Connectez-vous avec le Vase

Exposition

Pascaly : une artiste venue de loin

Publié

le

L'art d'être lauréate

Pascaly dans son atelier à côté des deux tableaux qui lui ont valu un prix en Haute-Loire

Pascaly dans son atelier à côté des deux tableaux qui lui ont valu un prix en Haute-Loire.

L’artiste peintre Pascaly, qui vit et travaille dans l’ancienne forge d’Acy qu’elle partage avec le peintre Bruno Briatte, vient de gagner le Prix de l’art abstrait au Salon international de Haute-Loire.

La forge d’Acy est un vaste édifice, où les outils de forgeron sont préservés sur les murs de la salle de forge. Pascaly et Bruno m’y avaient reçu en 2012. Le grenier où ils travaillaient était un vaste espace sombre réparti en pièces, atelier, zone de stockage de toiles. Par moments, les personnages qui apparaissaient sur leurs toiles, voilés, excentrés, mystérieux, semblaient y attendre d’être convoqués.

Depuis, ils ont fait des travaux, et aménagé un nouvel atelier, qu’on atteint par un escalier en bois qui part de la cour. Ils y peignent, et reçoivent des élèves pour des cours de peinture, et les clients de Pascaly, qui est aussi sophrologue. Tout est bien éclairé : le mystère se travaille en plein jour à présent. Au dessus des têtes il y a un joli décor qui fait penser à ces granges dont la charpente, en l’absence de poutres, est faite d’un maillage de bois de palette. Ici, c’est un empilement de chevalets pour leurs stagiaires.

Pascaly est originaire du Centre, et c’est là qu’elle a pu un jour approfondir son goût de toujours pour le dessin, et s’engager dans la peinture.

Ses sujets sont abstraits, et lui viennent spontanément. « Je ne décide jamais en commençant » avait-elle dit. « Je suis toujours guidée par l’émotion, le ressenti. Je suis la première surprise en voyant ce qui peut émerger. » Lors d’une exposition à Septmonts en 2014, elle se voyait « lyrique, spirituelle. »

Elle continue à utiliser des pigments naturels, qu’elle mélange elle-même : « Je fais ma cuisine » dit-elle en riant. Comment procède-t-elle pour le choix des couleurs ? « J’écoute, et j’entends « vert ». J’ai toujours de bonnes surprises. » Pascaly serait le contraire de l’artiste tourmenté qui produit dans la souffrance. Son but ? « Parler d’âme à âme. »

Les chevalets d’élève s’empilent sur une traverse du nouvel atelier de Pascaly et de Bruno Briatte.

Les chevalets d’élève s’empilent sur une traverse du nouvel atelier de Pascaly et de Bruno Briatte.

Elle montre les deux tableaux qu’elle avait envoyées au Salon. Sur l’un, plus grand, des nuances de bleu et de pourpre et d’ocre forme des courbes encadrant quelques personnages qui, eux, semblent émerger du fond strié de coulures blanchâtres, plutôt que d’être au premier plan. Sur l’autre tableau, un ciel en feu surplombe des éléments qui suggèrent d’un paysage villageois. A gauche, une forme en blanc pourrait être un personnage qui regarde la scène sans s’y engager.

Ainsi, l’humain s’introduit dans ses tableaux comme un secret à sonder.

Comment a-t-elle été amenée à soumettre son travail à cette exposition en Haute-Loire ? « Plusieurs salons m’invitent depuis que j’expose » explique Pascaly. «  Comme nous partions en vacances en Ardèche, pas loin du Puy-en-Velay, j’ai accepté de participer à celui-ci. »

Avec plus de 350 œuvres et 150 participants, ce Salon est un événement important. Annonçant le palmarès, le président a dit « Le prix d’art abstrait est attribué à une artiste venue de loin, car elle habite l’Aisne : Pascaly. »

Pour Pascaly, ce prix est un encouragement à poursuivre son exploration artistique, comme une méditation sur les formes et couleurs par laquelle elle donne corps à sa vision.

denis.mahaffey@levase.fr

Continuer la lecture
P U B L I C I T É

Inscription newsletter

Catégories

Facebook

LE VASE sur votre mobile ?

Installer
×