conservés dans les archives du club. De très bons joueurs sont en même temps sortis de l’école de rugby soissonnaise pour atteindre l’élite nationale et internationale. A commencer par Alain Dusang qui a été le premier joueur soissonnais à être recruté par un grand club, en l’occurrence Vichy, ce qui l’a amené à être sélectionné dans la B de l’équipe de France. « Un pur produit de Saint-Crépin, confirme le président Marache, c’est d’ailleurs un quartier qui a engendré beaucoup de joueurs de l’ACS. » Et si l’on parle du plus haut niveau, Thierry Cléda en est la référence à Soissons : originaire de Vic-sur-Aisne, il ensuite passé par Biarritz et Pau pour arriver en équipe de France A. Enfin pour ne citer qu’eux : Olivier Beaudon s’est distingué à Grenoble dans les années 90 et Sofiane Chellat est allé jusqu’au titre de champion de France de Top 14 avec le Stade Français en 2015. De retour au club en tant que superviseur général, il est aussi joueur international algérien. 

L’équipe première de cette dernière saison 2022 – 2023 maintient le haut niveau de la Fédérale 3 à Soissons. Comme la réserve, elle a terminé très fort à la 6e place, « à un match prêt de la qualification pour jouer la montée en Fédérale 2 », commente Dany Marache. Celui-ci est d’autant plus fier de ses joueurs que l’équipe est composée à presque 100 % de joueurs issus de l’école de rugby de l’ACS, si ce n’est un Laonnois qui vient compléter le XV soissonnais. 100 ans plus tard, le rugby a plus que jamais sa place dans la cité du Vase.

Le tableau historique de l’ACS Rugby 

Ce tableau emblématique et humoristique du rugby à Soissons trône en bonne place dans le club-house. La peinture date de 1954 : 

« Au premier plan, nous voyons un chien s’emparant du ballon, le joueur de la gente canine, répondait au nom de « drop » et son propriétaire se nommait André Veniere, joueur entraîneur, issu du S.C.U.F. En deuxième position vers la droite, vous apercevez le capitaine de l’équipe de l’ACS, perdant son képi et dans le même temps sa chaussure. L’artiste semblerait avoir choisi de faire jouer le capitaine de l’équipe du moment, Aubuchou, demi de mêlée. Celui-ci issu du stade bordelais était 2e ligne. Tenant dans la main le drapeau de touche, il s’agit de Maurice Ferary, derrière lui sur le côté Raymond Villa, ensuite légèrement avancé le docteur Marcel Ferary, père de Maurice, qui de surprise lâche la boîte à pharmacie. C’est Lorente qui a la main sur l’épaule du Président. Le Secrétaire, une serviette sous le bras, était notre ami Georges Bergeret et à ses côtés le fidèle Trésorier Tranoy. Dans la tribune au premier plan, Besly l’ancien président, et un spectateur enthousiaste, les autres dirigeants ou les anciens de l’ACS sont supposés regarder le match assis dans celle-ci. » 

Ce tableau emblématique et humoristique du rugby à Soissons trône en bonne place dans le club-house. La peinture date de 1954.

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L’Actu Immo N°4 by ORPI

Vendre votre bien classé F ou G ? L’audit énergétique est obligatoire

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Sachez que depuis le 1er avril 2023, si vous souhaitez vendre votre logement, vous devrez obligatoirement faire réaliser un audit énergétique si ce dernier est considéré comme une «passoire thermique» (classé F ou G au DPE) et en monoproprieté.

Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) devra être complété par un audit énergétique annexé au contrat de vente et présenté à l’acquéreur dès la première visite.

Cet audit a pour but de prévenir les acquéreurs des différents travaux nécessaires à effectuer pour atteindre une classe énergétique inférieure et ainsi pouvoir le louer sans interdiction dans le cadre d’un investissement locatif.

Vous pouvez également bénéficier d’aides et/ou de subventions spécifiques à cet effet auprès de différents organismes.

Nous nous tenons bien sûr à votre disposition pour toute précision utile à ce sujet.

Vous avez des questions ?
nous sommes là pour vous accompagner.

Agence Na & Co Immobilier

Achat / Vente / Location / Gestion locative
57 avenue de Paris
02200 SOISSONS

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Retrouvez-nous sur :
www.orpi.com/immobiliernaco

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Actualités

De Soissons à Hokkaido au Japon

Le voyage d’une semaine à Hokkaido, au Japon, de trois anciennes lycéennes de Gérard de Nerval. Elles l’avaient rêvé, espéré et elles l’avaient surtout mérité.

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Sur le bd Raymond Poincaré, les 241 cerisiers en fleurs laissent planer un air du Japon à Soissons. De Soissons au Japon sur l’île d’Hokkaido, c’est le voyage inattendu qu’ont réalisé trois anciennes lycéennes de Nerval et leur professeur d’art plastique.
Une immersion dans la culture japonaise pour Juliette, Elina, Marion et leur professeur Philippe Denais.

C’est le voyage qu’elles n’attendaient plus. Le voyage d’une semaine à Hokkaido, au Japon, de trois anciennes lycéennes de Gérard de Nerval avec leur professeur d’art plastique, Philippe Denais. Elles l’avaient rêvé, espéré et elles l’avaient surtout mérité. Juliette Ferreira, Marion Lefèbvre et Elina Jeanney ont en effet remporté le Prix du Public d’un concours international de photographie : l’International High School Students’Photo Festival Exchange d’Higashikawa. A la clé : l’invitation à venir rechercher leur prix sur place, au pays du Soleil-levant.

Mais ça, c’était en 2020. Entre temps, une certaine pandémie mondiale a bloqué tous les échanges internationaux. Juliette, Marion et Elina étaient alors en classe de Première. Depuis, elles ont passé leur bac en 2021 et ont quitté le lycée Nerval en partant toutes les trois vers d’autres horizons. Elina est à l’ESRA à Paris (Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle), Juliette est à la fac de Reims en LEA et Marion en école de design à Roubaix. Sans nouvelles du concours si ce n’est la réception de leurs médailles, voilà qu’à la fin de l’année 2022 Philippe Denais les recontacte et annonce le feu vert pour le Japon. « Nous sommes tombées des nues, confie Elina, et on a sauté sur l’occasion. » L’organisation a même convié tous les pays vainqueurs des éditions 2020 et 2021 à l’événement. Les jeunes Soissonnaises en tant qu’ambassadrices de la France étaient également les seules représentantes d’un pays occidental.

Souvenir des montagnes enneigées d’Hokkaido.

Le dépaysement ne pouvait être que total : « L’atmosphère sur place est incroyable, confirme Elina, dès notre sortie du métro à Tokyo nous nous sommes imprégnées du Japon » (voir l’image de Shibuya Crossing). Après la capitale japonaise, exploration du Japon traditionnel sur les montagnes enneigées de l’île d’Hokkaido, où étaient accueillis les anciennes lycéennes et leur professeur, ainsi que toutes les délégations. « Là aussi le dépaysement était complet, de la culture à la nourriture, de l’hôtel traditionnel où nous étions logés aux échanges avec toutes les autres nations. Et pour la dernière soirée, nous avons voulu à notre tour représenter dignement notre pays et notre ville. Nous avons présenté l’histoire de Clovis et du Vase et nous avons même fait goûter le haricot de Soissons. »

Leur voyage inespéré s’est bel et bien transformé en parenthèse inoubliable.

Le célèbre Shibuya Crossing à Tokyo, le carrefour connu pour ses passages zébrés pour piétons. 2,4 millions de personnes traversent la place chaque jour, soit 2 500 personnes qui traversent à chaque feu vert. Avec Elina, Marion, Juliette et leur professeur Philippe, on peut ici transposer le jeu « Où est Charlie ? » en « Où sont nos Soissonnais ? » Les anciennes lycéennes de Nerval savaient qu’une caméra filme en direct le Shibuya Crossing, il leur a suffi de faire des signes à l’objectif pour qu’on ne voie que nos Soissonnais au milieu de la foule.

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