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Le nouveau boulevard Victor-Hugo pour la fin de l’année 2023

La Ville de Soissons a présenté son projet de réaménagement du boulevard Victor-Hugo, de la place Pasteur à la place Victor-Hugo devant l’entrée du parc Saint-Crépin. Le chantier débute dès ce mois de février pour une durée de 18 mois à 2 ans maximum, le tout nouveau boulevard Victor-Hugo étant annoncé à la fin d’année 2023.

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Le nouveau projet de parking en silo sur quatre niveaux se situera entre les rues de la Congrégation et Jean de Dormans, c’est-à-dire entre la bibliothèque et le Mail. L’espace était auparavant occupé par l’ancienne caserne des pompiers démolie depuis, et il englobera également d’autres maisons dont la ville est propriétaire côté rue de la Congrégation, de même que l’ancienne maison du gardien du Mail.

La requalification du boulevard Victor-Hugo s’inscrit dans le plan de rénovation complète du centre-ville et des quartiers de Soissons lancé par la municipalité dès le premier mandat du maire Alain Crémont (2014-2020). Dans la continuité du boulevard Jeanne d’Arc ici, le boulevard Victor-Hugo s’intègre dans le projet plus global de rénovation du quartier Saint-Crépin, un programme plus vaste à 50 M€, la partie Victor-Hugo étant pour sa part budgétée à 5 M€.

La présentation du futur boulevard Victor-Hugo était très attendue puisqu’il s’agit là du plan B de la Ville de Soissons. Il y a près d’un an, le premier projet a en effet été suspendu suite à la levée de boucliers, notamment de l’association Soissonnais en Transition, contre l’abattage de la quadruple rangée de 145 tilleuls du boulevard. Alain Crémont avait alors reconnu être « décidé mais pas obstiné » et avait confirmé l’abandon de cette première version du projet pour concevoir une nouvelle étude, « avec la volonté de sauver le maximum d’arbres ». Cette deuxième version a semble-t-il convaincu l’ensemble du public, Soissonnais en Transition y compris, qui y voit là « un nouveau projet qui préserve mieux le patrimoine arboricole de Soissons ».

En premier lieu, il fallait revoir le remplacement des canalisations d’eaux pluviales et d’eaux usées qui condamnait justement le plus grand nombre d’arbres à l’origine du projet. « L’un des grands chantiers de Soissons est invisible, sous nos pieds : c’est celui de l’assainissement, témoigne la municipalité. Remplacer des conduites, qui pour certaines peuvent dater d’il y a un siècle, constitue d’ailleurs également un enjeu écologique. »
Et le boulevard Victor-Hugo en est le premier concerné : « Le réseau actuel, outre sa vétusté, ne dissocie pas eaux pluviales et eaux usées. Ce qui signifie tout simplement que les eaux pluviales sont contaminées et rejoignent pour l’heure la station d’épuration et non pas la nappe phréatique. Or, en surface les tilleuls ont depuis des décennies pris racine, créant en certains endroits un enchevêtrement avec les canalisations. Afin de prendre des décisions les plus rationnelles possibles, des études phytosanitaires ont été réalisées. Il en est ressorti que certains arbres devaient être abattus. »

Le nouveau programme de travaux prend donc en considération ces éléments, à commencer par la protection du maximum d’arbres tout en remplaçant les canalisations d’eaux usées. Ce chantier débute dès le mois de mars (voir le calendrier des travaux en encadré page suivante). L’évacuation des eaux pluviales se fera quant à elle naturellement à travers les espaces verts. Les travaux spécifiques du réseau d’assainissement nécessiteront toutefois l’abattage de 14 arbres. Au total, sur les 214 arbres existants sur l’ensemble du projet : 89 arbres seront supprimés, 125 conservés et 90 plantés, soit un nouveau total de 215 arbres après travaux (voir le détail dans l’encadré ci-dessous).

Parallèlement, suite au diagnostic de biodiversité réalisé par le CPIE de l’Aisne (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement), le projet inclut une « compensation écologique » : 46 nichoirs seront posés sur les arbres conservés et 66 arbres seront plantés sur le boulevard Edouard Branly. La Ville de Soissons présente ces dernières plantations comme « le début de création d’une forêt péri-urbaine ». Il s’agit là d’un projet de plantation de 4 680 arbres et 3 120 arbustes que la municipalité annonce comme
« un nouveau poumon vert de la ville ».

Le nouvel aménagement

L’aménagement de l’espace public a été présenté par Stéphane Conquet du cabinet d’architectes et paysagistes Gautier et Conquet. Il a exposé une voie de circulation plus resserrée, des carrefours en plateaux qui laissent plus d’espace aux piétons et aux pistes cyclables. En ce qui concerne le stationnement, il existe aujourd’hui environ 100 places disposées de façon anarchique entre les arbres. Elles seront converties en 135 places de stationnement en bataille. Quatre bornes mixtes de recharge pour véhicules électriques et de stationnement minute sont également prévues : 3 devant les commerces et 1 devant le vétérinaire.

La place Pasteur

Une nouvelle géométrie de place avec carrefour en croix, avec placettes aménagées et végétalisées sur les 4 rives, des nouveaux revêtements et nouvel éclairage, une disposition de mobiliers d’assise (bancs, chaises), les continuités cyclables nord/sud et est/ouest assurées, une borne d’arrêt-minute devant l’auto-école et une place pour personne à mobilité réduite.

Le parvis de l’église Saint-Crépin

Sur le parvis plus « généreux et confortable » : un plateau apaisé, un éclairage au sol autour de l’église et l’aménagement d’un nouvel arrêt de bus sur le boulevard.

Le parvis des commerces

Un parvis réaménagé avec des places de stationnements en nombre suffisant (dont une place pour personne à mobilité réduite), 3 bornes d’arrêt-minute empêchant le stationnement ventouse pouvant nuire aux commerces (avec recharge électrique), un éclairage au sol signalant les commerces de nuit.

La place Victor Hugo

Une nouvelle géométrie de place avec carrefour en croix pour en faire une véritable place urbaine, avec la valorisation de l’entrée du parc Saint-Crépin (composition, large parvis ouvert), un mât de brumisation à l’entrée du parc pour le rafraichissement et le divertissement, une borne Cyclovis et des arceaux vélos sur le parvis, l’arrêt de bus Bd Branly réaménagé selon la nouvelle largeur de voirie.

Le bilan des arbres

>> 125 arbres conservés

>> 89 arbres supprimés

89 arbres supprimés dont 7 arbres abattus préconisés par l’ONF suite aux rapports phytosanitaires/36 en raison d’une physionomie insatisfaisante (tailles drastiques, houppier déséquilibré ou sujets présentant des plaies inquiétantes dues aux chocs des voitures)/2 pour la création d’une voie pompiers place Victor-Hugo/23 en raison de la géométrie du projet (tracées voiries, entrées de garage)/7 pour l’implantation des mâts d’éclairage/14 pour cause de travaux de réseaux d’assainissement.

>> 90 arbres plantés

90 arbres plantés dont 50 arbres tiges (un tronc) et 40 arbres en cépées (plusieurs tiges ou troncs). Avec 11 variétés d’arbres plantés/20 variétés d’arbustes (60 % de variétés persistantes)/31 variétés de vivaces.

En conclusion sur l’emprise totale du projet : 214 arbres existants/215 arbres après travaux.

Le calendrier des travaux

Février 2022 (2 semaines) 

abattage de 89 arbres par la Ville de Soissons. Peu d’impact sur la circulation, stationnement supprimé par secteur.

A partir de Mars 2022 (9 à 12 mois)

travaux d’assainissement des eaux usées et pluviales par GrandSoissons Agglomération. Impact sur la circulation, travaux sur l’emprise de la voirie, fermeture de rues nécessaire.

A partir de Juin 2022 

Pour 3 mois : travaux d’enfouissement des réseaux par l’USEDA.
Peu d’impact sur la circulation, travaux sur les accotements.

Pour 15 mois : travaux d’aménagement du boulevard Victor-Hugo et des carrefours par les entreprises. Impact sur la circulation, travaux sur emprise de la voirie et sur les accotements, fermeture de rues nécessaire.

La municipalité précise que ce planning est donné à titre indicatif : « Celui-ci peut être impacté par les aléas de chantier, les intempéries, les problèmes d’approvisionnement de matières premières, etc. Le planning précis sera établi après notification des différentes entreprises d’ici trois mois. »
De plus, durant la globalité du chantier de 18 mois à 2 ans, les rues seront successivement fermées à la circulation et au stationnement. Renseignements possibles à la Maison du projet de renouvellement urbain du quartier Saint-Crépin basée au 10 avenue Choron – 03 23 76 50 40.

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Quand les musiques actuelles débarquent à la campagne

Trois amis ont créé Troc’son Productions. Ils sont bien décidés à propager la musique festive et actuelle en milieu rural, à commencer par les concerts du P’tit Troc’son organisé le 1er avril à Braine.

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Le 1er P’tit Troc’son est organisé le 1er avril à Braine : 4 concerts dont Eko (© Franck Alleron - Vers Solidaires 2018).

Les événements musicaux, familiaux, multiculturels et accessibles au plus grand nombre en terme de prix d’entrée ne sont pas si courants sur le territoire. Il y a bien le festival Berzyk pour le Soissonnais ou Woodrock dans le Laonnois, et si on se concentre sur le Val de l’Aisne, ils sont trop rares voire inexistants. C’est dans cet esprit que trois amis ont monté leur association : Troc’son Productions. L’idée, Renaud Douy, Yohann Baston et Marie-Liesse Kneppert l’avaient déjà en tête depuis longtemps. Ils ont créé l’asso en 2021, ils ont laissé passer les épisodes de la crise sanitaire, puis ils ont décidé de se lancer l’été dernier. Leur motivation : « Organiser des événements musicaux qui mettent en avant les musiques actuelles et plus encore en milieu rural, explique Renaud, le désormais président de Troc’son Productions. Nous voulons démontrer qu’il n’y a pas que dans les villes qu’il se passe des choses. Les gens pourraient justement venir le constater sur notre territoire rural, en l’occurrence celui de la communauté de communes du Val de l’Aisne. L’intérêt est aussi d’y amener des projets qui réunissent le milieu associatif, les collectivités et les producteurs locaux. » 

Yohann, Marie-Liesse et Renaud : les fondateurs de Troc’son Productions.

Forte de ces convictions, l’association propose alors un événement principal, un rendez-vous estival qu’elle veut instituer tous les quatrièmes week-ends de juillet. Ce festival de musiques actuelles se nommera La Guinguette Troc’son, il se déroulera cette année le 22 juillet aux abords du château de Ciry-Salsogne. Comme son nom le laisse à penser, l’ambiance sera à la fête populaire sur un grand espace en herbe avec mât central, ballots de paille et guirlandes lumineuses. 

Mais avant cela, Marie-Liesse, Yohann et Renaud mettent sur pied une première soirée de concerts appelée Le P’tit Troc’son : samedi 1er avril à partir de 19h, au foyer rural de Braine. « Cette première manifestation imprimera la couleur des événements que l’on veut organiser : de la musique festive mais de qualité, avec un tarif d’entrée libre pour que la culture soit ouverte à tous dans les campagnes, souligne Renaud. La soirée en amènera d’autres dans l’année, à chaque saison par exemple. Celle-ci est réalisée en partenariat avec le foyer rural de Braine car il faut savoir que cette petite ville d’un peu plus de 2 000 habitants possède une très belle scène et une très belle salle de 300 personnes. » 

Au programme du P’tit Troc’son : Eko (rock fusion – Soissons, Chauny, Saint-Quentin), A kind of (blues rock – Soissons), Dolmen (stoner rock  – Acy, Braine, Billy-sur-Aisne) et OPA (orchestre punk de l’Aisne – Laon). 

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« Un meurtre à Soissons » : Sing Sing mène l’enquête

Le groupe vocal Sing Sing et sa directrice Nathalie Doyhamboure tournent un film dans la cité du Vase. « Un meurtre à Soissons » sera projeté au cinéma le 25 juin et le 2 juillet.

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Le groupe vocal Sing Sing tourne son film. Ici une scène dans la crypte Saint-Médard.

Un corps a été retrouvé dans un grand vase devant Saint-Jean-des-Vignes… Que chacun se rassure, ceci n’est pas le dernier fait divers sanglant survenu à Soissons, il s’agit du départ de l’intrigue du film tourné par le groupe Sing Sing. Simplement et justement intitulé « Un meurtre à Soissons », il est le dernier projet mené par la troupe vocale. Habituellement exercé à la scène et même aux clips que Sing Sing met en boîte tous les ans, le groupe est passé cette fois au tournage d’un plus long métrage. L’idée est sortie de l’imagination même de sa chef d’orchestre, Nathalie Doyhamboure : « J’avais envie de faire un film sous la forme d’un moyen-métrage depuis des années, explique-t-elle. Le déclic a eu lieu après avoir vu avec mon ami Florence Corcy le film « Mort sur le Nil » de Kenneth Branagh, car nous sommes toutes les deux fans du personnage Hercule Poirot et de ses enquêtes. On a pensé à retranscrire une enquête à Soissons en y intégrant ses légendes et son histoire. Nous avons alors contacté Marie-Laure Fastrez qui a l’habitude d’écrire des sketchs pour les spectacles de Sing Sing. Une semaine plus tard, elle nous livrait le scénario de 30 pages, puis Florence et moi avons écrit les dialogues. »

Sur le site de l’ancienne abbaye Saint-Médard, l’équipe d’AFAM Prod tourne une scène où le gardien de la crypte, alias Serge Berger, accueille les deux enquêtrices, Sabrina Dos Santos et Christelle Proth-Dautriche.

La trame était lancée, fallait-il en trouver les acteurs. Nathalie n’est pas allée chercher loin, son idée était de toute façon d’intégrer la trentaine d’adhérents du groupe. Mais comme chez les pros, un casting et des auditions ont permis de distribuer les rôles. « Tout le monde joue, souligne-t-elle, c’est un film participatif, il y a même une centaine de figurants au total. » Et toujours comme des pros, la chef d’orchestre a fait appel à la jeune société de production soissonnaise, AFAM Prod, pour la réalisation et le montage. L’équipe composée, le tournage pouvait être lancé. Il a débuté en septembre et se terminera en avril après les 28 scènes du script. L’intrigue commençant à la mort d’un professeur de maths du lycée Saint-Vincent-de-Paul, l’établissement a alors ouvert ses portes à toute l’équipe et s’est mué en plateau de tournage. D’autres lieux ont servi de décors au film, comme les pompes funèbres Patrick Moitié, la Bourse aux Grains, le cinéma Clovis ou la rédaction du journal l’Union.

L’équipe au complet pour ce jour de tournage dans la crypte Saint-Médard, avec Nathalie Doyhamboure, directrice de Sing Sing, Fabio à la caméra, Amine au son et Antoine à la lumière et au clap.

Mais le rôle principal ne serait-il pas la ville de Soissons elle-même ? « C’est l’élément central de l’histoire, répond Nathalie. Le film sera diffusé après le spectacle de fin d’année de Sing Sing et il a été écrit en lien avec le thème général, à savoir une balade touristique en Soissonnais. » A défaut de guide touristique, le spectateur sera donc emmené dans les lieux emblématiques de la cité du Vase, dans les pas de la commissaire et de l’inspectrice qui mènent l’enquête et déchiffrent les légendes de la ville. Dernier théâtre de tournage en date : la crypte de l’abbaye Saint-Médard où l’histoire de France a tout simplement débuté. « Avec les décors que nous offre Soissons, on a juste à poser notre caméra et nos lumières », confie la directrice de Sing Sing.

Première projection du film « Un meurtre à Soissons » (durée 1h) : dimanche 25 juin à 14h, au cinéma Clovis de Soissons, une semaine après le spectacle du groupe Sing Sing, samedi 17 juin à 20h, salle Prestige à Cuffies. Deuxième projection du film : dimanche 2 juillet à 14h, au cinéma Clovis.

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Retraites : la rue donne de la voix

1 500 à 2 000 manifestants ont défilé dans le centre-ville le 7 février. Soissons était à cette occasion le rassemblement départemental et intersyndical contre la réforme des retraites après les deux précédents rendez-vous de Saint-Quentin et Laon.

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Après le rassemblement de 3000 personnes le 31 janvier, près de 2000 manifestants ont défilé le 7 février dans le centre-ville de Soissons.

Ce rassemblement départemental n’aura cependant pas concentré autant d’opposants au projet du gouvernement que la semaine précédente, mardi 31 janvier, quand 3 000 personnes avaient rallié le rond-point de l’Archer. Pour autant, le rejet de la réforme s’est bien fait entendre dans les rues de Soissons, de la sous-préfecture à l’hôtel de ville en passant par la place de la République. Le cortège s’est même distingué par son ambiance colorée, condensée et revendicatrice à coups de slogans percutants.

Les chants font aussi partie de l’atmosphère des manifestations. Composée par certains syndicats, ici la FSU, on a pour exemple entendu sur l’air de « La chanson de Prévert » de Serge Gainsbourg : « Oh je voudrais tant que tu te souviennes, Cette retraite était la tienne, Avant 62 ans je crois, C’était jusqu’en 2023 (…) ». Ou encore du Georges Brassens sur l’air de « Putain de toi » : « Toi et tes potes tes banquiers tes ministres, Vous avez décrété qu’on était trop gâté, Tout est bon la planète, l’illusion de la dette, Vous mentez pour mieux nous déplumer. » Et sur Lily de Pierre Perret ça donne : « Dans le système conçu pour financer, Congés payés, sécu et puis retraite, Il faudrait que le CAC 40, Plutôt que d’assurer sa rente, Assume tout ce qu’il doit régler/On l’attendait notre retraite Manu, T’en as diminué la durée, vendu, Après l’travail c’est le cimetière, Tu crois qu’on va se laisser faire, Maquereaux, le peuple est dans la rue. »

D’accord ou non avec la réforme des retraites, elle encourage dans tous les cas l’esprit de créativité. Celui-ci a de nouveau été sollicité avec une autre journée de mobilisation programmée à ce jour le 16 février, suivie par une autre manifestation de l’intersyndicale annoncée le 7 mars.

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