« La plus haute grue après celle de Notre-Dame-de-Paris »
Après avoir administré le Mont-Saint-Michel, Xavier Bailly a pour sa part pris ses fonctions en terres cotteréziennes en septembre 2019. Depuis le début des travaux en février 2020, il confie « n’avoir pas chômé et bien travaillé avec l’ensemble des partenaires et des 600 compagnons à l’œuvre au plus fort du chantier ». Le retard de quelques mois, il l’explique principalement par « les mauvaises surprises auxquelles nous avons dû faire face dans un château qui a été malmené pendant deux siècles, des transformations qui n’ont pas été faites dans le respect d’un monument historique. Dans le même temps, la crise sanitaire ne nous a pas facilité la tâche. »
L’autre partie des travaux restant à faire se situe quant à elle dans les ailes des communs et la cour des Offices. Elle concerne les activités à vocation économique où seront concentrés l’hôtellerie – restauration, l’entrepreneuriat et les lieux culturels complémentaires. Deux avis d’appel à manifestation d’intérêt ont été lancés concernant un hôtel/restaurant et un tiers-lieu.
Pour autant, les rénovations entreprises sont d’ores et déjà suffisamment spectaculaires pour ouvrir le château au public les 19 et 20 mars. La (re) découverte de son histoire et toutes les informations sur la magistrale restauration en cours sont aussi l’objet de l’ouverture de la Maison du projet depuis le 15 janvier (lire l’encadré).
« Il s’agit d’appréhender les différentes étapes du chantier, précise Xavier Bailly : 3 600 m2 de toiture à restaurer, la plus haute grue sur un chantier patrimonial après celle de Notre-Dame-de-Paris, l’installation d’une verrière de 620 m2 abritant un ciel lexical dans la cour du Jeu de Paume…
C’est toute une vie qui s’organise au quotidien derrière les palissades, faite de savoir-faire, ceux de métiers différents et tous complémentaires. » Et à quelques mois de l’inauguration officielle, l’administrateur invite la population à se projeter dans l’avenir : « Celui de la Cité internationale de la langue française, lieu culturel et artistique reposant sur un programme entièrement dédié à la langue française. Elle offrira 1 600 m2 d’expositions permanentes et temporaires dont 1 200 m2 de parcours permanent de visite sur la langue française, un auditorium de 250 places, 2 commerces de proximité avec une librairie et un café-salon de thé et 12 ateliers de résidence pour des artistes, chercheurs, entrepreneurs. »