Connectez-vous avec le Vase

Actualités

Une visite du chantier en avant-première avant l’inauguration à l’automne

L’inauguration de la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts étaient attendue en ce printemps 2022. Elle sera finalement retardée de deux saisons car l’ouverture officielle est annoncée à l’automne prochain. Mais une ouverture au public en avant-première est tout de même organisée pour découvrir les trésors patrimoniaux déjà restaurés côté logis royal et jeu de paume. L’opération se déroule les 19 et 20 mars à l’occasion de la Semaine de la langue française et de la francophonie.

Publié

le

Xavier Bailly, l’administrateur du château de Villers-Cotterêts, ici en plein travaux de restauration avant l’ouverture de la Cité internationale à l’automne.

400 compagnons du devoir travaillent toujours en continu sur l’immense chantier de restauration du château de Villers-Cotterêts. Ils poursuivront donc leur travail jusqu’à l’automne 2022, période à laquelle est programmée l’inauguration de la Cité internationale de la langue française. Le chantier s’ouvre cependant les 19 et 20 mars, le temps d’un week-end dédié à la première présentation au public de la partie déjà restaurée, celle-ci étant de plus l’entrée de la future Cité internationale avec son parcours d’expositions. Cette partie du logis royal et du jeu de paume comprend d’ailleurs les principaux chefs-d’œuvre du château Renaissance de François 1er, à commencer par l’escalier restauré du Roi, l’ancienne chapelle ou salle des Etats où fut hypothétiquement signée la célèbre ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 qui imposa le français comme langue officielle du royaume pour tous les actes administratifs et judiciaires, jusqu’à l’escalier de la Reine.
Après deux ans de travaux, l’occasion est ainsi donnée au public de découvrir l’avancée du projet, en débutant par la façade sud du château, côté place Aristide Briand, dégagée des échafaudages. L’occasion également de voir que le projet prend forme depuis l’idée émise en 2017 sur fond de campagne présidentielle, par un certain Emmanuel Macron alors candidat. Les études ont été lancées dès 2018 et le président désormais élu est même venu faire une visite surprise pour confirmer qu’il voulait placer la ville d’Alexandre Dumas au centre de la francophonie. L’Etat a alors confié la réalisation du projet au Centre des Monuments Nationaux (CMN) qui a dépêché sur place Xavier Bailly comme administrateur du château de Villers-Cotterêts et ses 23 000 m2 de monuments historiques. Il ne fallait pas moins d’une structure aussi importante que le CMN qui gère 100 monuments nationaux et 10 millions de visiteurs par an pour mener à bien un projet de l’ampleur de la Cité internationale de la langue française au budget de 185 M€. Philippe Bélaval, le président du CMN, a d’ailleurs classé le château de Villers-Cotterêts comme l’une des trois ouvertures majeures de l’année en France (NDLR : avec le site d’Ensérune et l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue).

Le château de Villers-Cotterêts en restauration pour accueillir la Cité internationale de la langue française.

« La plus haute grue après celle de Notre-Dame-de-Paris »

Après avoir administré le Mont-Saint-Michel, Xavier Bailly a pour sa part pris ses fonctions en terres cotteréziennes en septembre 2019. Depuis le début des travaux en février 2020, il confie « n’avoir pas chômé et bien travaillé avec l’ensemble des partenaires et des 600 compagnons à l’œuvre au plus fort du chantier ». Le retard de quelques mois, il l’explique principalement par « les mauvaises surprises auxquelles nous avons dû faire face dans un château qui a été malmené pendant deux siècles, des transformations qui n’ont pas été faites dans le respect d’un monument historique. Dans le même temps, la crise sanitaire ne nous a pas facilité la tâche. »
L’autre partie des travaux restant à faire se situe quant à elle dans les ailes des communs et la cour des Offices. Elle concerne les activités à vocation économique où seront concentrés l’hôtellerie – restauration, l’entrepreneuriat et les lieux culturels complémentaires. Deux avis d’appel à manifestation d’intérêt ont été lancés concernant un hôtel/restaurant et un tiers-lieu.

Pour autant, les rénovations entreprises sont d’ores et déjà suffisamment spectaculaires pour ouvrir le château au public les 19 et 20 mars. La (re) découverte de son histoire et toutes les informations sur la magistrale restauration en cours sont aussi l’objet de l’ouverture de la Maison du projet depuis le 15 janvier (lire l’encadré).
« Il s’agit d’appréhender les différentes étapes du chantier, précise Xavier Bailly : 3 600 m2 de toiture à restaurer, la plus haute grue sur un chantier patrimonial après celle de Notre-Dame-de-Paris, l’installation d’une verrière de 620 m2 abritant un ciel lexical dans la cour du Jeu de Paume…
C’est toute une vie qui s’organise au quotidien derrière les palissades, faite de savoir-faire, ceux de métiers différents et tous complémentaires. » Et à quelques mois de l’inauguration officielle, l’administrateur invite la population à se projeter dans l’avenir : « Celui de la Cité internationale de la langue française, lieu culturel et artistique reposant sur un programme entièrement dédié à la langue française. Elle offrira 1 600 m2 d’expositions permanentes et temporaires dont 1 200 m2 de parcours permanent de visite sur la langue française, un auditorium de 250 places, 2 commerces de proximité avec une librairie et un café-salon de thé et 12 ateliers de résidence pour des artistes, chercheurs, entrepreneurs. »

Ouverture exceptionnelle du chantier les 19 et 20 mars

A l’occasion de la Semaine de la langue française et de la francophonie et de la Journée internationale de la francophonie, une ouverture exceptionnelle du chantier du château de Villers-Cotterêts est organisée : samedi 19 et dimanche 20 mars de 10h à 19h – Accès par la place Aristide-Briand – Gratuit.
Découvrez en avant-première les chefs-d’œuvre de la Renaissance restaurés du château. En pénétrant dans la cour des Offices, la façade sud du Logis royal, joyau de l’architecture, dévoilera sa splendeur retrouvée. Les escaliers du Roi et de la Reine vous surprendront par leur ampleur et la richesse de leur décoration. Enfin, la chapelle vous éblouira par sa hauteur retrouvée et ses ornements. Des guides-conférenciers vous dévoileront tout au long de la journée l’histoire et les anecdotes de ces joyaux de la Renaissance, étapes du futur parcours de visite de la Cité internationale de la langue française.
Départ des visites commentées toutes les 15 minutes, de 10h à 19h – Réservation sur place uniquement.
Visites accessibles à partir de 7 ans (les espaces restent difficiles d’accès).
En nocturnes : vendredi 18 et samedi 19 mars de 20h à 21h30.
« La forêt s’invite au château » : illumination artistique de la façade du logis royal par Lumière de Verre. A la tombée de la nuit, la cour des offices s’illumine dans la tradition des lanternes magiques. La magnifique collection de diapositives de verre façonnées et colorées à la main de Julien Guiller et Stéphane Petit est projetée sur toute la hauteur des façades restaurées. Ormes, chênes, pins… la forêt s’invite au château.

La maison du projet ouverte en attendant la Cité

Située dans le parc du château de Villers-Cotterêts, au « Petit bosquet » à la jonction de l’impasse de la Faisanderie et de l’avenue du Rossignol, la maison du projet est ouverte depuis le 15 janvier, tous les samedis en accès libre de 10h à 12h et de 14h à 17h. Tandis que le chantier de restauration et d’aménagement du château bat son plein, le Centre des Monuments Nationaux propose ici des temps d’accueil et d’information. La maison du projet s’adresse tout particulièrement aux Cotteréziens, aux habitants des villages alentours, aux promeneurs et aux curieux pour qu’ils découvrent, redécouvrent, échangent et s’approprient le projet de Cité internationale de la langue française. « Un projet culturel aux multiples facettes, souligne Lyse Hautecœur, chargée de communication au Centre des Monuments Nationaux. Cet espace permet notamment de redécouvrir l’histoire du château de Villers-Cotterêts et tout savoir sur sa magistrale restauration en cours, car c’est une véritable renaissance que va connaître ce joyau architectural. »

Sortie en avant-première du timbre « Cité internationale »

L’Amicale philatélique cotterézienne annonce avec fierté la sortie du timbre « Cité internationale de la langue française ». La Poste émet ce nouveau timbre à partir du 21 mars, mais il sera vendu en avant-première sur place, dans la cour des Offices du château de Villers-Cotterêts, les samedi 19 et dimanche 20 mars lors de la première ouverture au public, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h. A cette occasion, le graveur Louis Genty et le dessinateur Clovis Rétif animeront une séance de dédicaces au château, le samedi 19 mars de 10h30 à 12h30. Dans le même temps, le timbre sera également vendu en avant-première le samedi à Paris, au Carré d’Encre (13 bis rue des Mathurins) de 10h à 17h.
Le timbre fait bien sûr référence à François 1er qui a engagé la construction du château de Villers-Cotterêts à partir de 1532. C’est en cette demeure royale qu’il signa l’ordonnance d’août 1539 dite de Villers-Cotterêts, imposant le français dans les actes administratifs et juridiques et ouvrant ainsi la voie à la généralisation de son usage et à son institution comme langue officielle. Elle constitue en cela une étape décisive dans la construction de l’unité française. Resté dans le domaine royal jusqu’à la Révolution, le château est saisi comme bien national en 1790. Il devient par la suite un dépôt de mendicité, puis une maison de retraite, qui se retire progressivement des bâtiments avant de les quitter totalement en 2014. Place désormais à la Cité internationale de la langue française lancée par le président Emmanuel Macron. En mars 2018, il confia le projet de création au Centre des Monuments Nationaux.
A partir du 21 mars 2022, le timbre « Cité internationale de la langue française » sera vendu dans certains bureaux de poste, par abonnement ou par correspondance à Philaposte Service clients commercial ZI avenue Benoît Frachon BP 10106 Boulazac, 24051 Périgueux cedex 09, par téléphone au 05 53 03 19 26, par mail sav-phila.philaposte@laposte.fr, sur réservation auprès de votre buraliste, ou sur le site www.laposte.fr

Actualités

L’eau : où en sont nos ressources ?

Alors que l’été et ses fortes chaleurs se profilent, où en sont les ressources en eau dans l’Aisne et comment est-elle gérée ? En plaçant le département en situation de vigilance, la préfecture lance le message que « l’eau est une ressource rare, alors économisons-la ».

Publié

le

L'Aisne vue du quai Saint-Waast à Soissons.

Alors que l’été et ses fortes chaleurs se profilent, où en sont les ressources en eau dans l’Aisne et comment sont-elles gérées ? En plaçant le département en situation de vigilance, la préfecture a d’ores et déjà lancé le message que « l’eau est une ressource rare, alors économisons-la ». A savoir que si ce niveau de vigilance incite l’ensemble des usagers, particuliers, professionnels et collectivités à économiser l’eau, à ce stade et à l’heure du bouclage de ce journal (17 mai), aucune mesure de restriction n’est en vigueur.

Il apparaît cependant que la ressource en eau potable est clairement fragilisée pour ne pas dire alarmante comme le confie plus loin une ingénieure en hydraulique et hydrologue. Mais elle avance en même temps quelques pistes pour préserver nos besoins vitaux en eau.

Le département de l’Aisne placé en
vigilance sécheresse depuis le 21 avril

Dans l’Aisne comme dans les autres départements limitrophes, le préfet a décidé du placement de l’ensemble du territoire en vigilance, à la suite de la tenue d’un comité Ressource en eau. Le risque de sécheresse sur les nappes phréatiques apparaît comme très fort dans une grande partie du département. La faute à une sécheresse inédite en plein cœur de la saison hivernale qui fait suite à un été 2022 exceptionnellement chaud et sec.

Dans l’Aisne, la situation du niveau des nappes d’eau souterraines et des cours d’eau inquiète. Un très fort risque de sécheresse pour la période estivale, plane sur le département selon le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). « Le Comité ressource en eau se réunit toutes les 4 à 5 semaines en préfecture pour faire un état des lieux de la situation météorologique, hydrologique, de l’humidité des sols, du débit des cours d’eau, et du niveau des nappes phréatiques, explique Thomas Campeaux, préfet de l’Aisne. La dernière carte établie montre une grande partie du département dans le rouge concernant le niveau des nappes. Il y a eu un déficit de pluie lors de la période de recharge des nappes allant du 1er septembre au 31 mars et même un record de 28 jours dans l’Aisne, 32 au niveau national, sans pluies efficaces, c’est-à-dire moins d’un millimètre entre la fin du mois de janvier et la fin du mois de février. »

Thomas Campeaux, préfet de l’Aisne, a pris un arrêté de vigilance sécheresse pour le département et invite chacun à réguler et optimiser sa consommation d'eau.

Cet hiver très sec avec des cumuls de précipitations inférieurs à la normale de – 8 % dans l’Aisne lors de la période de recharge, a amené le préfet à prendre un arrêté de vigilance dès le 21 avril. Celui-ci invite les usagers, les collectivités, les industriels et les agriculteurs à réguler et optimiser leur consommation d’eau, sans mesure de restriction d’usage pour le moment. A noter qu’il existe quatre niveaux de sécheresse en fonction de la sévérité de l’épisode : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise. Le préfet en appelle donc à la vigilance et à produire un effort sur la consommation de l’eau du même type que celui réalisé cet hiver pour l’électricité. « La situation s’est améliorée en mars avec des pluies abondantes et mêmes supérieures aux normales de saison mais cela n’a pas eu d’effet sur les nappes puisque la végétation repart et absorbe ces cumuls, explique le préfet. Cela a en revanche permis d’humidifier les sols, ce qui est une bonne nouvelle à l’approche de la période des semis. »

La situation des nappes, celles dans lesquelles les habitants et l’agriculture puisent pour leurs besoins quand l’industrie se tourne plutôt vers les cours d’eau, inquiète donc particulièrement. « Il y a – 8 % en général dans le département mais c’est en trompe-l’œil avec des situations assez hétérogènes puisqu’elle est meilleure en Thiérache avec des précipitations plus fortes du fait des reliefs alors qu’au sud d’une diagonale Saint-Quentin/Laon, ça n’est pas bon avec parfois des déficits de – 17 %, explique le préfet. Ce sont des niveaux préoccupants en sortie de période de recharge et alors que naturellement, on va rentrer dans une période de vidange au printemps et à l’été. »

Le suivi et la gestion de la sécheresse dans le département

L’arrêté du 20 février 2023 encadre la mise en place de mesures coordonnées et progressives de limitation des usages de l’eau par bassin versant en cas de sécheresse.

Le département est ainsi découpé en 12 zones d’alerte (bassin versant). Pour chaque zone d’alerte, une station hydrométrique (localisée sur un cours d’eau du bassin versant) est identifiée comme point de référence pour suivre l’évolution de la situation.

Un bulletin de suivi d’étiage (baisse périodique des eaux) est produit tous les 15 jours par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Hauts de France et la direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports d’Île-de-France (DRIEAT). Il permet d’apprécier l’état de la ressource en comparant les données de débit des cours d’eau des stations de référence aux seuils fixés dans l’arrêté. Il existe 4 niveaux de gravité, selon la sévérité de l’épisode de sécheresse : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise.

Des données complémentaires sur l’état des nappes souterraines (bulletin du BRGM) et des assecs des cours d’eau (suivi du réseau ONDE – Observatoires des étiages estivaux des petites cours d’eau en suivant visuellement l’état des écoulements de l’OFB) sont également utilisées pour décider de prendre un arrêté de restriction des usages de l’eau dans le département.

Un comité « Ressource en eau », placé sous la responsabilité du préfet, est un outil d’échanges et de concertation. Il rassemble les différents acteurs de l’eau impliqués dans le suivi de la ressource et de la gestion de l’eau et se réunit autant que de besoin, au cours de l’année, pour suivre l’évolution de la situation et donner son avis sur les mesures envisagées.

Le dernier comité Ressource en eau s’est donc tenu ce 21 avril 2023 et a placé le département de l’Aisne en vigilance sécheresse.

« Nous basculons d’un climat tempéré à un climat méditerranéen »

Ingénieure en hydraulique et hydrologue, Christelle Jullien travaille depuis 30 ans sur la question de la gestion de l’eau au sein des collectivités. La spécialiste livre un constat alarmant sur une accélération du réchauffement climatique et la succession des périodes de sécheresse qui fragilisent la ressource en eau potable. Elle livre également des clés pour mieux protéger cette eau moins abondante que par le passé. Christelle Jullien évoquera ces sujets le samedi 17 juin prochain à Soissons lors d’une conférence.

Le sujet eau potable en France et dans l’Aisne, elle connaît. Christelle Jullien, hydrologue, a travaillé sur le sujet à la préfecture de l’Aisne au début des années 2000 et dans diverses collectivités dont l’agglomération du Pays de Laon en 2020 où elle dirigeait le service eau et assainissement. Celle qui est par ailleurs maire de Louâtre, entre Soissons et Villers-Cotterêts, travaille aujourd’hui encore sur ces questions au sein d’un établissement public de l’Est-parisien. Elle prépare une conférence intitulée « Sécheresses, pollutions, usages agricoles et industriels : allons-nous manquer d’eau ? », qu’elle donnera le 17 juin à l’espace Simone-Veil de Soissons, à l’invitation de l’association « Soissonnais en Transition ».

Pour bien cerner la problématique de l’eau aujourd’hui, elle rappelle les usages qui en sont faits. « Aujourd’hui, environ 50 % des prélèvements dans les milieux naturels sont destinés à l’industrie dont une partie sert au rafraîchissement des centrales nucléaires, un quart à l’agriculture, un quart aux habitants, expose-t-elle. Quand nous sommes en vigilance sécheresse comme actuellement et qu’on demande aux usagers de faire des efforts pour limiter leur consommation, c’est bien, c’est un bon signal bien sûr mais nous n’agissons que sur un quart de la consommation d’eau. »

Cette vigilance sécheresse décrétée dans l’Aisne dès le 21 avril dernier est révélatrice selon elle d’un changement profond de climat qui s’accélère. « Cet arrêté tombe plus tôt que d’habitude puisqu’on le prenait auparavant en juin ou juillet et surtout, il n’y avait pas lieu de le prendre chaque année alors que depuis 2020, nous y sommes obligés, constate-t-elle. Les pluies sont non seulement moins abondantes en quantité mais elles tombent moins régulièrement tout au long de l’année et notamment sur la période de recharge des nappes entre octobre et mars. Avant, la recharge se faisait beaucoup en février et mars, et là, à cette période, il n’y a pas eu de pluies dites efficaces. Nous étions dans un climat tempéré où il tombait régulièrement de la pluie, là nous basculons sur un climat méditerranéen où il va tomber beaucoup d’eau d’un seul coup sur des sols secs, ce qui n’est pas favorable à l’infiltration, puis plus rien pendant un certain temps. »

L’ingénieure hydrologue Christelle Jullien, ici sur les bords de l’Aisne à Soissons. Elle revient dans la cité du Vase le samedi 17 juin pour animer une conférence – débat ouverte à tous, à 17h à l’Espace Simone Veil.

Des pistes pour préserver l’eau

Face à ce constat alarmant, l’hydrologue avance des pistes pour mieux préserver la ressource eau tant en qualité qu’en quantité. « La protection de la qualité de l’eau passe par la mise en place de périmètres de protections et aires de protections des champs de captage, ce qui se fait depuis les années 1970 mais plus encore depuis 20 ans et par un traitement et une réutilisation des eaux usées, explique Christelle Jullien. Certaines agglomérations comme celle de Laon ont mis en place des programmes assez aboutis pour par exemple aider les agriculteurs à réduire les pesticides et herbicides allant vers les nappes. »
Concernant la quantité, l’hydrologue appelle à rétablir le cycle de l’eau et faire en sorte que les eaux de pluie s’infiltrent davantage. « Il faut que les projets urbains de rénovation de voirie par exemple, intègrent des matériaux nouveaux qui permettent de désimperméabiliser les sols et puis il faut replanter des arbres en nombre suffisant, préconise-t-elle. Les arbres, cela impacte le cycle de l’eau parce qu’un arbre respire, permet à l’eau de s’infiltrer et peut aider à maîtriser les températures lors des périodes de fortes chaleurs. » Ces solutions peu employées il y a plusieurs années quand le problème de la quantité de la ressource ne se posait pas encore, se développent encore timidement. La question du coût plus élevé de ces matériaux novateurs peut parfois poser problème. De plus, aucune disposition légale n’oblige les collectivités à fournir des efforts en la matière. « Des incitations financières importantes notamment de l’agence de l’eau », existent néanmoins selon Thomas Campeaux, préfet de l’Aisne. Lequel incite aussi les collectivités à créer davantage d’interconnexions entre les réseaux. Des solutions à mettre en place sans tarder, qui nécessitent des investissements lourds mais indispensables afin d’assurer l’avenir et les besoins en eau.

La sauvegarde de la Laie des Pots qui alimentait Villers-Cotterêts en eau

La ressource en eau potable est bien la préoccupation première des hommes et de tout temps. La ville de Villers-Cotterêts peut en témoigner, elle qui a toujours manqué d’eau et qui a dû trouver les recours techniques pour s’alimenter en eau. Dès la fin du XIIe siècle, vers 1180, une alimentation en eau très originale a été entreprise : le recueil des eaux de la forêt de Retz par la « laie des pots », une canalisation de 14 km construite sous la forêt, composée de poteries, aqueducs et regards qui drainent les eaux sauvages ruisselant par des sources et qui descendent par gravité jusqu’au château (voir l’encadré). Le système a fonctionné jusqu’au début du XXe siècle, puis en 1927, l’électrification de la station de pompage de la Dhuys notamment a permis une distribution d’eau plus régulière et abondante aux habitants.

Mais qu’est devenue la laie des pots sous la forêt de Retz ? Une construction tout simplement marquante du patrimoine du territoire, au même titre que de l’histoire de France puisque le roi François 1er a fait bâtir son château royal à Villers-Cotterêts au XVIe siècle. Son système d’adduction d’eau de la laie des pots avait dû être restauré puis allongé, amenant cette longueur actuelle de 14 km de canalisations. Un patrimoine qui prend encore plus d’importance aujourd’hui avec la réhabilitation du château en future Cité internationale de la langue française. Sa restauration est justement l’action engagée par l’association de Sauvegarde du Patrimoine de la Laie des Pots.

Les deux vice-présidents de l’association, Jean-Christophe Prévot et François Jeanson, au travail de nettoyage d’un regard d’arrivée d’eau, ici dans le regard à porte le plus spectaculaire de la forêt de Retz, celui de l’Ermitage Saint-Hubert.

Créée en février 2019, l’association est présidée par Guy Duronsoy et rassemble aujourd’hui plus de 80 adhérents. « Nous poursuivons le travail réalisé par Yves Tardieu de 1985 à 2013 », souligne Jean-Christophe Prévot, l’un des deux vice-présidents. Dans la foulée, l’ensemble des ouvrages de la Laie des Pots a été inscrit au titre des Monuments Historiques en 2013. Et depuis 4 ans, les bénévoles – très actifs – de l’association s’affairent dans la forêt de Retz : tronçonneuses, débroussailleuses et outils en mains, ils entretiennent les lieux, retrouvent le réseau et les regards, les restaurent, nettoient et réparent les canalisations, tout en mettant en place des visites guidées. « La nature a repris ses droits, certains points d’eau sont devenus invisibles sous la végétation, explique Jean-Christophe. Ce système peut fonctionner longtemps mais il se détériore car les racines des arbres prolifèrent dans les canalisations. Le terrain argileux peut glisser, et avec les canalisations se déboîter ou se casser. »

« Mais l’eau coule, ajoute François Jeanson, le deuxième vice-président de l’association de sauvegarde. Nous savons qu’il y a 1,2 km du réseau qui fonctionne. Qui pourrait imaginer sous nos pieds cet ancien réseau d’aqueducs et de canalisations rassemblant l’eau des sources de la forêt pour la conduire au château ? La Laie des Pots est le lien vital historique entre la forêt et le château. » Leur but dans un premier temps et à plus ou moins long terme : « Restaurer les 2 500 m de réseau qui relient le regard Saint-Hubert au château de Villers-Cotterêts ». Et leur rêve ou leur « utopie » comme ils aiment à le dire : « Voir l’eau rejaillir de la fontaine du château », car pour l’association de Sauvegarde du Patrimoine des la Laie des Pots aussi : « L’eau, c’est la vie ».

Association de Sauvegarde du Patrimoine de la Laie des Pots, adhésion 12 €. Contact : Guy Duronsoy (président) au 03 23 71 42 17 ou 06 12 96 28 92.

La Laie des Pots c’est quoi ?

Qu’est-ce-que la laie des pots et quels sont les éléments qui la composent ? La « laie » est un chemin forestier et les « pots » sont des regards à tampon, aussi appelés margelles.

L’association de sauvegarde du patrimoine de la laie des pots précise : « Un pot est une sorte de puisard au fond duquel on voit l’eau. Un bac de décantation est destiné à recueillir le sable. Des pelles spéciales à manche coudé servaient à enlever le sable déposé. Les pots étaient régulièrement curés pour que l’eau arrivant au château soit claire. Ils sont recouverts d’une dalle carrée percée d’un orifice fermé par un tampon de pierre. Un dispositif de fermeture empêche quiconque ne possède pas l’outil adéquat de l’ouvrir. » Sur les 14 km de la laie des pots, il existe environ 150 regards, et parmi ceux-ci 11 regards à porte bien plus spectaculaires du fait qu’ils soient maçonnés en surface avec des façades en pierre de taille, des portes fermant à clé. Ils avaient été reconstruits en 1824. Les plus connus sont le regard Saint-Hubert, le regard Mme Vély et le regard de Choisy.

L’autre élément primordial sont bien sûr les conduites en elles-mêmes qui relient les regards entre eux et assurent l’écoulement des eaux par gravité.

« Ce sont des poteries en terre cuite de 8 à 10 cm de diamètre et de 40 cm de longueur, emboîtées avec des joints bourrés de mortier de chaux », explique l’association.

Le réseau est également aménagé avec des aqueducs ou voûtes par endroits : « Ces petits souterrains datent de la réhabilitation du dispositif par François Ier. Ils sont construits en pierre sèche, et beaucoup sont assez grands pour le passage d’un homme. (2 m de hauteur, 50 à 80 cm de largeur). Ils sont construits à profondeur variable, jusqu’à 8 m, et certains d’une longueur de 250 m. »

Un regard et son tampon.

Continuer la lecture

Publireportage

Les Trois Mousquetaires ouvrent le festival Branche & Ciné à Villers-Cotterêts

L’ONF (Office national des forêts) et ses partenaires organisent la 5e édition de Branche & Ciné du 29 juin au 8 juillet, le festival du cinéma projeté en plein air et en forêt la nuit tombée. C’est le tout récent « Les trois Mousquetaires, d’Artagnan » qui ouvrira les festivités lors de la cérémonie d’ouverture du 30 juin dans le parc du château de Villers-Cotterêts.

Publié

le

Quel autre cadre exceptionnel que la forêt de Retz et Villers-Cotterêts, le terrain de jeu d’enfance et patrie d’Alexandre Dumas, ne pouvait mieux accueillir le lancement du festival Branche & Ciné avec la projection du film « Les Trois Mousquetaires, d’Artagnan » de Martin Bourboulon, sorti en salle le 5 avril 2023 ? Le réalisateur est d’ailleurs attendu en forêt de Retz à cette occasion (sous réserve). En attendant la projection à la tombée de la nuit en face de la future Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, des déambulations forestières, des activités ludiques et pédagogiques viendront animer la fin d’après-midi du 30 juin. Olivia Gay, ambassadrice du fonds ONF-Agir pour la forêt et artiste à la carrière internationale, viendra donner un récital de violoncelle accompagnée au piano. A travers son œuvre, l’artiste souhaite sensibiliser aux conséquences du réchauffement climatique sur les forêts. Pour compléter ce programme riche et varié, avant la projection, les spectateurs pourront assister à un spectacle d’escrime en hommage aux mousquetaires par une troupe d’escrime artistique et ancienne.

Du 29 juin au 8 juillet, le festival Branche & Ciné, ce sont 17 séances gratuites et en plein air dans quelques-unes des plus belles forêts des régions Hauts-de-France, Ile-de-France et Normandie. Une nouvelle expérience du cinéma s’ouvre tout simplement au public : les séances permettent de découvrir des films sur des écrans géants installés dans une clairière, sur un chemin ou un carrefour forestier, où sont disposés des transats. Un son dolby et images de qualité
« salle de cinéma » permettent aussi aux spectateurs de s’immerger dans les films, plongés dans les bruits et les odeurs de la forêt. Cette 5e édition prend même de la hauteur sur la thématique « perchée dans les arbres ». L’intégralité de la programmation, les lieux de projection et toutes les informations du festival sont disponibles sur www.branche-et-cine.onf.fr

Parallèlement, une programmation en salle réalisée en partenariat avec plusieurs cinémas complète le dispositif avec des séances scolaires, des séances “jeune public” et “grand public”. A l’inverse des projections plein air, les séances en salles sont payantes. Le cinéma Les Clubs de Villers-Cotterêts et le cinéma Jean Racine de la Ferté-Milon font partis du dispositif.

Vendredi 30 juin à 22h, au parc du Château de Villers-Cotterêts : Projection du film « Les Trois Mousquetaires, d’Artagnan » de Martin Bourboulon. Animations à partir de 18h. Gratuit, sous réservation en ligne sur www.branche-et-cine.onf.fr

Office National des Forêts

Retrouvez-nous sur :
www.branche-et-cine.onf.fr

Continuer la lecture

Actualités

Le centenaire de l’ACS Rugby

1923 – 2023 : l’ACS Rugby a 100 ans. Pour toute la grande famille du rugby et de l’Amicale Club de Soissons, c’est l’année du centenaire. Fort de ses 300 licenciés, de son équipe 1re qui évolue aujourd’hui en Fédérale 3, de son école de rugby et de son équipe féminine les Ruby’s, le club compte bien célébrer l’événement à sa hauteur.

Publié

le

La première équipe de l’ACS Rugby Soissons, saison 1923 – 1924.

En ouverture des festivités, Marc Lièvremont, ancien international, ancien sélectionneur de l’équipe de France et actuellement consultant sur Canal +, est venu donner « le coup d’envoi » le 9 mai au Mail Scène culturelle. Le point d’orgue est programmé ce samedi 20 mai avec l’organisation d’un tournoi international de rugby à 7, en présence notamment des 7 Fantastics, l’équipe des « nouveaux super-héros du 7 » dans le circuit Elite. 2 000 à 3 000 personnes sont attendues au stade Aimé Dufour. La journée se poursuivra par une soirée paëlla géante sur invitation. Mais l’ACS Rugby célèbre son centenaire tout au long de l’année et d’autres manifestations seront mises sur pied jusqu’en décembre. A venir : les tournois U10, cadets, juniors avec les équipes du Stade Français, du Racing et de Macy, ainsi que le tournoi des féminines et celui des anciens où deux grosses équipes surprises sont là aussi attendues. 

Autant d’événements qui démontrent la place importante de l’ACS et du rugby à Soissons. Son histoire débute dès 1908 avec la création de l’Amicale des anciens élèves de l’école du Centre. Le rugby du début du XXe siècle à Soissons est aussi et avant tout militaire, il était pratiqué par les jeunes hommes venant de toute la France, et bien sûr du sud-ouest, pour faire leur service. Les rencontres avaient alors lieu sur ce qu’on appelait la Plaine Maupas, aujourd’hui le quartier de Presles. « Inutile de dire que le jeu était à cette époque très violent, il se finissait souvent en bagarres », témoignent les mémoires du club que sont Dany Marache, à l’ACS depuis 1962 et président depuis 6 ans, ou encore Jean-Luc Ferary, fils de Maurice et petit-fils de Marcel Ferary, membres incontournables du rugby et du sport en général à Soissons. Ils rappellent aussi un fait marquant de la période troublée de la Première Guerre mondiale : « Un match a tout simplement dû être arrêté net alors que le terrain se faisait bombarder. » 

Une des premières équipes de rugby à Soissons.

A l’Après-guerre, c’est la Reconstruction et c’est la création de l’ACS Rugby en 1923. Les pères fondateurs : Marcel Ferary, Edouard Robinet, Louis Sautreau et Aimé Dufour, le premier président de l’ACS, il le restera jusqu’en 1930. Son destin fut bien plus tragique. Il a été arrêté le 25 novembre 1941 par la Gestapo, condamné aux travaux forcés, il y décéda le 25 janvier 1944. Le nom d’Aimé Dufour reste bien sûr associé à l’actuel stade du club, rue du Paradis. Il fut construit au début des années 60, « construit à l’ancienne par les anciens eux-mêmes, s’amusent les anciens d’aujourd’hui. L’éclairage avait été monté par les joueurs de l’ex-école de métiers EDF de Cuffies, la buvette n’avait pas été oubliée bien sûr et il y avait seulement quatre pommeaux de douche. La cohabitation en fin de match sous les douches n’a pas toujours été simple entre locaux et visiteurs. Pour ce qui était de l’entretien du terrain ? On envoyait les moutons sur le pré pour tondre la pelouse. Après leur passage, il fallait évidemment slalomer entre les crottes pour éviter de tomber dedans, ça ne marchait pas à tous les coups. » 

Thierry Cléda issu de la formation soissonnaise peut faire la fierté de l’ACS, il ira jusqu’en équipe de France A. Il fait ici l’objet d’un portrait dans l’Union en 1996.

Les infrastructures se sont développées petit à petit, mais cela n’a pas empêché l’ACS Rugby de Soissons de se distinguer sur le plan sportif. Dans les années 50, le club a même évolué au niveau Excellence qui correspond maintenant à la Pro D2, le très haut niveau en somme. 

Jean-Luc Ferary se souvient de « ces grandes années » comme il les qualifie : « Nous étions plusieurs à intégrer l’équipe première dès l’âge de 16 ans lors de la saison 1957 – 1958. A ce moment-là, ce sont toutes les mamans qui ont failli mettre leur veto pour ne pas voir leurs jeunes fils s’empoigner avec les plus aguerris. » 

La montée de Soissons en Fédérale 2 mise à l’honneur dans la presse en septembre 2004. La saison 2004 – 2005 de l’ACS en Fédérale 2 s’est aussi révélée très compliquée, comme en témoigne ce compte-rendu « Soissons atomisé » après un très dur 74 – 0 à Villefranche.

L’autre grand fait d’armes au cours des années sportives plus récentes est la montée en Fédérale 2 en 2004. Les Soissonnais y sont restés une saison, mais une saison qui s’est révélée très compliquée comme en témoignent certains articles de presse conservés dans les archives du club. De très bons joueurs sont en même temps sortis de l’école de rugby soissonnaise pour atteindre l’élite nationale et internationale. A commencer par Alain Dusang qui a été le premier joueur soissonnais à être recruté par un grand club, en l’occurrence Vichy, ce qui l’a amené à être sélectionné dans la B de l’équipe de France. « Un pur produit de Saint-Crépin, confirme le président Marache, c’est d’ailleurs un quartier qui a engendré beaucoup de joueurs de l’ACS. » Et si l’on parle du plus haut niveau, Thierry Cléda en est la référence à Soissons : originaire de Vic-sur-Aisne, il ensuite passé par Biarritz et Pau pour arriver en équipe de France A. Enfin pour ne citer qu’eux : Olivier Beaudon s’est distingué à Grenoble dans les années 90 et Sofiane Chellat est allé jusqu’au titre de champion de France de Top 14 avec le Stade Français en 2015. De retour au club en tant que superviseur général, il est aussi joueur international algérien. 

L’équipe première de cette dernière saison 2022 – 2023 maintient le haut niveau de la Fédérale 3 à Soissons. Comme la réserve, elle a terminé très fort à la 6e place, « à un match prêt de la qualification pour jouer la montée en Fédérale 2 », commente Dany Marache. Celui-ci est d’autant plus fier de ses joueurs que l’équipe est composée à presque 100 % de joueurs issus de l’école de rugby de l’ACS, si ce n’est un Laonnois qui vient compléter le XV soissonnais. 100 ans plus tard, le rugby a plus que jamais sa place dans la cité du Vase.

Le tableau historique de l’ACS Rugby 

Ce tableau emblématique et humoristique du rugby à Soissons trône en bonne place dans le club-house. La peinture date de 1954 : 

« Au premier plan, nous voyons un chien s’emparant du ballon, le joueur de la gente canine, répondait au nom de « drop » et son propriétaire se nommait André Veniere, joueur entraîneur, issu du S.C.U.F. En deuxième position vers la droite, vous apercevez le capitaine de l’équipe de l’ACS, perdant son képi et dans le même temps sa chaussure. L’artiste semblerait avoir choisi de faire jouer le capitaine de l’équipe du moment, Aubuchou, demi de mêlée. Celui-ci issu du stade bordelais était 2e ligne. Tenant dans la main le drapeau de touche, il s’agit de Maurice Ferary, derrière lui sur le côté Raymond Villa, ensuite légèrement avancé le docteur Marcel Ferary, père de Maurice, qui de surprise lâche la boîte à pharmacie. C’est Lorente qui a la main sur l’épaule du Président. Le Secrétaire, une serviette sous le bras, était notre ami Georges Bergeret et à ses côtés le fidèle Trésorier Tranoy. Dans la tribune au premier plan, Besly l’ancien président, et un spectateur enthousiaste, les autres dirigeants ou les anciens de l’ACS sont supposés regarder le match assis dans celle-ci. » 

Ce tableau emblématique et humoristique du rugby à Soissons trône en bonne place dans le club-house. La peinture date de 1954.

Continuer la lecture

Top du Vase

LE VASE sur votre mobile ?

Installer
×