Coronavirus : Les premiers contrôles déployés à Soissons

Suite à l’allocution du président Emmanuel Macron ce lundi soir, les déplacements de la population sont désormais règlementés dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19. Hors activités professionnelles, achats de première nécessité, motif de santé, motif familial impérieux, déplacements brefs liés à l’activité physique individuelle et aux besoins des animaux de compagnie : « le déplacement de toute personne hors de son domicile est interdit jusqu’au 31 mars 2020. »

Plus simplement, l’heure est au confinement chez soi sur une durée de 15 jours – pour le moment – et toute sortie doit être justifiée par une « attestation de déplacement dérogatoire » pour les raisons mentionnées ci-dessus. A préciser qu’un justificatif permanent de déplacement professionnel, signé par l’employeur, est demandé pour les déplacements entre son domicile et son travail.

Des sanctions dès demain mercredi

C’est dans ce contexte que les forces de l’ordre mettent en place leur dispositif de contrôles. A Soissons, il a débuté ce mardi 17 mars à 12h15, au rond-point de la zone commerciale de Vauxbuin par la gendarmerie, et à 12h45 au carrefour des avenues Fiolet et Kennedy par la police nationale et la police municipale. Sur ces premiers points de contrôles, gendarmes et policiers s’en sont tenus à la pédagogie et l’information. Toutefois, le sous-préfet Alain Faudon a noté que « neuf personnes sur dix sont en infraction, s’insurge-t-il, elles n’ont pas à circuler et elles ne le savent pas ! Le moment n’est pas à la flânerie, ajoute-t-il. Comme le président l’a dit : la guerre à ce virus mortel est déclarée, cette situation doit être assimilée par la population. Que ce soit pour les automobilistes, les cyclistes ou les piétons, ils doivent donner des explications à leurs sorties. »

De fait, si aucune sanction n’a été émise sur ces premiers contrôles, les amendes devraient rapidement être appliquées : « Dès la fin de journée et dès demain mercredi par des sanctions de 38 € s’il le faut », affirme le sous-préfet. Il confie également que « si les gens ne comprennent toujours pas, il n’est pas impossible que l’amende soit ensuite augmentée à 135 € ».

Le dispositif de contrôles se déploie donc sur le territoire soissonnais pour les quinze jours à venir, à raison de 5, 10 à 15 points de contrôles différents chaque jour.