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La forêt de Retz candidate au label Forêt d’Exception

L’ONF (Office National des Forêts), la CCRV (Communauté de Communes Retz-en-Valois) et le CMN (Centre des Monuments Nationaux) proposent la candidature de la forêt de Retz au label « Forêt d’Exception ».

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Les trois structures partenaires sont unanimes : « La forêt domaniale de Retz, 1re hêtraie et futaie cathédrale parmi les plus majestueuses de France, constitue la perle verte du Valois historique et un véritable levier de développement et d’attractivité pour le territoire. » Qu’apporterait alors le label « Forêt d’Exception » ? « Il distingue un projet qui rassemble les acteurs d’un territoire engagés dans une démarche d’excellence autour d’un patrimoine aux valeurs particulièrement affirmées. Pour le territoire forestier d’exception de Retz, il offrirait alors la possibilité d’entrer dans le cercle très fermé des 20 forêts les plus prestigieuses de France. »

La CCRV communique que le processus va désormais s’engager avec la mise en place d’un comité de pilotage et la récente signature d’un partenariat avec l’ONF confirme cet engagement pour définir un projet partagé et identitaire. Mais déjà des projets et un programme d’actions sont identifiés pour améliorer l’offre touristique, complémentaire et cohérente au projet de Cité internationale de la langue française. Parmi les actions phares :

  • L’aménagement d’un itinéraire cyclo en forêt reliant les châteaux de Pierrefonds – Villers-Cotterêts – La Ferté-Milon, connecté au canal de l’Ourcq au sud et la piste cyclable vers le château de Compiègne au nord. Ce tronçon de 35 km proposerait un itinéraire continu sur plus de 50 km à travers forêts et villages de caractère depuis Compiègne jusqu’à La Ferté-Milon, et pourquoi pas Paris en empruntant le canal de l’Ourcq.
  • Une réflexion sur la création d’un spectacle son et lumière thématisé dans le parc du château François 1er.
  • La création de réserves biologiques et la poursuite des actions de génie écologique et de préservation des paysages.
  • La valorisation de Maison neuve, patrimoine lié à Alexandre Dumas et de la route d’Artagnan, la restauration des carrefours en étoile.
  • Le classement de la Laie des pots au titre des monuments historiques et un programme de restauration en lien avec l’association…
L'entrée dans la forêt de Retz, ici par le parc du Château de Villers-Cotterêts et l'allée royale.

La forêt de Retz est-elle exceptionnelle ?

C’est la question qui est posée alors que le comité de pilotage se forme pour porter la forêt de Retz à la candidature de « Forêt d’exception ». Des voix s’élèvent en effet contre sa gestion, c’est le cas par exemple de Vincent Savoldi qui se définit comme simple citoyen en colère : « Comment peut-on parler de forêt d’exception quand on observe sa destruction depuis 10 ans par l’ONF et le secteur privé ? » demande-t-il. Il ne mâche pas ses mots : « L’abattage massif continue, le seul label auquel elle pourrait prétendre aujourd’hui est celui de clairière d’exception. »

Pour Joël Linte, responsable à l’ONF de l’unité territoriale de Villers-Cotterêts : « L’exploitation est conforme à la production de bois d’une forêt publique. 100 000 à 110 000 m3 de bois sont récoltés par an, soit 8,5 m3 par hectare et par an, ce qui ne correspond même pas à l’exploitation totale qu’il serait possible de faire. » Joël Linte confirme toutefois que « la forêt a connu des coupes plus importantes entre 2000 et 2010, mais aujourd’hui le renouvellement de la forêt est contrôlé et se fait en continu. Il est vrai que les coupes de régénération avec de jeunes arbres créent un changement brutal de paysage dans cette forêt de hêtres qui vivent 100 à 120 ans. C’est aussi une régénération plus rapide qu’une forêt de chênes qui vivent 180 ans. »

S’il y a un changement brutal dans le paysage aujourd’hui, le responsable de l’ONF l’explique avant tout par le réchauffement climatique : « Il est de notoriété publique maintenant que le climat fait dépérir les forêts du nord notamment et d’autant plus les forêts de hêtres comme ici qui sont très sensibles au changement climatique, c’est le cas aussi pour les épicéas qui contractent des maladies. Nous n’avons plus le choix, il faut vite procéder à des coupes sinon nous aurons une forêt d’arbres morts, ce qui de fait provoque une exploitation plus importante. Pour autant nous continuons de replanter mais avec d’autres essences plus adaptées, comme le chêne de Hongrie par exemple. »

Investi dans sa démarche, Vincent Savoldi confie également qu’il a interpelé il y a quelques années Delphine Batho, ancienne ministre de l’Ecologie. Celle-ci lui a répondu : « La loi Borloo du grenelle de l’Environnement permet au secteur forestier de prélever 10 % de la forêt française par année ». Réponse qui lui fait dire : « Le constat est clair, c’est une destruction massive et le motif est sûrement le profit. »

Elise Michaud, chargée de communication à l’ONF des Hauts-de-France, précise alors : « Il faut bien comprendre que cette forêt a été l’une des premières à être plantée pour fournir du bois de construction au pays. Aujourd’hui, nous la gérons de manière durable afin qu’elle puisse à la fois se renouveler et fournir du bois à la société. Qu’en serait-il de la filière bois française ? Devrions-nous l’oublier et importer du bois de l’étranger ? Serait-ce d’ailleurs plus respectueux de l’environnement ? Tout l’intérêt d’une forêt publique comme la forêt de Retz est justement sa multifonctionnalité, cela permet de préserver la biodiversité, de multiples actions sont mises en place dans ce sens, tout en maintenant la filière bois française et l’aspect loisir pour le public. »

Elise Michaud assure : « Tour le travail de sylviculture réalisé ici permet d’avoir un beau bois d’exception. Il ne faut pas croire qu’il est surexploité, aucune forêt domaniale française n’est d’ailleurs surexploitée. »

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Quand les musiques actuelles débarquent à la campagne

Trois amis ont créé Troc’son Productions. Ils sont bien décidés à propager la musique festive et actuelle en milieu rural, à commencer par les concerts du P’tit Troc’son organisé le 1er avril à Braine.

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Le 1er P’tit Troc’son est organisé le 1er avril à Braine : 4 concerts dont Eko (© Franck Alleron - Vers Solidaires 2018).

Les événements musicaux, familiaux, multiculturels et accessibles au plus grand nombre en terme de prix d’entrée ne sont pas si courants sur le territoire. Il y a bien le festival Berzyk pour le Soissonnais ou Woodrock dans le Laonnois, et si on se concentre sur le Val de l’Aisne, ils sont trop rares voire inexistants. C’est dans cet esprit que trois amis ont monté leur association : Troc’son Productions. L’idée, Renaud Douy, Yohann Baston et Marie-Liesse Kneppert l’avaient déjà en tête depuis longtemps. Ils ont créé l’asso en 2021, ils ont laissé passer les épisodes de la crise sanitaire, puis ils ont décidé de se lancer l’été dernier. Leur motivation : « Organiser des événements musicaux qui mettent en avant les musiques actuelles et plus encore en milieu rural, explique Renaud, le désormais président de Troc’son Productions. Nous voulons démontrer qu’il n’y a pas que dans les villes qu’il se passe des choses. Les gens pourraient justement venir le constater sur notre territoire rural, en l’occurrence celui de la communauté de communes du Val de l’Aisne. L’intérêt est aussi d’y amener des projets qui réunissent le milieu associatif, les collectivités et les producteurs locaux. » 

Yohann, Marie-Liesse et Renaud : les fondateurs de Troc’son Productions.

Forte de ces convictions, l’association propose alors un événement principal, un rendez-vous estival qu’elle veut instituer tous les quatrièmes week-ends de juillet. Ce festival de musiques actuelles se nommera La Guinguette Troc’son, il se déroulera cette année le 22 juillet aux abords du château de Ciry-Salsogne. Comme son nom le laisse à penser, l’ambiance sera à la fête populaire sur un grand espace en herbe avec mât central, ballots de paille et guirlandes lumineuses. 

Mais avant cela, Marie-Liesse, Yohann et Renaud mettent sur pied une première soirée de concerts appelée Le P’tit Troc’son : samedi 1er avril à partir de 19h, au foyer rural de Braine. « Cette première manifestation imprimera la couleur des événements que l’on veut organiser : de la musique festive mais de qualité, avec un tarif d’entrée libre pour que la culture soit ouverte à tous dans les campagnes, souligne Renaud. La soirée en amènera d’autres dans l’année, à chaque saison par exemple. Celle-ci est réalisée en partenariat avec le foyer rural de Braine car il faut savoir que cette petite ville d’un peu plus de 2 000 habitants possède une très belle scène et une très belle salle de 300 personnes. » 

Au programme du P’tit Troc’son : Eko (rock fusion – Soissons, Chauny, Saint-Quentin), A kind of (blues rock – Soissons), Dolmen (stoner rock  – Acy, Braine, Billy-sur-Aisne) et OPA (orchestre punk de l’Aisne – Laon). 

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« Un meurtre à Soissons » : Sing Sing mène l’enquête

Le groupe vocal Sing Sing et sa directrice Nathalie Doyhamboure tournent un film dans la cité du Vase. « Un meurtre à Soissons » sera projeté au cinéma le 25 juin et le 2 juillet.

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Le groupe vocal Sing Sing tourne son film. Ici une scène dans la crypte Saint-Médard.

Un corps a été retrouvé dans un grand vase devant Saint-Jean-des-Vignes… Que chacun se rassure, ceci n’est pas le dernier fait divers sanglant survenu à Soissons, il s’agit du départ de l’intrigue du film tourné par le groupe Sing Sing. Simplement et justement intitulé « Un meurtre à Soissons », il est le dernier projet mené par la troupe vocale. Habituellement exercé à la scène et même aux clips que Sing Sing met en boîte tous les ans, le groupe est passé cette fois au tournage d’un plus long métrage. L’idée est sortie de l’imagination même de sa chef d’orchestre, Nathalie Doyhamboure : « J’avais envie de faire un film sous la forme d’un moyen-métrage depuis des années, explique-t-elle. Le déclic a eu lieu après avoir vu avec mon ami Florence Corcy le film « Mort sur le Nil » de Kenneth Branagh, car nous sommes toutes les deux fans du personnage Hercule Poirot et de ses enquêtes. On a pensé à retranscrire une enquête à Soissons en y intégrant ses légendes et son histoire. Nous avons alors contacté Marie-Laure Fastrez qui a l’habitude d’écrire des sketchs pour les spectacles de Sing Sing. Une semaine plus tard, elle nous livrait le scénario de 30 pages, puis Florence et moi avons écrit les dialogues. »

Sur le site de l’ancienne abbaye Saint-Médard, l’équipe d’AFAM Prod tourne une scène où le gardien de la crypte, alias Serge Berger, accueille les deux enquêtrices, Sabrina Dos Santos et Christelle Proth-Dautriche.

La trame était lancée, fallait-il en trouver les acteurs. Nathalie n’est pas allée chercher loin, son idée était de toute façon d’intégrer la trentaine d’adhérents du groupe. Mais comme chez les pros, un casting et des auditions ont permis de distribuer les rôles. « Tout le monde joue, souligne-t-elle, c’est un film participatif, il y a même une centaine de figurants au total. » Et toujours comme des pros, la chef d’orchestre a fait appel à la jeune société de production soissonnaise, AFAM Prod, pour la réalisation et le montage. L’équipe composée, le tournage pouvait être lancé. Il a débuté en septembre et se terminera en avril après les 28 scènes du script. L’intrigue commençant à la mort d’un professeur de maths du lycée Saint-Vincent-de-Paul, l’établissement a alors ouvert ses portes à toute l’équipe et s’est mué en plateau de tournage. D’autres lieux ont servi de décors au film, comme les pompes funèbres Patrick Moitié, la Bourse aux Grains, le cinéma Clovis ou la rédaction du journal l’Union.

L’équipe au complet pour ce jour de tournage dans la crypte Saint-Médard, avec Nathalie Doyhamboure, directrice de Sing Sing, Fabio à la caméra, Amine au son et Antoine à la lumière et au clap.

Mais le rôle principal ne serait-il pas la ville de Soissons elle-même ? « C’est l’élément central de l’histoire, répond Nathalie. Le film sera diffusé après le spectacle de fin d’année de Sing Sing et il a été écrit en lien avec le thème général, à savoir une balade touristique en Soissonnais. » A défaut de guide touristique, le spectateur sera donc emmené dans les lieux emblématiques de la cité du Vase, dans les pas de la commissaire et de l’inspectrice qui mènent l’enquête et déchiffrent les légendes de la ville. Dernier théâtre de tournage en date : la crypte de l’abbaye Saint-Médard où l’histoire de France a tout simplement débuté. « Avec les décors que nous offre Soissons, on a juste à poser notre caméra et nos lumières », confie la directrice de Sing Sing.

Première projection du film « Un meurtre à Soissons » (durée 1h) : dimanche 25 juin à 14h, au cinéma Clovis de Soissons, une semaine après le spectacle du groupe Sing Sing, samedi 17 juin à 20h, salle Prestige à Cuffies. Deuxième projection du film : dimanche 2 juillet à 14h, au cinéma Clovis.

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Retraites : la rue donne de la voix

1 500 à 2 000 manifestants ont défilé dans le centre-ville le 7 février. Soissons était à cette occasion le rassemblement départemental et intersyndical contre la réforme des retraites après les deux précédents rendez-vous de Saint-Quentin et Laon.

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Après le rassemblement de 3000 personnes le 31 janvier, près de 2000 manifestants ont défilé le 7 février dans le centre-ville de Soissons.

Ce rassemblement départemental n’aura cependant pas concentré autant d’opposants au projet du gouvernement que la semaine précédente, mardi 31 janvier, quand 3 000 personnes avaient rallié le rond-point de l’Archer. Pour autant, le rejet de la réforme s’est bien fait entendre dans les rues de Soissons, de la sous-préfecture à l’hôtel de ville en passant par la place de la République. Le cortège s’est même distingué par son ambiance colorée, condensée et revendicatrice à coups de slogans percutants.

Les chants font aussi partie de l’atmosphère des manifestations. Composée par certains syndicats, ici la FSU, on a pour exemple entendu sur l’air de « La chanson de Prévert » de Serge Gainsbourg : « Oh je voudrais tant que tu te souviennes, Cette retraite était la tienne, Avant 62 ans je crois, C’était jusqu’en 2023 (…) ». Ou encore du Georges Brassens sur l’air de « Putain de toi » : « Toi et tes potes tes banquiers tes ministres, Vous avez décrété qu’on était trop gâté, Tout est bon la planète, l’illusion de la dette, Vous mentez pour mieux nous déplumer. » Et sur Lily de Pierre Perret ça donne : « Dans le système conçu pour financer, Congés payés, sécu et puis retraite, Il faudrait que le CAC 40, Plutôt que d’assurer sa rente, Assume tout ce qu’il doit régler/On l’attendait notre retraite Manu, T’en as diminué la durée, vendu, Après l’travail c’est le cimetière, Tu crois qu’on va se laisser faire, Maquereaux, le peuple est dans la rue. »

D’accord ou non avec la réforme des retraites, elle encourage dans tous les cas l’esprit de créativité. Celui-ci a de nouveau été sollicité avec une autre journée de mobilisation programmée à ce jour le 16 février, suivie par une autre manifestation de l’intersyndicale annoncée le 7 mars.

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