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Le livre tient salon

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L'art des livres

Lire en Soissonnais : Salon du livre, au Mail   

Denis Mahieux avec son premier recueil de poésie, écrit à 23 ans avec le lyrisme de la jeunesse.

Denis Mahieux avec son premier recueil de poésie, écrit à 23 ans avec le lyrisme de la jeunesse.

Un salon du livre serait-il comme une grande librairie, mais consacrée aux petits éditeurs, ces valeureux qui font connaître les œuvres coincés dans les filtres marchands des grands ? Le lecteur peut faire ses découvertes, et en même temps découvrir les auteurs venus à sa rencontre et pour signer leurs livres. Il peut parler avec eux, ou simplement regarder ces étranges êtres qui passent leur vie à manier les mots pour détailler un sujet ou raconter une histoire. Ainsi au premier salon de « Lire en Soissonnais », plus d’une soixantaine d’auteurs et d’éditeurs et des milliers de visiteurs ont rempli à bloc la salle des fêtes du Mail.

Mais un tel événement peut autant être redoutable, pour les lecteurs comme pour les auteurs. « Ils passent dans un sens, se retournent, reviennent, et s’en vont » remarque un romancie déjà venu aux « Rencontres avec les livres » à Saint-Charles en 2014. Le lecteur aussi peut être impressionné, guetté par les auteurs et qui n’ose ni s’arrêter ni ramasser un livre, de peur d’être sollicité. Au mieux, l’ambiance révèle un bouillonnement culturel apprécié par ceux qui aiment les livres ; au pire, cela fait penser à un refuge pour animaux perdus, chacun scrutant les passants, comme pour murmurer « Ramène-moi chez toi – ou au moins mon livre ».

Françoise Lévêque à la lecture musicale.

Françoise Lévêque à la lecture musicale.

Les activités et ateliers montraient une approche plus indirecte de la rencontre entre livre et lecteur. Pour une « lecture musicale » organisée par les éditions À Contresens, des extraits de deux livres ont été lus par Françoise Lévêque, accompagnée par la violoniste Nathalie Sansalone et le guitariste Yves Sansalone. « 1914-1917 Autres regards » de Pierre Commeine revient sur un journal tenu par un brancardier allemand en convalescence ; dans « Exils » de Claude Mouflard, trois personnages se retrouvent après la guerre. Entre le factuel et le fictif sourd une expérience de l’humanité. Tour à tour la musique allège et approfondit le texte si clairement dit. Cela donne envie de lire ces livres, que veut-on de plus ?

Au-delà de ses particularités, le succès de ce premier « Salon du livre » prouve la vitalité du livre, celui qu’on ramasse pour ouvrir, feuilleter et lire : aucune Kinder ni autre liseuse électronique dans les parages.

denis.mahaffey@levase.fr

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