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Danse

Les Ballets Russes comme si vous y étiez

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L'art des Ballets russes

Les Sylphides entourent le.Poète.

Le patrimoine de la danse est difficile à préserver. Une fois un chorégraphe disparu, comment reproduire ses ballets ? Ils ne peuvent guère être transmis que de danseur en danseur, pas par pas. Quelques grandes compagnies, tels le Royal Ballet, le Kirov, le Bolchoï, ont réussi à maintenir la continuité des grands ballets classiques. Le Ballet de Perm, au pied de l’Oural, y contribue aussi. Parmi les programmes choisis pour sa tournée actuelle, il a présenté une « Soirée Diaghilev », quatre ballets du chorégraphe Michel Fokine tirés du répertoire de la compagnie des « Ballets russes », suivis d’un autre de Georges Balanchine, représentant l’héritage. Une occasion rare pour les spectateurs.

« Les sylphides » de Michel Fokine, sur la musique de Chopin, qui a ouvert le spectacle, a surtout permis d’apprécier la grande qualité du corps de ballet de Perm, alliant la discipline et l’expressivité dans la grande tradition russe.

Sérénade de Balanchine

« Le spectre de la rose », pas de deux, et « La mort du cygne », solo, illustrent encore le romantisme exacerbé de cette tradition, qui trace une fine ligne entre le sublime et le ridicule. Par moments, certes, les « Danses polovstiennes » qui ont suivi sont tombées du mauvais côté de cette ligne. Serait-ce parce que la partition de Borodine possède une telle force barbare que les danseurs, filles à voile flottante et garçons qui brandissent leurs arcs, ne peuvent que paraître affectés ? De toute façon, les très nombreuses jeunes et petites filles balletomanes dans la salle ont aimé, et elles ont raison.

Le spectacle s’est terminé dans la pénombre bleutée de « Sérénade », ballet créé pour des danseurs américains par Georges Balanchine. Il rompt la tradition, sans la trahir – et reste complètement du côté sublime. Dansé dans un pénombre bleuté, il n’a plus d’histoire, seulement des mouvements évoqués par la musique de Tchaïkovski. Les bras prennent la même importance que les jambes, les mains que les pieds. Le ballet, purement sublime celui-ci, a donné l’occasion d’admirer à nouveau le corps de ballet de Perm, atout principal de cette compagnie.

denis.mahaffey@levase.fr

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