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Ces entreprises locales qui participent à la lutte contre la pandémie

La période inédite de confinement a provoqué une véritable rupture du jour au lendemain, tant au niveau social qu’économique. C’est dans ce contexte que plusieurs entreprises locales se sont lancées dans la production de masques, de visières ou de gel hydroalcoolique.

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AUPI met ses visières à disposition de la Santé

Pour les 42 salariés de l’entreprise AUPI de Villers-Cotterêts comme ailleurs, tout s’est arrêté un certain 17 mars, le début du confinement, et avec eux bien sûr les machines de production. « Nous nous sommes arrêtés une semaine complète, précise Jean-François Rousseau, président du groupe Arbor qui a repris AUPI en 2015. Nous avons profité de cette période pour faire le point, puis nous avons rouvert l’entreprise en équipe alternée et en utilisant le chômage partiel. »
Mais comment reprendre l’activité quand le monde entier se confine ou presque ? En mettant à profit tout le savoir-faire de l’entreprise, celui de l’usinage fin et précis de pièces en plastique. AUPI qui travaille habituellement pour l’aéronautique, la cosmétologie, mais aussi le domaine médical, s’est ainsi reconvertie dans la protection de la population, en fabriquant des visières : « Le plastique étant le cœur de notre métier, nous avons mis au point et réalisé des visières pour équiper nos salariés en premier lieu, celles-ci étant plus adaptées au travail de nos équipes, explique Thierry Florek, le directeur du site. Nous les avons même améliorées au fur et à mesure, nous avons créé un deuxième modèle sur casquette enfant et adulte, et produit également des écrans de protection. »
De fait, la visière en plastique a été très vite reconnue plus pratique dans bon nombre de secteurs professionnels : « Nous avons reçu une première commande pour une école dans les Ardennes, puis des communes et des collectivités territoriales, continue Jean-François Rousseau. C’est d’ailleurs la communauté de communes Retz-en-Valois que nous avons équipée qui nous a mis en relation avec l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France. Nous avons alors apporté notre contribution à la crise en nous mettant à la disposition des demandes de l’ARS. Leur retour sur la qualité de notre matériel a été très positif : “le top” nous ont-ils dit ! » De là, d’autres commandes de personnels spécialisés ont afflué : pompiers, médecins, dentistes, jusqu’aux centres pénitenciers.
« Nous ne deviendrons pas fabricants de visières, s’amuse le président du groupe. Mais cette activité nous a permis d’une part de traverser un peu mieux cette période difficile. D’autre part, cette production qui s’est imposée à nous est notre petite contribution à la protection de la population, tout en créant un nouveau lien avec l’action locale. »
Jean-François Rousseau et Thierry Florek soulignent encore :
« Nous n’avons pas de visibilités pour l’avenir, mais nous sommes bien décidés à faire face à cette crise. Nous continuerons à produire des visières tant qu’il y aura de la demande, et il est possible que cela dure encore plusieurs mois… »

Une exclusivité mondiale contre le virus chez Denis Bâches

A Oulchy-le-Château, l’entreprise Denis Bâches a dû stopper son activité et mettre ses 6 salariés au chômage partiel en mars. Trois personnes ont repris en avril puis la société a retrouvé une activité pleine début mai. Car pour la famille Quatelive, pas question de subir les événements. Bien au contraire, Denis, Sophie et leurs enfants Romain et Amandine ont tenu à faire face à la situation sanitaire et apporter leur contribution grâce aux maîtrises techniques de leur métier.
En premier lieu, à la demande d’un supermarché, Denis Bâches a fabriqué gratuitement 1 300 visières pour équiper le personnel. Puis toujours dans un esprit de solidarité, l’entreprise a assuré la découpe de tissu qui a permis à des couturières bénévoles de réaliser 30 000 masques pour la ville de Soissons et 45 000 masques pour l’agglomération du GrandSoissons.
Par la suite, avec le nouveau savoir-faire en main de fabrication de visières et de parois de séparation en plastique souple, la société ulchéenne a répondu aux commandes de plusieurs entreprises, de commerçants et d’autres collectivités. « Le surcroît d’activité a même demandé l’emploi d’une personne supplémentaire », se réjouit Denis Quatelive.

Une innovation mondiale avec une toile antivirale

100 % de l’activité pendant le confinement ont été les confections de masques, de visières et de protections souples. A ceci s’ajoute depuis la mi-mai une exclusivité mondiale, rien de moins que ça : une toute nouvelle toile dont la surface détruit les virus. « Nous travaillons avec la société Serge Ferrari qui est notre principal fournisseur de toiles, explique Romain Quatelive. Elle vient de breveter une innovation majeure qui lutte directement contre les coronavirus : une toile dont les membranes détruisent les virus sur sa surface. »
Nommée Agivir, la surface est composée de particules d’argent, reconnues récemment pour leurs propriétés antivirales. Appliquée sur tous types de supports : poignets de porte, barres de main courante, chaises, tables, bureaux, comptoirs… l’ambition est de lutter directement contre la propagation des virus. Son utilisation peut alors s’appliquer dans tous les lieux publics : écoles, bureaux, commerces, transports et hôpitaux. « La société Serge Ferrari nous a livré nos premières toiles Agivir, ajoute Romain, nous pourrons maintenant répondre aux demandes pour ce matériel qui arrive à point nommé en cette période qui a bouleversé notre quotidien. »

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