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Les habitants des Hauts-de-France inégaux dans leurs conditions de vie du confinement

En s’appuyant sur le recensement de la population de 2016, l’Insee Hauts-de-France a déterminé les conditions de vie des habitants et des ménages de la région en cette période de confinement. Il apparaît que tous les habitants ne sont pas égaux face à la situation, avec des personnes qui vivent en logements sur-occupés et à l’inverse des personnes isolées.

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Population générale

Sur 5,9 millions d’habitants dans les Hauts-de-France :

0
million
- de 25 ans
0
millions
Entre 25 et 59 ans
0
million
60 ans et +

Logements

  • 4,6 millions des habitants vivent en maison individuelle,
  • 1,2 million en appartement,
  • et 100 000 personnes vivent en communauté (type EHPAD).

Sur l’ensemble de la population, 304 000 personnes vivent dans un logement sur-occupé (* voir la définition en fin d’article), soit 5,2 % de la population.

250 000 personnes vivent dans une situation de famille monoparentale et à la fois en appartement (4,2 % de la population).

8 400 personnes vivent dans un ménage d’au moins 4 personnes, tout en étant dans un appartement d’une ou deux pièces.

Personnes seules

814 000 personnes vivent seules dans la région des Hauts-de-France, soit 14 % de la population.

Les 60 ans et plus qui vivent seuls sont les plus nombreux : 402 600 personnes, dont 197 000 ont même 75 ans et plus (81 % sont des femmes seules).

Les habitants de 25 à 59 ans vivant seuls sont 342 600, les moins de 25 ans 68 500.

82 000 personnes qui bénéficient de l’allocation adulte handicapé vivent seuls également.

Sur les 197 000 personnes seules de 75 ans et plus : 23 % vivent en appartement, et 12 % sont en situation de pauvreté (la moyenne en France étant de 11,8 %).

Des inégalités face au confinement

En analysant cette étude de la population régionale, l’Insee Hauts-de-France fait le constat que tous les ménages ne sont pas égaux face au confinement, tout particulièrement pour les personnes vivant en logements sur-occupés et les personnes isolées :

« Face au confinement, certains ménages sont plus exposés que d’autres, notamment les familles monoparentales avec des enfants en bas âge et les personnes âgées vivant seules. Ces dernières sont parfois éloignées des commerces alimentaires, augmentant leur isolement dans cette période de confinement.

Les conditions de logement de la population jouent également. Ainsi, en Hauts-de- France, 304 000 personnes vivent dans un logement sur-occupé, soit un taux de 5,2 % des ménages, inférieur cependant à la moyenne nationale. Certains départements sont plus concernés que d’autres par ces conditions de logement particulièrement difficiles en période de confinement. Ainsi, l’Oise compte plus de résidences principales sur-occupées, mais aussi plus de personnes vivant en appartement et dans une famille monoparentale ou nombreuse. »

Sur-occupation marquée dans l’Oise

Pour les personnes vivant dans un logement sur-occupé, l’Insee Hauts-de-France remarque la situation est plus marquée dans l’Oise, où 7,1 % de la population vit dans un logement sur-occupé, soit 4,4 % des résidences principales. Dans l’Aisne et le Pas-de-Calais, 2,4 % des résidences principales sont sur-occupées et ces parts sont de respectivement 3,1 % et 3,4 % dans la Somme et le Nord.

Dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV), ce phénomène est encore plus présent, avec notamment 15 % des résidences principales sur-occupées dans l’Oise et 11 % dans celles de la Somme. Parmi les 19 QPV du Nord, seuls 5 ont un taux de sur-occupation supérieur à 10 % des résidences principales. Aucun des QPV du Pas-de-Calais n’atteint une part aussi élevée.

Personne seule et seuil de pauvreté

L’Insee Hauts-de-France a établi qu’une personne seule sur 5 vit en-dessous du seuil de pauvreté :

« Dans la région, plus de 810 000 personnes vivent seules, dont un quart sont âgés de 75 ans ou plus (23 % au niveau national). 19 % d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit un point de plus qu’au niveau national. Ce taux atteint 22 % dans le Pas-de-Calais (voir la carte ci-dessous). Toutes catégories confondues, 18,3 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

En Hauts-de-France, 45 % des personnes seules vivent en appartement (59 % en France). Cette part diminue fortement avec l’âge. Elle atteint ainsi 87 % pour les personnes de moins de 25 ans, contre seulement 23 % pour celles de 75 ans ou plus (40 % en France).

Enfin, 18 % des 75 ans ou plus vivant seuls, soit 35 000 personnes résident dans une commune dépourvue de commerce alimentaire généraliste, alors que la moyenne nationale s’établit à 13,5 %. Cette part varie fortement selon les départements. Dans l’Aisne et la Somme, elle est d’un tiers, contre seulement de 9,4 % dans le Nord. »

* Définition du logement sur-occupé :

Le concept de sur-occupation repose sur la composition du ménage et le nombre de pièces du logement. Un logement est sur-occupé quand il lui manque au moins une pièce par rapport à la norme d’ « occupation normale », fondée sur :

  • une pièce de séjour pour le ménage
  • une pièce pour chaque personne de référence de chaque famille occupant le logement
  • une pièce pour les personnes hors famille non célibataires ou les célibataires de 19 ans ou plus, et pour les célibataires de moins de 19 ans
  • une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou ont moins de 7 ans, sinon, une pièce par enfant
  • les studios occupés par une personne sont exclus du champ. Un logement est considéré sur-occupé dès lors qu’il lui manque au moins une pièce au regard du ménage qui l’occupe.

Sources : Recensement de la population 2016, Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (FiLoSoFi) 2017, CAF 2018 : Caisse nationale d’allocations familiales, fichier Allstat FR6 décembre 2018.

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Quand les musiques actuelles débarquent à la campagne

Trois amis ont créé Troc’son Productions. Ils sont bien décidés à propager la musique festive et actuelle en milieu rural, à commencer par les concerts du P’tit Troc’son organisé le 1er avril à Braine.

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Le 1er P’tit Troc’son est organisé le 1er avril à Braine : 4 concerts dont Eko (© Franck Alleron - Vers Solidaires 2018).

Les événements musicaux, familiaux, multiculturels et accessibles au plus grand nombre en terme de prix d’entrée ne sont pas si courants sur le territoire. Il y a bien le festival Berzyk pour le Soissonnais ou Woodrock dans le Laonnois, et si on se concentre sur le Val de l’Aisne, ils sont trop rares voire inexistants. C’est dans cet esprit que trois amis ont monté leur association : Troc’son Productions. L’idée, Renaud Douy, Yohann Baston et Marie-Liesse Kneppert l’avaient déjà en tête depuis longtemps. Ils ont créé l’asso en 2021, ils ont laissé passer les épisodes de la crise sanitaire, puis ils ont décidé de se lancer l’été dernier. Leur motivation : « Organiser des événements musicaux qui mettent en avant les musiques actuelles et plus encore en milieu rural, explique Renaud, le désormais président de Troc’son Productions. Nous voulons démontrer qu’il n’y a pas que dans les villes qu’il se passe des choses. Les gens pourraient justement venir le constater sur notre territoire rural, en l’occurrence celui de la communauté de communes du Val de l’Aisne. L’intérêt est aussi d’y amener des projets qui réunissent le milieu associatif, les collectivités et les producteurs locaux. » 

Yohann, Marie-Liesse et Renaud : les fondateurs de Troc’son Productions.

Forte de ces convictions, l’association propose alors un événement principal, un rendez-vous estival qu’elle veut instituer tous les quatrièmes week-ends de juillet. Ce festival de musiques actuelles se nommera La Guinguette Troc’son, il se déroulera cette année le 22 juillet aux abords du château de Ciry-Salsogne. Comme son nom le laisse à penser, l’ambiance sera à la fête populaire sur un grand espace en herbe avec mât central, ballots de paille et guirlandes lumineuses. 

Mais avant cela, Marie-Liesse, Yohann et Renaud mettent sur pied une première soirée de concerts appelée Le P’tit Troc’son : samedi 1er avril à partir de 19h, au foyer rural de Braine. « Cette première manifestation imprimera la couleur des événements que l’on veut organiser : de la musique festive mais de qualité, avec un tarif d’entrée libre pour que la culture soit ouverte à tous dans les campagnes, souligne Renaud. La soirée en amènera d’autres dans l’année, à chaque saison par exemple. Celle-ci est réalisée en partenariat avec le foyer rural de Braine car il faut savoir que cette petite ville d’un peu plus de 2 000 habitants possède une très belle scène et une très belle salle de 300 personnes. » 

Au programme du P’tit Troc’son : Eko (rock fusion – Soissons, Chauny, Saint-Quentin), A kind of (blues rock – Soissons), Dolmen (stoner rock  – Acy, Braine, Billy-sur-Aisne) et OPA (orchestre punk de l’Aisne – Laon). 

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« Un meurtre à Soissons » : Sing Sing mène l’enquête

Le groupe vocal Sing Sing et sa directrice Nathalie Doyhamboure tournent un film dans la cité du Vase. « Un meurtre à Soissons » sera projeté au cinéma le 25 juin et le 2 juillet.

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Le groupe vocal Sing Sing tourne son film. Ici une scène dans la crypte Saint-Médard.

Un corps a été retrouvé dans un grand vase devant Saint-Jean-des-Vignes… Que chacun se rassure, ceci n’est pas le dernier fait divers sanglant survenu à Soissons, il s’agit du départ de l’intrigue du film tourné par le groupe Sing Sing. Simplement et justement intitulé « Un meurtre à Soissons », il est le dernier projet mené par la troupe vocale. Habituellement exercé à la scène et même aux clips que Sing Sing met en boîte tous les ans, le groupe est passé cette fois au tournage d’un plus long métrage. L’idée est sortie de l’imagination même de sa chef d’orchestre, Nathalie Doyhamboure : « J’avais envie de faire un film sous la forme d’un moyen-métrage depuis des années, explique-t-elle. Le déclic a eu lieu après avoir vu avec mon ami Florence Corcy le film « Mort sur le Nil » de Kenneth Branagh, car nous sommes toutes les deux fans du personnage Hercule Poirot et de ses enquêtes. On a pensé à retranscrire une enquête à Soissons en y intégrant ses légendes et son histoire. Nous avons alors contacté Marie-Laure Fastrez qui a l’habitude d’écrire des sketchs pour les spectacles de Sing Sing. Une semaine plus tard, elle nous livrait le scénario de 30 pages, puis Florence et moi avons écrit les dialogues. »

Sur le site de l’ancienne abbaye Saint-Médard, l’équipe d’AFAM Prod tourne une scène où le gardien de la crypte, alias Serge Berger, accueille les deux enquêtrices, Sabrina Dos Santos et Christelle Proth-Dautriche.

La trame était lancée, fallait-il en trouver les acteurs. Nathalie n’est pas allée chercher loin, son idée était de toute façon d’intégrer la trentaine d’adhérents du groupe. Mais comme chez les pros, un casting et des auditions ont permis de distribuer les rôles. « Tout le monde joue, souligne-t-elle, c’est un film participatif, il y a même une centaine de figurants au total. » Et toujours comme des pros, la chef d’orchestre a fait appel à la jeune société de production soissonnaise, AFAM Prod, pour la réalisation et le montage. L’équipe composée, le tournage pouvait être lancé. Il a débuté en septembre et se terminera en avril après les 28 scènes du script. L’intrigue commençant à la mort d’un professeur de maths du lycée Saint-Vincent-de-Paul, l’établissement a alors ouvert ses portes à toute l’équipe et s’est mué en plateau de tournage. D’autres lieux ont servi de décors au film, comme les pompes funèbres Patrick Moitié, la Bourse aux Grains, le cinéma Clovis ou la rédaction du journal l’Union.

L’équipe au complet pour ce jour de tournage dans la crypte Saint-Médard, avec Nathalie Doyhamboure, directrice de Sing Sing, Fabio à la caméra, Amine au son et Antoine à la lumière et au clap.

Mais le rôle principal ne serait-il pas la ville de Soissons elle-même ? « C’est l’élément central de l’histoire, répond Nathalie. Le film sera diffusé après le spectacle de fin d’année de Sing Sing et il a été écrit en lien avec le thème général, à savoir une balade touristique en Soissonnais. » A défaut de guide touristique, le spectateur sera donc emmené dans les lieux emblématiques de la cité du Vase, dans les pas de la commissaire et de l’inspectrice qui mènent l’enquête et déchiffrent les légendes de la ville. Dernier théâtre de tournage en date : la crypte de l’abbaye Saint-Médard où l’histoire de France a tout simplement débuté. « Avec les décors que nous offre Soissons, on a juste à poser notre caméra et nos lumières », confie la directrice de Sing Sing.

Première projection du film « Un meurtre à Soissons » (durée 1h) : dimanche 25 juin à 14h, au cinéma Clovis de Soissons, une semaine après le spectacle du groupe Sing Sing, samedi 17 juin à 20h, salle Prestige à Cuffies. Deuxième projection du film : dimanche 2 juillet à 14h, au cinéma Clovis.

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Retraites : la rue donne de la voix

1 500 à 2 000 manifestants ont défilé dans le centre-ville le 7 février. Soissons était à cette occasion le rassemblement départemental et intersyndical contre la réforme des retraites après les deux précédents rendez-vous de Saint-Quentin et Laon.

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Après le rassemblement de 3000 personnes le 31 janvier, près de 2000 manifestants ont défilé le 7 février dans le centre-ville de Soissons.

Ce rassemblement départemental n’aura cependant pas concentré autant d’opposants au projet du gouvernement que la semaine précédente, mardi 31 janvier, quand 3 000 personnes avaient rallié le rond-point de l’Archer. Pour autant, le rejet de la réforme s’est bien fait entendre dans les rues de Soissons, de la sous-préfecture à l’hôtel de ville en passant par la place de la République. Le cortège s’est même distingué par son ambiance colorée, condensée et revendicatrice à coups de slogans percutants.

Les chants font aussi partie de l’atmosphère des manifestations. Composée par certains syndicats, ici la FSU, on a pour exemple entendu sur l’air de « La chanson de Prévert » de Serge Gainsbourg : « Oh je voudrais tant que tu te souviennes, Cette retraite était la tienne, Avant 62 ans je crois, C’était jusqu’en 2023 (…) ». Ou encore du Georges Brassens sur l’air de « Putain de toi » : « Toi et tes potes tes banquiers tes ministres, Vous avez décrété qu’on était trop gâté, Tout est bon la planète, l’illusion de la dette, Vous mentez pour mieux nous déplumer. » Et sur Lily de Pierre Perret ça donne : « Dans le système conçu pour financer, Congés payés, sécu et puis retraite, Il faudrait que le CAC 40, Plutôt que d’assurer sa rente, Assume tout ce qu’il doit régler/On l’attendait notre retraite Manu, T’en as diminué la durée, vendu, Après l’travail c’est le cimetière, Tu crois qu’on va se laisser faire, Maquereaux, le peuple est dans la rue. »

D’accord ou non avec la réforme des retraites, elle encourage dans tous les cas l’esprit de créativité. Celui-ci a de nouveau été sollicité avec une autre journée de mobilisation programmée à ce jour le 16 février, suivie par une autre manifestation de l’intersyndicale annoncée le 7 mars.

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