En 1935, une partie de son avion avait été retrouvée près d’Ypres, donnant naissance à « Poelcapelle 1917 ».
Madeline Damas s’est mise au travail. Chez elle à Septmonts elle raconte les préparatifs, entourée de classeurs, de livres, de papiers, preuve de la complexité de l’organisation d’un tel événement. Démarches, demandes de subventions, correspondance, invitations, rendez-vous : la tâche a été énorme, mais les retours ont été spectaculaires. La Carrière l’Evêque a fait don de la pierre pour une stèle, à ériger dans la cour du gîte du même nom. Des élèves belges ont construit le modèle du « Vieux Charlie », l’avion de Guynemer, qui surmontera le monument. Une réplique de ce même avion a été construite et amenée par la route, pour être exposée.
Des individus, d’autres associations, mais surtout les autorités militaires et préfectorales ont réagi avec enthousiasme. La consécration a été la proposition de faire passer les avions de la Patrouille de France. Cela a donné une résonance a l’hommage, apte à attirer les foules.
Georges Guynemer est le héros idéal et idéalisé, mort si jeune qu’il n’a pas eu le temps d’user sa gloire. En l’absence de son corps, il était même dit que Georges Guynemer avait été porté directement au ciel par des anges.
denis.mahaffey@levase.fr
20/10/15 Johan Vanbeselaere du comité « Poelkapelle 1917 », qui a pris l’initiative de proposer aux « Amis de Septmonts » la commémoration du centenaire du premier combat victorieux de l’aviateur Georges Guynemer en 1915, apporte des rectificatifs précieux. Notamment, il commente les circonstances de la « disparition » de Guynemer en 1917.
Il habite le village de Poelkapelle près d’Yprès, en Flandre belge. « Chaque matin, quand je me lève, je regarde le champ où il s’est écrasé. » Il tend les deux bras pour illustrer son propos.
Selon lui, le corps de Guynemer aurait été retrouvé à Poelkapelle par les Allemands, mais on ne sait pas de ce qu’ils en ont fait. L’ont-ils laissé ou, selon une autre théorie avancée par des témoins indépendants, est-il enterré à Rumbeke ? Mais là on ne parle que d’un « pilote français » trouvé au même endroit et à la même époque.
Le sujet est traité dans le livre « Une couronne tardive pour Guynemer » de Luc Vanacker, dont Johan Vanbeselaere est co-auteur.
Autre précision : il n’est pas sûr que le moteur découvert près de Poelkapelle en 1935 vienne de l’avion de Guynemer. C’est une simple hypothèse.
Johan Vanbeselaere apporte une rigueur d’historien à ces questions. Evidemment, la disparition pure et simple de Georges Guynemer à 22 ans, après tant de victoires, puis la découverte supposée d’une partie de son avion, alimentent la légende de ce jeune héros, dont la disparition mystérieuse est vite devenue mythique.