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Danse

Everything is beautiful at the ballet

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L'art de la danse classique

« Les solistes du Ballet de l’Opéra de Paris » au Mail      

Programmer une série de pas-de-deux classiques le dimanche après-midi garantit qu’un bon nombre de places dans la salle seront occupées par de jeunes filles éprises de danse classique, qui feront un accueil enthousiaste aux danseurs. Après tout, comme le chante une danseuse du film « Chorus line », « Everything is beautiful at the ballet », qui abolit le pénible quotidien, et où tout le monde est mince et beau, l’amour est aérien et passionnel, et les rêves prennent forme sur scène. La discipline rigoureuse qui le sous-tend n’est qu’un défi que chaque élève de danse veut relever.

Ida Viikinkoski et Antonio Conforti dans "Rhapsody", ballet d'Ashton.

Ida Viikinkoski et Antonio Conforti dans “Rhapsody”, ballet de Frederick Ashton.

La démonstration donnée par huit espoirs du Ballet de l’Opéra de Paris ressemblait moins à un spectacle structuré qu’à une présentation de travaux. Alors que le pas-de-deux représente plutôt l’apogée d’un ballet plus long, le moment où tout se résout dans des transports voire la pâmoison, ici ils se succédaient l’un après l’autre, accompagnés d’une bande sonore au volume assourdissant.

Les premiers numéros venaient du grand répertoire, qui exige une perfection de ligne, une sureté de mouvement que les couples n’ont pas toujours atteintes, alors qu’ils s’exprimaient plus librement dans les pas-de-deux contemporains. Le couple de « Passacaille », par exemple, n’était pas convaincu que l’amour apporterait toutes les réponses : Letizia Galloni commençait par courir, poursuivi par Aurélien Houette, résolu à lui faire tourner le corps, à défaut de lui faire tourner la tête.

Ces jeunes danseurs ont déjà franchi tant d’obstacles pour arriver à danser comme ils le font qu’ils feront certainement de belles carrières. Tous sont talentueux. Seulement, une telle accumulation de fragments qui parfois les dépassent n’a pas mis en valeur leur capacité à évoluer. Les enthousiastes dans la salle méritaient un spectacle avec plus d’envergure.

Il restait le plaisir de voir ces jeunes athlètes accomplir des exploits physiques sans perdre leur grâce ni trahir l’effort requis : il est chaque fois surprenant de voir l’essoufflement d’un danseur classique quand il s’arrête.

denis.mahaffey@levase.fr

 

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