Connectez-vous avec le Vase

Actualités

Rockwool : le bilan de la concertation

Les dirigeant de Rockwool sont allés à la rencontre de la population pour expliquer leur projet et échanger avec les habitants. 300 personnes ont pris part aux cinq réunions publiques.

Publié

le

Le groupe Rockwool, producteur de laine de roche pour l’isolation, prendra sa décision définitive de construire une usine de fabrication sur la zone du Plateau Ploisy-Courmelles à l’été 2019. Toutes les études détaillées et les demandes d’autorisations seront alors déposées avant enquête publique début 2020. L’heure n’est en effet qu’aux études de faisabilité, mais le groupe a pris l’initiative de proposer une concertation préalable de cinq réunions publiques, conduites par un garant neutre de la commission nationale du débat public. « Cette concertation volontaire a pour but d’informer la population sur le projet et de répondre à toutes les questions, explique Maurice Laboue, le directeur du projet soissonnais de Rockwool. Mais aussi de recueillir les avis et d’entendre les suggestions pour enrichir le projet, puis nous le ferons évoluer en fonction de ces échanges avant de poursuivre les études. »

Les dirigeants du groupe Rockwool ont échangé avec la population, ici à la réunion de clôture à Cuffies.

LE PROJET

Rockwool est un groupe d’origine danoise fondé en 1937, leader mondial de la laine de roche. Il représente 11 000 salariés sur 45 usines dans 39 pays. Il fabrique des panneaux isolants à partir de roches éruptives, de minéraux, de matières premières et secondaires.

Une filiale française a été créée en 1978 à Saint-Eloy-les-Mines en Auvergne. La genèse du projet soissonnais est née avec la volonté de Rockwool de créer une nouvelle usine en France. D’un côté, les développements successifs de l’usine de Saint-Eloy-les-Mines ne permettent plus d’augmenter sa capacité de production. De l’autre, le groupe voit des perspectives de développement sur le marché français et en région parisienne plus particulièrement, mais aussi en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

De fait, les dirigeants de Rockwool se sont positionnés sur une possible implantation dans le Soissonnais pour plusieurs raisons : « La proximité des marchés pour limiter les distances de transport ; le terrain prédisposé à recevoir un équipement industriel sur la ZAC du Plateau ; un grand espace disponible de 39 hectares permettant d’envisager de futurs développements ; une desserte routière de qualité avec la RN2 ; l’accueil favorable des collectivités. »

L’usine serait organisée ainsi : un site de réception et de stockage des matières premières ; des bâtiments dédiés à la production de laine de roche avec un four fonctionnant à l’électrique ; un espace logistique pour l’expédition des produits finis ; un bâtiment dédié aux services administratifs et aux salariés.

Un premier projet d'usine défini par Rockwool, attention cette vue des bâtiments n'est pas définitive.

Selon les caractéristiques de l’usine, le groupe prévoit de produire 110 000 tonnes de laine de roche par an, correspondant à l’isolation complète d’environ 80 000 maisons individuelles. L’usine sera construite avec trois cheminées dont la principale est à l’étude pour ne pas dépasser 50 mètres, et ainsi conserver l’aérodrome de Soissons – Courmelles sur son actuel terrain. Elle génèrera un trafic d’environ 100 camions par jour sur la zone du Plateau (200 allers -retours) sauf le week-end. A savoir que le trafic actuel sur la RN2 est supérieur à 19 000 véhicules par jour en semaine. Il est également annoncé 130 à 150 emplois directs et 300 à 400 emplois indirects.

L’emploi et les retombées économiques

Le groupe Rockwool annonce que son projet sera créateur d’emplois. Pendant la construction de l’usine d’une part, avec 80 personnes mobilisées en moyenne pendant 18 mois, et des pics à 300 personnes. Et surtout en phase d’activité, avec 130 à 150 emplois directs créés. Ces emplois concernent des personnes diplômées du CAP au BAC + 5 pour des postes de caristes, ouvriers qualifiés, responsables de ligne, personnel administratif et ingénieurs. Rockwool affiche une volonté de recruter localement et prend exemple sur son usine de Saint-Eloy-les-Mines dont 90 % des employés habitent à moins de 30 km.

Le groupe reproduira également la même politique salariale, selon la convention collective « carrières et matériaux » : 97 % des salariés ont un contrat CDI ; primes de postes, 13e mois, primes vacances, primes d’ancienneté ; une participation versée chaque année et qui peut représenter jusqu’à deux mois de salaire…

En terme de développement économique, Rockwool voit un projet vecteur de 300 à 400 emplois indirects. Il seront mobilisés dans plusieurs secteurs :

  • Logistique (pour les matières premières et les produits finis) : de 6 à 7 millions d’euros par an en travaillant avec plusieurs transporteurs régionaux.
  • Gardiennage, nettoyage, blanchisserie et entretien des espaces verts.
  • Achat de matières premières locales : palettes en bois, films plastiques, dolomie, laitier de fonderie…
  • Maintenance : de 3 à 4 millions d’euros par an de dépenses externes estimées.

D’autres retombées sur le territoire sont évoquées : l’hébergement (surtout pendant la phase de construction), la restauration, les transports publics, la mobilisation des centres de formation ou le développement commercial.

Les déchets

Rockwool atteste une production très réduite de déchets. Patrice Foury, le responsable sécurité, environnement, qualité et développement durable précise que « les déchets de laine de roche représentent la majorité des déchets, et ils seront recyclés à 100 % dans le four électrique. Les autres déchets sont les plastiques et les palettes qui seront recyclés ou valorisés, et les activités de maintenance, traitées en filière adaptée. De plus, la ferraille obtenue au cours de la fusion est revendue à des aciéries. »

L’eau

La consommation d’eau pour le projet soissonnais est évaluée à 10 m3/ h maximum, soit 80 000 m3/ an, ce qui représente la consommation d’eau annuelle de 700 ménages. Elle est utilisée pour la dilution du liant, le refroidissement et le lavage des équipements.

L’eau proviendra de la récupération des eaux de pluie (entre 5 et 30 % selon la pluviométrie) et du réseau d’alimentation en eau potable, mais aucune station de pompage n’est prévue. En revanche, un traitement et une réutilisation en interne des eaux industrielles sont programmées. Les rejets dans le réseau des eaux usées proviendront des sanitaires et du traitement pour l’adoucissement de l’eau.

Les rejets atmosphériques

L’usine Rockwool sur la ZAC du Plateau fonctionnera avec un four électrique. Pour Patrice Foury, le responsable sécurité – environnement : « Ce processus de fusion divise par 7 la quantité de CO2 par rapport à un four fonctionnant au coke (NDLR : à charbon). Nous mettrons de plus en œuvre les meilleurs techniques disponibles en terme de filtres, brûleurs et abattement. »

A la sortie des cheminées d’une usine de laine de roche, on retrouve ces rejets : dioxyde d’azote, dioxyde de soufre, poussières, ammoniac, phénol, formaldéhyde et COV (composés organiques volatils).

A l’occasion des réunions de concertation préalable, les dirigeants du groupe ont présenté les mesures des rejets de l’usine de Saint-Eloy-les-Mines en comparaison avec les valeurs limites. A savoir toutefois que Saint-Eloy ne présente pas du tout les mêmes caractéristiques que le projet soissonnais puisque l’usine auvergnate est située dans une cuvette en cœur de ville, elle fonctionne avec trois lignes de production dont deux fours à coke et produit 240 000 tonnes de laine de roche. Pour rappel, l’usine soissonnaise se situeraient en hauteur sur le plateau de Ploisy-Courmelles, elle fonctionnerait avec une seule ligne de production électrique pour produire 110 000 tonnes de laine de roche.

En 2018, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes (la fédération des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air en France) a étudié la qualité de l’air à Saint-Eloy-les-Mines et a publié ses conclusions.

Dioxyde d’azote : « Les niveaux de dioxyde d’azote, polluant essentiellement lié à la circulation automobile, peuvent être considérés comme faibles. »

Particules fines (PM10) : « Les relevés de particules en suspension PM10 sont conformes à ceux habituellement enregistrés dans la région, avec une réelle homogénéité spatiale. »

Dioxyde de soufre : « Les niveaux de dioxydes de soufre sont très faibles, les plus faibles enregistrés depuis la mise en place des campagnes de suivi sur la commune. »

Phénol, formaldéhyde et ammoniac : « les niveaux sont homogènes et ne révèlent aucun impact réellement quantifiable en provenance de l’usine. […] Les valeurs sont très en deçà des seuils préconisés par les organismes de référence […] »

De fait, les dirigeants de Rockwool se targuent d’avoir « un impact très faible sur la qualité de l’air à Saint-Eloy-les-Mines » et voient à Soissons des rejets moindres du fait de l’utilisation de l’électrique et non de l’énergie fossile et d’une production dans tous les cas bien inférieure. Ils précisent cependant que les concentrations et les volumes de rejets sur le projet soissonnais seront déterminés précisément dans l’étude d’impact à venir, réalisée en vue de l’enquête publique.

La gestion des nuisances

Tout au long des réunions publiques, Matthieu Biens, le directeur marketing et développement de Rockwool, et le directeur du projet Maurice Laboue ont rappelé qu’avant l’implantation de l’usine, le groupe doit nécessairement suivre un processus d’autorisation qui passe par la réalisation d’un dossier d’étude d’impact dans plusieurs domaines (eau, rejets, faune/flore, trafic, bruit, luminosité, odeurs, santé…), un dossier d’étude de dangers, puis l’instruction du dossier par les services de l’Etat et l’Agence Régional Santé, suivie de l’enquête publique et enfin la délivrance d’un arrêté préfectoral avec ses exigences environnementales.

Le bruit

Les sources de bruit de l’usine seront liées au procédé de fabrication (turbines, extracteurs…) et aux convoyeurs ; aux flux logistiques des camions et chariots élévateurs. Par rapport à sa situation sur la ZAC du Plateau, Rockwool précise que « les habitations les plus proches sont à 800 mètres et que la zone bénéficie d’un écran de verdure permettant d’atténuer la propagation du bruit ». De plus, le groupe entend utiliser ses produits « pour renforcer les protections sonores, des silencieux sur les équipements les plus bruyants et des équipements conçus pour cantonner les sources de bruit à l’intérieur des bâtiments. » En ce qui concerne les flux logistiques, les horaires de livraisons, de chargements et d’expéditions se feront en journée et en semaine.

Les poussières / lumières / odeurs

Selon Rockwool : « Toutes les origines possibles de poussières sont captées et/ou filtrées ». Les sources de poussières sur le site – hors rejets des cheminées – proviennent des matières premières (roches) et des produits finis (fibres), sachant que les stations de déchargement des matières premières seront couvertes.

Pour ce qui est de la pollution lumineuse, le groupe annonce que « l’activité principale est concentrée à l’intérieur des bâtiments quand l’éclairage extérieur est limité à l’éclairage de sécurité et la mise en stock des produits. Des mesures de réductions seront tout de même envisagées avec un éclairage dirigé vers le sol, l’extinction automatique et l’éclairage LED ».

A propos des odeurs, les dirigeants assurent : « Autour des sites Rockwool, aucune odeur n’est perceptible. Les sources d’odeurs potentielles pourraient provenir du four à coke mais ce ne sera pas la cas ici du fait de l’utilisation de l’électrique. »

L’électricité

L’usine aura un besoin électrique de 30 MW au maximum, dont 20 MW pour le four électrique. Un raccordement sera donc nécessaire au réseau à haute tension exploité par RTE. Une procédure de raccordement est en cours. A ce stade, il est envisagé de réaliser une liaison souterraine directe entre le poste RTE de Soissons-Notre-Dame et le poste électrique Rockwool à créer dans la parcelle. Les câbles seront enterrés à 1,50 m de profondeur et invisibles après travaux.

Le paysage

Dans son projet sur la ZAC du Plateau, Rockwool prévoit le bâtiment de fusion électrique à une hauteur de 30 m environ avec d’autres bâtiments à une hauteur maximum de 15 m. Pour les trois cheminées : le groupe travaille pour que la cheminée « fibrage » ne dépasse pas les 48/50 m avec un diamètre d’environ 3,5 m. La cheminée « fusion » : 35 à 40 m avec un diamètre inférieur à 1 m. La cheminée « cuisson / refroidissement » : environ 30 m et un diamètre de près de 2 m. En sortie de cheminée, un panache sera visible sur la cheminée « fibrage » selon les conditions météorologiques.

Pour favoriser l’intégration de l’usine dans le paysage, le groupe a envisagé des mesures : « Un travail architectural à mener dans le cadre de la réalisation des dossiers de demande d’autorisation environnementale et de permis de construire ; une intégration paysagère des cheminées qui doit tenir compte des impératifs de sécurité aérienne ; la volonté de mettre en œuvre des aménagements paysagers complémentaires. »

Les questions de la population à Rockwool

A l’occasion de la réunion de clôture du 5 février, le garant de la concertation préalable, François Desmazière, a établi que 300 personnes au total ont participé aux cinq réunions successives à Courmelles, Belleu, Soissons, Chaudun et Cuffies. Durant les échanges au cours desquels le public a pu s’exprimer et poser ses questions sur le projet, le garant a comptabilisé 130 interventions. A celles-ci s’ajoutent trois contributions : celles du collectif de riverains de Berzy-le-Sec, Chaudun, Courmelles, Missy-aux-Bois, Soissons et Vauxbuin, du collectif de riverains de Dommiers et du Réseau de transport d’électricité (RTE). Il est à noter que seulement 405 visiteurs sont allés sur le site internet de la concertation préalable ouvert depuis le 18 décembre. François Desmazière n’y a reçu que 5 questions et 4 avis.

Le public est beaucoup intervenu durant la concertation, comme ici à Chaudun.

La concertation a bien sûr eu le mérite de débattre sur plusieurs points et préoccupations. En voici les principales interventions :

L’usine sera-t-elle classée Seveso ?

Maurice Laboue (directeur du projet) : « L’usine ne sera pas classée Seveso car elle ne fabriquera pas son liant, au contraire du site de Saint-Éloy-les-Mines. »

La toxicité du liant est-elle importante et quelles sont les conditions de sécurité nécessaires au stockage ?

Maurice Laboue : « Le liant sera stocké en silos, avec des bassins de rétention qui renforceront la sécurité. Concernant le liant, sa base est le formol, produit qui nécessite effectivement quelques précautions. Toutefois, les risques principaux d’exposition de la population vis-à-vis du formol sont à l’intérieur de chaque habitation. »

Les rejets vont-ils se rendre dans la vallée et densifier le brouillard ?

Bernard Combel, membre des Ailes Soissonnaises : « Lorsqu’une perturbation cyclonique arrive de l’ouest, en provenance de l’Atlantique, elle fait monter les fumées. En cas d’anticyclone, elles vont se rabattre vers le sol. Or, en cas d’anticyclone, les vents sont en provenance du nord-est ou de l’est et se dirigent vers l’ouest, ce qui éloignera les fumées de Soissons. Dans les deux cas de figure donc, il n’y aura pas de conséquences. »

Quelles sont les conséquences de l’ammoniac et du phénol sur les cultures comme le blé ou le colza ?

Patrice Foury, responsable environnement : « Dans le cas du phénol, l’impact au sol et dans l’atmosphère est si faible qu’il n’est pas mesurable. Concernant l’ammoniac, la dispersion est forte et l’ammoniac est un élément déjà présent dans l’atmosphère puisqu’il est généré par la décomposition des matériaux végétaux, les digestions animales, les engrais, les activités organiques. L’impact précis de l’usine Rockwool sera évalué au cours des études à venir. »

La température des rejets issus de la cheminée est-elle élevée ?

Maurice Laboue : « L’air rejeté est globalement chaud, environ 50 degrés, et humide. La visibilité de la fumée est tributaire de la température extérieure : si l’air est frais, la fumée est visible ; à température moyenne, elle n’est quasiment pas visible. »

Quel serait l’impact de l’usine en projet sur les cultures bio aux alentours ?

Jean-Marie Carré, président de GrandSoissons Agglomération : « J’ai fait des recherches et de nombreuses productions bio sont en activité dans la région de Saint-Éloy-les-Mines. Aucun frein à leur activité n’a été engendré par l’usine Rockwool. »

Dans le cas d’une cheminée à 50 mètres inférieure à Saint-Eloy-les-Mines, l’aérodrome ne risque-t-il pas d’être déplacé et la hauteur de la cheminée augmentée sur le long terme ?

Maurice Laboue : « A Saint-Éloy-les-Mines, la cheminée est d’une hauteur de 85 mètres car l’usine est implantée en pleine ville. Dans le Soissonnais, la contrainte vis-à-vis de l’aérodrome est de ne pas dépasser 202 mètres d’altitudes : la cheminée ne doit pas donc pas aller au-delà de 47,5 mètres pour permettre une cohabitation. Compte-tenu de la configuration du site, des vents, et des études sur l’air chaud qui a été menée, le premier modèle de dispersion est satisfaisant. La décision sur la cohabitation avec l’aérodrome revient à la Direction Générale de l’Aviation Civile. »

Quel sera le coût du raccordement électrique et qui va payer ?

Aurélien Lespinasse (RTE) : Le coût n’a pas encore été arrêté mais il sera assumé par le client, à savoir Rockwool.

D’où viennent les matières premières ?

Maurice Laboue : « Pour l’heure, ce paramètre n’a pas encore été fixé. A priori, la roche volcanique proviendra de l’Est de la France, des Vosges ou des Ardennes. Le laitier proviendra probablement du nord de la France. Si de la dolomie est utilisée, des sites se trouvent dans le bassin parisien. Concernant la bauxite, utilisée en très petite quantité, Rockwool s’approvisionnera surement en Sardaigne ou en Grèce. »

Est-il envisagé d’utiliser des transports du Soissonnais ?

Maurice Laboue : « Dans la mesure du possible, Rockwool fera appel à des transporteurs locaux qui sont plus pertinents à effectuer cette mission. »

Quelles sont les ambitions de développement de Rockwool ?

Maurice Laboue : « Une deuxième ligne de production n’est pas prévue par Rockwool. Toutefois, le développement sur la parcelle peut s’orienter vers un atelier de transformation visant à fabriquer des produits dérivés. »

Le calendrier prévisionnel

Le directeur du projet Maurice Laboue a annoncé que Rockwool prendra sa décision finale pour s’implanter sur la ZAC du Plateau au milieu de cette année 2019. L’enquête publique se déroulera durant les 1er et 2nd trimestres 2020. Puis en fonction des autorisations préfectorales, les travaux de construction de l’usine pourraient débuter dès la mi-2020 pendant 1 an et demi, avec l’objectif de démarrer la production au début de l’année 2022.

Actualités

Soissons fête son haricot tout juste labellisé IGP

Soissons organise sa Fête du Haricot 2023 du 22 au 24 septembre avec un haricot fraîchement labellisé IGP, Indication Géographique Protégée. Approuvée depuis le 2 juin, elle a été remise début juillet aux producteurs de haricot de Soissons. Il sera plus que jamais mis à l’honneur durant trois jours de festivités.

Publié

le

La commissaire européenne Brigitte Fiasse est venue remettre en main propre la labellisation IGP aux producteurs locaux de haricot de Soissons. Il faut bien comprendre que la distinction n’est pas anodine : « Le haricot de Soissons entre dans un club très sélect de la région des Hauts-de-France qui ne compte que quatre produits IGP, notre haricot étant le premier à décrocher le label depuis 10 ans », souligne Didier Cassemiche, le président de l’association des producteurs locaux. Il rappelle que la démarche « ne fut pas un long fleuve tranquille depuis la création de la coopérative agricole en 2003 et notre volonté d’aller chercher un label de qualité. Mais c’est maintenant le début d’une nouvelle histoire et chacune des 543 communes qui font désormais partie de cette aire de production du haricot de Soissons va s’approprier le label et faire progresser l’IGP. » Il note que la demande est aujourd’hui plus forte que l’offre, « c’est pourquoi une feuille de route pour développer la filière avec l’IGP a été établie pour les années à venir ».

GrandSoissons Agglomération et son président Alain Crémont mettent en avant « le fruit d’un travail collectif constitué de plusieurs acteurs, guidés par la volonté de protéger la culture, la transformation puis la commercialisation de ce fleuron local, cette protection d’un symbole du patrimoine soissonnais ». Il associe en l’occurrence les producteurs locaux d’une part, mais aussi la confrérie du haricot de Soissons, le Département de l’Aisne, la chambre d’agriculture, le Pôle Légumes Région Nord, les collectivités d’Oulchy-le-Château et Retz-en-Valois et bien sûr la Région Hauts-de-France qui accompagne depuis 2018 l’émergence et la structuration de la filière. Son aide technique et financière représente plus de 200 000 euros. GrandSoissons a de son côté accompagné techniquement et financièrement les producteurs locaux à hauteur de 50 000 euros en 2022.

Pour l’agglo : « Cette labellisation est un véritable enjeu pour la région de Soissons, car elle permettra de protéger et de valoriser un produit local de qualité, tout en encourageant une agriculture responsable et durable. Elle sera également bénéfique pour les consommateurs, qui pourront ainsi être assurés de la qualité et de l’origine du haricot de Soissons qu’ils achètent.

L’IGP du haricot de Soissons est une excellente nouvelle pour la région et pour les producteurs de haricot de Soissons en particulier. Cette reconnaissance permettra de protéger et de valoriser un produit de qualité, tout en encourageant une agriculture locale, responsable et durable. »

Pour la réception de l’IGP, l’explication de la culture du haricot de Soissons a directement été organisée dans une parcelle, ici à Parcy-et-Tigny, pour les représentant(e)s de l’Europe, de la Région, du Département et des collectivités et associations locales.

La zone IGP

L’Indication Géographique Protégée (IGP) identifie un produit agricole dont la qualité et la réputation sont liées à son origine géographique. Elle a été créée en 1992 dans le cadre de la politique européenne de qualité concernant ses produits agricoles et alimentaires. En France, la gestion de ce signe officiel est confiée à l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). Pour l’obtenir, une étape, au moins dans la production, la transformation ou l’élaboration du produit doit avoir lieu dans l’aire géographique définie et délimitée. L’IGP peut être basée sur la réputation du produit, reconnu par le public, et elle doit être liée à un savoir-faire ou une qualité attribuable à son origine géographique. Elle ne se crée pas, elle consacre une production existante et lui confère dès lors une protection à l’échelle nationale et internationale. Le label est symbolisé par un macaron jaune et bleu qui de ce fait protège le produit dans toute l’Union européenne. A ne pas confondre avec l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) sur le territoire français, et l’AOP (Appellation d’Origine Protégée) au niveau européen, ces labels remplissant un cahier des charges encore plus strict sur leurs zones géographiques moins étendues, définissant ainsi la typicité de leurs terroirs.
Depuis son enregistrement officiel le vendredi 2 juin 2023 par la commission européenne, le haricot de Soissons rejoint donc les 146 produits agroalimentaires IGP enregistrés en France, à ceux-ci s’ajoutent les 74 vins IGP et les 2 cidres IGP français. Le haricot de Soissons devient aussi l’autre haricot reconnu de la région Hauts-de-France avec le Lingot du Nord, IGP de la plaine de la Lys. L’INAO expose : « Les étapes de production allant du semis au battage sont réalisées dans l’aire géographique du “Haricot de Soissons”. Son cœur se trouve à Soissons mais rayonne au-delà, sur plusieurs communes alentour, dans un environnement de plaines et de vallées. »

Le savoir-faire des producteurs de haricots de Soissons

En attribuant le label IGP au haricot de Soissons, l’Institut National de l’Origine et la Qualité (INAO) valorise en même temps « les pratiques développées au fil des siècles par les producteurs locaux » et reprises aujourd’hui par 19 producteurs sur le territoire. Parmi eux, 17 adhèrent à la coopérative agricole du haricot de Soissons créée en 2003 et 2 sont indépendants.

L’INAO rappelle que « le département de l’Aisne est connu depuis le 18e siècle pour sa production de haricots secs. Plusieurs espèces et variétés de haricot étaient autrefois présentes sur ce territoire, mais seul le “haricot de Soissons” est aujourd’hui encore cultivé par des producteurs, qui font vivre un savoir-faire ancestral. » GrandSoissons Agglomération, l’un des acteurs principaux à l’obtention de l’IGP précise que « malgré sa renommée et son histoire, le haricot de Soissons a longtemps été victime de la concurrence de variétés cousines importées et de la pression des prix bas. Pourtant, les producteurs de haricot de Soissons ont toujours su défendre leur produit, en préservant une production locale et de qualité. Ils sont aussi les défenseurs d’un savoir-faire traditionnel puisque l’intégralité de la culture du haricot de Soissons est un travail qui se fait à la main. »

Sur le plan purement technique :
« Le semis est effectué sur des parcelles scrupuleusement sélectionnées permettant d’éviter le gel avec un écart entre les rangs pour une aération et un ensoleillement optimal de la plante. Le choix de la variété Phaseolus coccineus pour le “haricot de Soissons” garantit des plantes grimpantes, rustiques et très vigoureuses qui seront tuteurées pour les guider en hauteur. » L’INAO explique encore que « la récolte se déroule à la main quand les gousses sont desséchées et de couleur marron dominante, soit par la cueillette des gousses en un ou plusieurs passages ou en plante entière, au minimum 3 semaines après la coupe des pieds. Le battage, le tri et le stockage permettent de préserver la qualité et la conservation des grains. » Actuellement, les 19 producteurs locaux cultivent le haricot de Soissons sur 11 hectares, avec un rendement moyen entre 2 et 2,5 tonnes par hectare (données 2019).

Didier Cassemiche, le président de l’association des producteurs de haricot de Soissons, témoigne : « Nous, producteurs, sommes sincèrement heureux de cette reconnaissance du territoire. L’IGP est une étape fondamentale dans notre action collective. Une nouvelle aventure s’offre désormais à nous pour mettre en place un important travail sur la structuration de la filière, pour faire vivre l’IGP et valoriser le Haricot de Soissons. »

La culture du haricot de Soissons, ici chez l’un des producteurs locaux à Parcy-et-Tigny.

Le haricot dans l’assiette

Comme le décrit l’INAO : « On reconnait le haricot de Soissons à son gros grain en forme de rein et sa couleur blanche ou ivoire. Avant dégustation, le haricot de Soissons nécessite un trempage de 12h : il se dotera ainsi d’une peau fine qui deviendra quasi imperceptible après cuisson. Tendreté et fondant seront alors au rendez-vous. Il peut être servi chaud, en accompagnement de viandes (mouton, bœuf, porc, volaille, gibier…), poissons, confits, ou froid pour agrémenter une belle salade. Le haricot de Soissons est commercialisé uniquement en grain sec en grandes et moyennes surfaces, épiceries fines, magasins de producteur, vente directe et salons gastronomiques. » Les élus de GrandSoissons Agglomération confirme qu’avec cette IGP : « Les conditions climatiques et géographiques de notre région sont parfaites pour la culture de ce légume sec, ce qui donne au haricot de Soissons son goût unique et sa texture fondante. »

Au lycée Saint-Vincent-de-Paul à Soissons, la section hôtellerie met en avant le produit local de la cité du Vase et sa nouvelle IGP. Ici, à l’occasion de la remise officielle du label aux producteurs locaux, les élèves avaient préparé plusieurs mets et plusieurs plats autour du haricot de Soissons. Et ce gros haricot blanc inspire déjà les restaurateurs soissonnais car il entre dans la composition d’une quinzaine de leurs plats.

Le haricot de légende

L’origine du haricot de Soissons et sa légende débutent pendant la guerre de Cent Ans : « Alors que la peste ravage la contrée, les Soissonnais survivants s’enfuient, emportant avec eux leurs récoltes. Pendant la fuite, beaucoup perdent des graines. A leur retour, que ne trouvent-ils pas ? Un champ couvert de fèves. L’humidité des berges du canal de la Crise favorise une exceptionnelle récolte qui permit de nourrir sans peine toute la population. Ce haricot devenu célèbre est depuis lors dit “de Soissons”. »

A cette histoire, s’ensuit la légende du guetteur de la cathédrale, une légende qu’aime partager la confrérie gastronomique des compagnons du haricot de Soissons qui en fait la promotion en France et à l’international, et qui voit avec l’IGP son rêve se concrétiser 26 ans après sa création : « A la fin du XIXe siècle, un guetteur nommé “Le Paon” ne quittait pas le haut de la tour de la cathédrale, d’où il surveillait la ville et les incendies. Fatigué de l’aridité de sa plate-forme de pierre, il décida de l’égayer en semant des haricots de Soissons dans des caisses disposées le long des garde-fous. Ses plantations volubiles s’accrochèrent à la rampe et couronnèrent la tour d’une verdure étonnante. “C’est du vrai Soissons” disait-il à ses visiteurs en ajoutant : “Dieu créa la fleur et lui dit : sois rose ! Il créa le haricot et lui dit : Sois Son et vas en paix ! “ »

La confrérie et son Grand Maître, Yana Boureux, devant le jardin du haricot de Soissons au pied de la cathédrale.

La Fête du Haricot : les temps forts

La Ville de Soissons organise sa Fête du Haricot 2023 les vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 septembre sur l’esplanade du Mail.

Au programme : concerts, théâtre, spectacles, contes, arts de la rue, danses, ateliers, concours et dégustations. L’événement sera inauguré vendredi à 18h30, un grand feu d’artifice sera tiré de l’esplanade du Mail samedi à 21h30 et la Parade Clovis déambulera en cœur de ville dimanche à partir de 11h. Le programme complet est visible sur le site www.feteduharicot.fr.

Le pavillon du Haricot : à la rencontre des acteurs du développement de la filière du haricot de Soissons avec l’association des producteurs du haricot de Soissons, la confrérie gastronomique du haricot de Soissons, la dégustation et les démonstrations culinaires de chefs renommés, en partenariat avec la section hôtelière du lycée Saint-Vincent-de-Paul. La nouveauté : le concours d’écossage du haricot samedi à 17h. Inscriptions sur place, attention places limitées.

L’espace des créateurs : à la découverte du savoir-faire et l’excellence des exposants et artisans 100 % locaux. Concours d’art floral : samedi de 10h à 12h30, inscription au 06 83 33 92 40 ou sur www.feteduharicot.fr. Atelier d’art floral : samedi et dimanche de 15h à 18h, inscription sur place. Marché des créateurs : vendredi soir, samedi et dimanche toute la journée. L’atelier des créateurs : samedi et dimanche de 14h à 17h, dès 6 ans.

Le marché gourmand : pour goûter les saveurs des produits du terroir d’une cinquantaine d’exposants venus de la France entière, avec une douzaine de confréries. Le coup de cœur des Chefs : samedi de 10h à 12h30.

La ludosphère : détente, animations, activités ludiques et culturelles en famille. Nouveau : la SAEA propose des démonstrations et initiations d’escrime ancienne, samedi et dimanche de 13h30 à 17h30. Jeux surdimensionnés de la ludothèque. Atelier dessin aquarelle : samedi de 10h à 20h. Jeux de société modernes : dimanche de 10h à 18h. Espace animé par des associations et clubs soissonnais.

En parallèle, activités nautiques proposées par les Voiles du Soissonnais, la Société Nautique Soissonnaise et le club de plongée sous-marine à la SNS, 2 avenue du Mail.

La Parade Clovis se déroulera dans le cœur de ville, dimanche à partir de 11h (archive Mathieu Morice).

Continuer la lecture

Publireportage

Changement de direction chez Alpha 3 Informatique

Alpha 3 Informatique, prestataire de solutions informatiques professionnelles, a été fondée en 1992 par Fabien Deville, aujourd’hui à la retraite. A la direction depuis 2022, Romuald Waag a repris les valeurs de l’entreprise. Il fait perdurer la rigueur du service et la satisfaction du client à travers le même sens du conseil, le souci de réactivité et la confiance. Confiance envers son équipe, son matériel et son expertise. Entretien :

Publié

le

Romuald, racontez-nous votre arrivée chez Alpha 3 Informatique :

J’ai toujours apprécié l’esprit de rigueur chez Alpha 3. Je travaillais déjà en collaboration avec eux depuis 20 ans, j’étais dans le secteur de l’informatique de gestion à Compiègne. La moitié des collaborateurs ici le sont depuis plus de 10/15 ans, il y a peu de turn over. L’équipe de 15 personnes fait en sorte que nos clients se concentrent sur leur métier, sans se soucier de l’informatique. J’arrive ici avec une bonne maitrise du secteur, de l’activité et des besoins des clients. C’est donc naturellement que j’ai repris les rênes depuis 2020 avec une passation en douceur. Loïc Cliquot, technicien support pendant 20 ans, est par ailleurs, devenu le directeur adjoint.

Quelle est la marque de fabrique de Alpha 3 ?

Notre qualité de service depuis 30 ans.
Nous sommes spécialisés dans l’équipement informatique des TPE/PME. Nous pouvons dire que nous nous substituons au service informatique d’une entreprise qui n’en possède pas. Nous louons, vendons et mettons en place des postes, des serveurs, des systèmes de sauvegarde, de la sécurité (pare-feu, antivirus…), de la messagerie, de la maintenance avec une assistance et réactivité au quotidien. Nous avons à cœur de nous adapter aux besoins et au budget du client. Nous sommes liés à nos clients et nous les accompagnons dans leur projet. Notre satisfaction, c’est que le chef d’entreprise n’entende pas parler de problèmes informatiques. Nous ne proposons que le matériel que nous maitrisons, c’est plus efficace et plus simple pour tout le monde.

Vous louez et reconditionnez votre matériel ?

Oui avec la location, le matériel de nos clients est renouvelé tous les 3 ans, donc toujours à la pointe de la performance et de la technologie. Ensuite, nous le reconditionnons. C’est une solution à la fois écologique et avantageuse pour nos clients à petit budget, avec la garantie de fiabilité « Made in Alpha 3 ».

Il y a une forte tendance à la cybersécurité… Quels conseils donner aux chefs d’entreprises ?

Ne transigez pas avec la sauvegarde de vos données. Depuis quelques années, les cyber-attaques ont explosé, c’est une réalité et ceux qui en ont fait les frais vous le diront.

Alors confiez-nous vos données, nous avons les moyens de les sécuriser et de vous les restituer.

 

ALPHA 3

03 23 76 31 96

78 avenue de Laon • 02200 SOISSONS

Continuer la lecture

Actualités

La Cité ouvre ses portes

L’Élysée et le ministère de la Culture l’ont annoncée officiellement début août : la Cité internationale de la langue française sera inaugurée par le président Emmanuel Macron, jeudi 19 octobre au Château François 1er de Villers-Cotterêts.

Publié

le

Dans le château de Villers-Cotterêts restauré, la Cité internationale de la langue française sera inaugurée par Emmanuel Macron le 19 octobre (© CMN).

Le Centre des Monuments Nationaux et toute la Cité d’Alexandre Dumas s’apprêtent à célébrer un événement historique pour la ville : l’inauguration de la Cité internationale de la langue française, deuxième plus gros chantier de France après la restauration de Notre-Dame-de-Paris. Le président Emmanuel Macron avait lui-même initié le projet une fois élu en 2018 après avoir visité le château durant sa campagne de 2017. Il y a vu ce haut-lieu de l’histoire de France puisque François 1er y signa en 1539 l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui institua le français comme langue officielle du pays. Mais abandonné depuis 2014 après avoir accueilli une maison de retraite pendant des années, il a fallu s’engager dans un chantier colossal pour réhabiliter ce monument historique pourtant classé en 1997 et le restaurer à la hauteur de l’ambition de la Cité internationale. Commencé début 2020, le chantier aura nécessité plus de 200 millions d’euros de travaux. L’investissement n’est pas passé inaperçu à l’échelle nationale. Le magazine L’Express parlait d’ailleurs en juin dernier de « folie présidentielle à 200 millions d’euros (…) Conte de fées ou fait du prince ? » se demandait la journaliste qui observait également sur place : « Difficile d’imaginer, en arrivant à Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, qu’ici avance le deuxième plus gros chantier patrimonial de France après Notre-Dame de Paris. Au comptoir de La Française ou du Longchamp, à l’ombre de la statue d’Alexandre Dumas ou devant l’hôtel de ville, le sujet est absent des conversations. Seuls les bips des camions de chantier qui reculent et les cris des ouvriers qui s’interpellent sur les toits d’ardoises brisent l’apparente indifférence qui entoure la future Cité internationale de la langue française voulue par Emmanuel Macron, dont l’ouverture est désormais envisagée “à la fin de l’été” ».

L’inauguration a en effet été plusieurs fois repoussée, mais elle est désormais bien officielle : elle aura lieu jeudi 19 octobre, en présence, bien sûr, du président Macron pour couper le ruban. Si les Cotteréziens eux-mêmes ont paru s’en désintéresser, l’annonce de l’ouverture leur fait petit à petit prendre conscience de la réalité du projet. Ils touchent du doigt l’ampleur de l’opération et ses 200 000 visiteurs annoncés chaque année : « Cela aura peut-être des répercussions sur nos activités ? » entend-on chez des commerçants. Se voulant être le point d’ancrage du monde francophone, il est certain que l’ouverture de la Cité internationale à Villers-Cotterêts va bouleverser la vie de toute la ville et même de toute une région.
Pour Marie Lavandier, la présidente du Centre des Monuments Nationaux : « C’était notre devoir de sauver ce château de François Ier, c’est notre honneur d’y être parvenus en moins de cinq ans, au terme d’un chantier colossal. C’est donc à une véritable renaissance que nous avons procédé. Les équipes du Centre des monuments nationaux, conduites par Philippe Bélaval, mon prédécesseur jusqu’en janvier 2023, ont œuvré sans relâche, aux côtés de centaines d’entreprises, de compagnons et d’ouvriers auxquels je veux rendre hommage, pour redonner au château tout son lustre, aux décors sculptés leur finesse et aux espaces leurs volumes. » Elle précise aussi : « Au-delà, sous la direction de Paul Rondin qui a rejoint le projet en janvier 2023, la Cité a l’ambition de devenir un lieu de vie, de découverte, ouvert sur la ville, où Cotteréziens, public français et touristes internationaux se croiseront et échangeront. »

La billetterie en ligne ouvre aussi

Le Centre des Monuments Nationaux a ouvert sa billetterie en ligne depuis le 5 septembre pour réserver son entrée de visite du parcours d’expositions de la Cité internationale de la langue française. A savoir que pour son ouverture, les visites sont gratuites du 19 au 29 octobre mais il est tout de même impératif de réserver son billet. La billetterie devient payante à partir du mardi 31 octobre, le lundi (30 octobre) étant le jour de fermeture et restera le jour de fermeture hebdomadaire de la Cité internationale.

Entrées à réserver sur www.cite-langue-francaise.fr – onglet billetterie.
Plein tarif : 9 € – Gratuit pour les moins de 26 ans.

Continuer la lecture
P U B L I C I T É

Inscription newsletter

Catégories

Facebook

Top du Vase

LE VASE sur votre mobile ?

Installer
×