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DOSSIER : Méthanisation à la Ferté-Milon

L’entreprise Endives du Valois a déposé en mars 2018 une demande de permis de construire une unité de méthanisation. Demande à laquelle le préfet a donné un avis favorable en date du 14 août dernier. Le projet prévoit une installation de 3 800 m2 au total, avec deux cuves aménagées à la sortie de l’usine. La coopérative investit 4,2 millions d’euros et espère sa mise en route à l’automne 2020.

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Accord donné aux Endives du Valois

Les Endives du Valois ont été créées à La Ferté-Milon en 1983. Cette coopérative regroupant 15 adhérents emploie une soixantaine de salariés, avec un pic de 110 personnes pour la pleine saison d’octobre à mars. 40 tonnes d’endives y sont produites par jour durant cette période.

Michel Gille, l’actuel directeur, a pour sa part intégré l’entreprise en 1984. L’idée de la méthanisation, il l’a eue dès la première année, du fait même de l’activité de l’usine : « Dans le processus de production, les sous-produits d’endives que sont les racines et les épluchages sont stockés ou partent à 80 % dans les champs, explique Michel Gille. Ils se décomposent et dégagent du méthane dans l’atmosphère. Le gros avantage de la méthanisation est tout d’abord de supprimer les odeurs à 99 % car 30 tonnes de racines par jour pourraient aller directement dans le méthaniseur et produire du biogaz. Les racines seront en effet récupérées dans l’usine même, vidées et aussitôt mises dans la trémie d’insertion pour être broyées puis incorporées dans le premier digesteur. » L’objectif est ici d’alimenter le réseau GRDF de La Ferté-Milon et Villers-Cotterêts, avec une production de 80 m3 par heure de biométhane pendant l’hiver et 40 m3 par heure l’été.

Le directeur des Endives du Valois avance d’autres éléments générés par l’unité de méthanisation : « La récupération des éléments fertilisants naturels limitant les engrais chimiques pour les producteurs, la récupération de la chaleur des frigos de l’endiverie pour chauffer les cuves du méthaniseur, l’économie du transport des produits transformés pendant le process et la réduction des gaz à effet de serre. » Michel Gille ajoute encore : « Ce projet est réalisé sur le lieu de production des sous-produits et il permet de réutiliser une friche industrielle où 82 % du tonnage est déjà sur place. »

Michel Gille, directeur des Endives du Valois à La Ferté-Milon.

Les inquiétudes des opposants

Pour autant, le projet de méthanisation ne crée pas l’adhésion totale des habitants de La Ferté-Milon autour de lui, loin s’en faut. Des opposants au projet se sont fait entendre et envisagent même de porter un recours contre l’avis favorable du préfet (lire page suivante). Ils expriment leurs inquiétudes sur plusieurs points auxquels Michel Gille apporte ses réponses :

La proximité des habitations et de l’école
Cette proximité avec l’unité de méthanisation est la principale source d’inquiétude des opposants au projet en cas d’éventuelle explosion. Pour Michel Gille : « Un méthaniseur ne peut pas exploser quand il tourne normalement, il n’y a pas assez d’oxygène et pas de contact avec une flamme. De plus, les règlementations de sécurité sont très contraignantes, le gaz est analysé toutes les 10 à 15 mn par GRDF, la qualité de l’air est très contrôlée et les locaux techniques sont équipés de détecteurs de fumée et de gaz, asservis à des vannes de sécurité. L’incident qui a eu lieu en Bretagne par exemple est dû au fait qu’il y avait une personne qui faisait encore des travaux pendant la mise en route. S’il y avait une explosion, elle ne pourrait d’ailleurs se faire que pendant cette phase de mise en route. »
Le directeur de l’Endiverie s’interroge à son tour : « Dans cette unité de méthanisation, il y aura l’équivalent de 300 kg de gaz en permanence. Mais pourquoi la population ne s’inquiétait pas lorsqu’il y avait encore l’Intermarché avec sa bombonne de 15 tonnes de gaz encore plus proche des habitations ? »

Le trafic routier
Michel Gille assure qu’avec l’unité de méthanisation : « Il y aura tout simplement moins de trafic routier. Du fait que les racines d’endives sortent actuellement de l’usine et sont livrées à l’extérieur, cela représente précisément un nombre de 12,22 passages de camions et de tracteurs par jour. Avec la méthanisation où les racines serviront à alimenter l’unité sur place, ce sera 9,85 passages de camions et cela descend même à 7,31 passages journaliers avec le projet de filtration. »

Les odeurs
Selon le directeur : « Le procédé de méthanisation ne crée pas d’odeurs car il se déroule en milieu hermétique. Environ 98 à 99 % des odeurs disparaissent avec ce procédé, et c’est d’ailleurs pour cela que le projet prévoit une deuxième cuve car ce deuxième digesteur permettra d’être sûr qu’il n’y ait pas d’odeurs. Quant au stockage, les silos seront bâchés pour garder la qualité des matières premières. Il n’y aura aucun stockage à l’air libre de résidus après méthanisation, le digestat sera entreposé dans une cuve étanche gaz. De plus, les émanations de soufre seront filtrées par un système de filtre à charbon. »

L’agrandissement
Face à l’éventuelle idée que l’entreprise décide d’agrandir son unité de méthanisation à l’avenir, Michel Gille répond : “Notre production se fait sur nos 6 mois de grande activité. Il n’y aurait aucun intérêt à construire une plus grosse installation, ce ne serait juste pas rentable.

Les opposants envisagent un recours

Une deuxième réunion des opposants à la localisation du projet d’unité de méthanisation s’est déroulée à La Ferté-Milon, opposants regroupés pour un certain nombre dans l’association Mieux Vivre à La Ferté-Milon (MVFM).

Les porteurs du projet, Michel Gille (directeur de l’endiverie) et Charles Bellet (directeur de la coopérative), étaient présents afin de faire entendre leurs contre-arguments.

La secrétaire de MVFM se remémore : « Notre collectif a vu le jour après la réunion d’information à l’endiverie en octobre 2018, réunion qui nous a alertés plus que rassurés sur les problèmes qu’allaient rencontrer les riverains. » De plus, le fait qu’il n’y ait eu ni concertation en amont avec les Milonais (avant ou après le dépôt de la demande du permis de construire, en mars 2018) ni étude d’impact, en particulier sur le devenir dans dix ou vingt ans, a vraisemblablement créé un sentiment de malaise.

Un intervenant déplore : « On est dans l’incertitude, on nous dit différentes choses sur les risques, les odeurs incommodantes, le trafic des camions. » Les anti-projets affirment que le risque d’odeurs au quotidien est tout à fait possible et que, si les racines d’endives n’auront certes plus à sortir du site (NDLR : elles iront dans le méthaniseur sur place), le transport des citernes de digestat vers les zones d’épandage devrait occasionner le passage de douze camions de 44 tonnes par jour en plus.

Un autre intervenant met rapidement les pieds dans le plat : « Le risque d’explosion est minime, mais il est là. » En effet, de 1992 à 2017, 18 cas d’incendie et 15 cas d’explosion ont été recensés en France par le ministère de l’Environnement, c’est-à-dire à une époque où la méthanisation était encore réduite. Fin 2010, il existait une centaine de lieux, mais désormais beaucoup plus. Et selon MVFM, « si l’on se fie aux articles parus dans la presse, les cas ont été bien plus nombreux ». De plus, le ministère ne recense pas les accidents.

La proximité en question

L’une des craintes des Milonais présents est la proximité (moins de 50 mètres) du futur méthaniseur avec le seul point de captage d’eau potable à La Ferté-Milon. Un intervenant s’insurge sur le fait que « le captage est fragile, ce n’est pas seulement une question de distance ; s’il y a la moindre explosion, la voûte du captage s’effondrera et l’on sera tous à l’eau minérale pendant un an ». Néanmoins, la loi autorise la construction d’un méthaniseur s’il est à plus de 20 mètres d’un point d’eau potable.

Autres sujets très sensibles pour certains membres de l’assistance : « Les habitations les plus proches qui risquent de perdre de leur valeur ou même être invendables » ; « la proximité de l’école primaire à 500 mètres et du lycée technique, avec le risque que des parents ne viennent pas s’installer à La Ferté-Milon, d’où perte d’élèves potentiels » ; « le possible amalgame dans un récent bulletin municipal au sujet des emplois qui pourraient être menacés à l’endiverie si les opposants obtenaient gain de cause ». Le point d’orgue de la réunion est le témoignage de Patrick Bisbrouck, qui habite à 200 mètres du site de méthanisation d’Ussy-Sur-Marne : « Avec un problème de vent dominant, la méthanisation, ça sent mauvais quand on en est proche, à cause de la torchère et du soufre à l’intérieur de la cuve. J’ai même eu de mauvaises odeurs à seulement 3 degrés. Et une question que vous devez vous poser, c’est comment sera tenu le site : sur celui près de chez moi, il y a des écoulements d’eau mal gérés, ça sent mauvais. Je subis aussi le passage des camions, la poussière et la dérive qui a eu lieu, à savoir l’introduction du lisier comme intrant, ce qui n’était pas prévu ; cette dérive-là, personne à La Ferté-Milon ne l’intègre au projet au jour d’aujourd’hui. »

Les opposants au projet réunis à La Ferté-Milon le 24 mai dernier.

Plus beau village de France ?

une intervenante le dit de façon péremptoire aux porteurs du projet : « Des intrants végétaux du début, à l’envie de passer aux intrants faits de matières organiques, carnées, avec rotations supplémentaires de camions, qui nous garantit qu’un jour, vous n’allez pas introduire autre chose ? Nous n’avons aucune garantie. »

Michel Gille se défend : « Notre projet sera une petite boucle, une unité de taille moyenne presque quatre fois plus petite que celle d’Ussy, juste deux digesteurs ; tous les mois, on devra déclarer à la préfecture ce qu’on mettra, on ne peut pas mettre n’importe quoi. » À ceci, les opposants répliquent qu’il suffit d’une déclaration en préfecture pour changer les intrants.

Par ailleurs, une dame dans le public s’interroge : « pourquoi la mairie est d’accord avec la localisation du futur méthaniseur alors que d’autres mairies se sont mobilisées contre des projets identiques ».

De son côté, MVFM, qui a aussi déploré la passivité de la mairie pendant la période de consultation, a emmené le député Jacques Krabal voir l’emplacement du projet, entraînant son étonnement devant la proximité avec les maisons les plus proches. Il s’est engagé à transmettre une lettre au ministre concerné, en particulier pour faire évoluer la loi sur la distance minimale.
De plus, l’association ironise sur le fait que le méthaniseur sera visible du château de Louis d’ Orléans alors que la commune vient de participer au concours du plus beau village de France, et revendique comme seul et unique but que le méthaniseur, en raison du principe de précaution, soit construit à au moins 200 mètres de la première habitation (NDLR : elle est à 53 mètres pour le moment). En effet, comme le résume l’ancien conseiller municipal Jacques Damon lors de la réunion du 24 mai, « le seul débat, c’est la localisation ».

Quant à MVFM, la secrétaire expose où en est leur action : « Lors de notre rendez-vous avec le sous-préfet le 12 juin, où étaient aussi présents les représentants du projet, de la mairie et un médiateur, nous avons pu nous exprimer et nous espérons avoir été entendus. Puis, lors des deux réunions de groupes de concertation les 6 et 8 juillet, rassemblant des représentants de la mairie, du projet, de MVFM et des Milonais, nous avons survolé le dossier sans entrer dans les détails. Les thématiques ont été posées, mais nous espérons pouvoir les approfondir. »

Sans envisager de coup de force comme ce fut le cas à La Neuville-Lès-Dorengt le 8 juillet pour un autre projet d’unité de méthanisation, MVFM compte déposer des recours auprès du tribunal administratif étant donné que le préfet a rendu un avis favorable au projet le 14 août.

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Quand les musiques actuelles débarquent à la campagne

Trois amis ont créé Troc’son Productions. Ils sont bien décidés à propager la musique festive et actuelle en milieu rural, à commencer par les concerts du P’tit Troc’son organisé le 1er avril à Braine.

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Le 1er P’tit Troc’son est organisé le 1er avril à Braine : 4 concerts dont Eko (© Franck Alleron - Vers Solidaires 2018).

Les événements musicaux, familiaux, multiculturels et accessibles au plus grand nombre en terme de prix d’entrée ne sont pas si courants sur le territoire. Il y a bien le festival Berzyk pour le Soissonnais ou Woodrock dans le Laonnois, et si on se concentre sur le Val de l’Aisne, ils sont trop rares voire inexistants. C’est dans cet esprit que trois amis ont monté leur association : Troc’son Productions. L’idée, Renaud Douy, Yohann Baston et Marie-Liesse Kneppert l’avaient déjà en tête depuis longtemps. Ils ont créé l’asso en 2021, ils ont laissé passer les épisodes de la crise sanitaire, puis ils ont décidé de se lancer l’été dernier. Leur motivation : « Organiser des événements musicaux qui mettent en avant les musiques actuelles et plus encore en milieu rural, explique Renaud, le désormais président de Troc’son Productions. Nous voulons démontrer qu’il n’y a pas que dans les villes qu’il se passe des choses. Les gens pourraient justement venir le constater sur notre territoire rural, en l’occurrence celui de la communauté de communes du Val de l’Aisne. L’intérêt est aussi d’y amener des projets qui réunissent le milieu associatif, les collectivités et les producteurs locaux. » 

Yohann, Marie-Liesse et Renaud : les fondateurs de Troc’son Productions.

Forte de ces convictions, l’association propose alors un événement principal, un rendez-vous estival qu’elle veut instituer tous les quatrièmes week-ends de juillet. Ce festival de musiques actuelles se nommera La Guinguette Troc’son, il se déroulera cette année le 22 juillet aux abords du château de Ciry-Salsogne. Comme son nom le laisse à penser, l’ambiance sera à la fête populaire sur un grand espace en herbe avec mât central, ballots de paille et guirlandes lumineuses. 

Mais avant cela, Marie-Liesse, Yohann et Renaud mettent sur pied une première soirée de concerts appelée Le P’tit Troc’son : samedi 1er avril à partir de 19h, au foyer rural de Braine. « Cette première manifestation imprimera la couleur des événements que l’on veut organiser : de la musique festive mais de qualité, avec un tarif d’entrée libre pour que la culture soit ouverte à tous dans les campagnes, souligne Renaud. La soirée en amènera d’autres dans l’année, à chaque saison par exemple. Celle-ci est réalisée en partenariat avec le foyer rural de Braine car il faut savoir que cette petite ville d’un peu plus de 2 000 habitants possède une très belle scène et une très belle salle de 300 personnes. » 

Au programme du P’tit Troc’son : Eko (rock fusion – Soissons, Chauny, Saint-Quentin), A kind of (blues rock – Soissons), Dolmen (stoner rock  – Acy, Braine, Billy-sur-Aisne) et OPA (orchestre punk de l’Aisne – Laon). 

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« Un meurtre à Soissons » : Sing Sing mène l’enquête

Le groupe vocal Sing Sing et sa directrice Nathalie Doyhamboure tournent un film dans la cité du Vase. « Un meurtre à Soissons » sera projeté au cinéma le 25 juin et le 2 juillet.

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Le groupe vocal Sing Sing tourne son film. Ici une scène dans la crypte Saint-Médard.

Un corps a été retrouvé dans un grand vase devant Saint-Jean-des-Vignes… Que chacun se rassure, ceci n’est pas le dernier fait divers sanglant survenu à Soissons, il s’agit du départ de l’intrigue du film tourné par le groupe Sing Sing. Simplement et justement intitulé « Un meurtre à Soissons », il est le dernier projet mené par la troupe vocale. Habituellement exercé à la scène et même aux clips que Sing Sing met en boîte tous les ans, le groupe est passé cette fois au tournage d’un plus long métrage. L’idée est sortie de l’imagination même de sa chef d’orchestre, Nathalie Doyhamboure : « J’avais envie de faire un film sous la forme d’un moyen-métrage depuis des années, explique-t-elle. Le déclic a eu lieu après avoir vu avec mon ami Florence Corcy le film « Mort sur le Nil » de Kenneth Branagh, car nous sommes toutes les deux fans du personnage Hercule Poirot et de ses enquêtes. On a pensé à retranscrire une enquête à Soissons en y intégrant ses légendes et son histoire. Nous avons alors contacté Marie-Laure Fastrez qui a l’habitude d’écrire des sketchs pour les spectacles de Sing Sing. Une semaine plus tard, elle nous livrait le scénario de 30 pages, puis Florence et moi avons écrit les dialogues. »

Sur le site de l’ancienne abbaye Saint-Médard, l’équipe d’AFAM Prod tourne une scène où le gardien de la crypte, alias Serge Berger, accueille les deux enquêtrices, Sabrina Dos Santos et Christelle Proth-Dautriche.

La trame était lancée, fallait-il en trouver les acteurs. Nathalie n’est pas allée chercher loin, son idée était de toute façon d’intégrer la trentaine d’adhérents du groupe. Mais comme chez les pros, un casting et des auditions ont permis de distribuer les rôles. « Tout le monde joue, souligne-t-elle, c’est un film participatif, il y a même une centaine de figurants au total. » Et toujours comme des pros, la chef d’orchestre a fait appel à la jeune société de production soissonnaise, AFAM Prod, pour la réalisation et le montage. L’équipe composée, le tournage pouvait être lancé. Il a débuté en septembre et se terminera en avril après les 28 scènes du script. L’intrigue commençant à la mort d’un professeur de maths du lycée Saint-Vincent-de-Paul, l’établissement a alors ouvert ses portes à toute l’équipe et s’est mué en plateau de tournage. D’autres lieux ont servi de décors au film, comme les pompes funèbres Patrick Moitié, la Bourse aux Grains, le cinéma Clovis ou la rédaction du journal l’Union.

L’équipe au complet pour ce jour de tournage dans la crypte Saint-Médard, avec Nathalie Doyhamboure, directrice de Sing Sing, Fabio à la caméra, Amine au son et Antoine à la lumière et au clap.

Mais le rôle principal ne serait-il pas la ville de Soissons elle-même ? « C’est l’élément central de l’histoire, répond Nathalie. Le film sera diffusé après le spectacle de fin d’année de Sing Sing et il a été écrit en lien avec le thème général, à savoir une balade touristique en Soissonnais. » A défaut de guide touristique, le spectateur sera donc emmené dans les lieux emblématiques de la cité du Vase, dans les pas de la commissaire et de l’inspectrice qui mènent l’enquête et déchiffrent les légendes de la ville. Dernier théâtre de tournage en date : la crypte de l’abbaye Saint-Médard où l’histoire de France a tout simplement débuté. « Avec les décors que nous offre Soissons, on a juste à poser notre caméra et nos lumières », confie la directrice de Sing Sing.

Première projection du film « Un meurtre à Soissons » (durée 1h) : dimanche 25 juin à 14h, au cinéma Clovis de Soissons, une semaine après le spectacle du groupe Sing Sing, samedi 17 juin à 20h, salle Prestige à Cuffies. Deuxième projection du film : dimanche 2 juillet à 14h, au cinéma Clovis.

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Retraites : la rue donne de la voix

1 500 à 2 000 manifestants ont défilé dans le centre-ville le 7 février. Soissons était à cette occasion le rassemblement départemental et intersyndical contre la réforme des retraites après les deux précédents rendez-vous de Saint-Quentin et Laon.

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Après le rassemblement de 3000 personnes le 31 janvier, près de 2000 manifestants ont défilé le 7 février dans le centre-ville de Soissons.

Ce rassemblement départemental n’aura cependant pas concentré autant d’opposants au projet du gouvernement que la semaine précédente, mardi 31 janvier, quand 3 000 personnes avaient rallié le rond-point de l’Archer. Pour autant, le rejet de la réforme s’est bien fait entendre dans les rues de Soissons, de la sous-préfecture à l’hôtel de ville en passant par la place de la République. Le cortège s’est même distingué par son ambiance colorée, condensée et revendicatrice à coups de slogans percutants.

Les chants font aussi partie de l’atmosphère des manifestations. Composée par certains syndicats, ici la FSU, on a pour exemple entendu sur l’air de « La chanson de Prévert » de Serge Gainsbourg : « Oh je voudrais tant que tu te souviennes, Cette retraite était la tienne, Avant 62 ans je crois, C’était jusqu’en 2023 (…) ». Ou encore du Georges Brassens sur l’air de « Putain de toi » : « Toi et tes potes tes banquiers tes ministres, Vous avez décrété qu’on était trop gâté, Tout est bon la planète, l’illusion de la dette, Vous mentez pour mieux nous déplumer. » Et sur Lily de Pierre Perret ça donne : « Dans le système conçu pour financer, Congés payés, sécu et puis retraite, Il faudrait que le CAC 40, Plutôt que d’assurer sa rente, Assume tout ce qu’il doit régler/On l’attendait notre retraite Manu, T’en as diminué la durée, vendu, Après l’travail c’est le cimetière, Tu crois qu’on va se laisser faire, Maquereaux, le peuple est dans la rue. »

D’accord ou non avec la réforme des retraites, elle encourage dans tous les cas l’esprit de créativité. Celui-ci a de nouveau été sollicité avec une autre journée de mobilisation programmée à ce jour le 16 février, suivie par une autre manifestation de l’intersyndicale annoncée le 7 mars.

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