A la nuit tombée vers 22h30, les projections de vidéomapping de 17 mn cette fois tournent en boucle sur cinq monuments emblématiques du patrimoine soissonnais : l’abbaye Saint-Léger, l’hôtel de ville, l’église Saint-Pierre et la porte Notre-Dame, le pavillon de l’Arquebuse, la Cité de la musique et de la danse. « L’événement est gratuit, universel et en accès libre », veut faire savoir la municipalité. Il faut dire que la collectivité mise beaucoup sur ce projet, il s’agit même du plus grand investissement jamais réalisé pour relier la culture, le patrimoine et l’attractivité du territoire. Concrètement, « Soissons en lumières » est un investissement de 6 M€ sur 3 ans : « L’ambition est d’attirer des visiteurs venus de toute la France et de l’étranger autour d’un spectacle de qualité digne des plus grandes capitales internationales. » Lors de la présentation de l’opération, l’adjoint à la culture François Hanse n’a en effet pas caché « l’intention de devenir la référence nationale du vidéomapping ».
Dans le même temps, Soissons veut aussi bénéficier de l’aura de la future Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, « en invitant les 200.000 visiteurs annuels attendus à prolonger leur séjour sur le territoire en découvrant la cité qui a vu naître la France de Clovis. » Le maire Alain Crémont répète également régulièrement : « Bien qu’il s’agisse d’un spectacle gratuit, le retour sur investissement est attendu indirectement dans l’économie locale. Le principe de la déambulation doit, en effet, grandement favoriser l’affluence de visiteurs dans les rues du cœur de ville et irriguer les terrasses des bars et restaurants. »